Chapitre 31

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Je passe un petit moment à tourner en rond dans l'attente de Miu et de l'aide qui pourra éventuellement me faire sortir d'ici.

Le temps passe. Et plus nous attendons, moins on aura de chance de retrouver Kaito et Ryoma vivant. Et dire que nous devons encore les localisés...

Dans mon rêve, ils se trouvaient dans un endroit chaud... Pourtant je ne me rappel pas avoir visité ce genre de lieu... La Mastermind aurait-elle pris le risque de les emmenés dans une partie non ouverte de l'académie ? Mais alors, comment aurions-nous pu découvrir leurs corps ? Ça n'a pas de sens. A moins qu'elle n'ait mis le feu à la pièce. Aurait-elle osée ?

Après quelques longues minutes de réflexion à faire les cent pas. Du bruit se fit enfin entendre de l'autre côté de la porte. Je n'entendais pas bien ce qu'il se passait, mais Gonta qui gardait toujours l'entrée semblait s'énervé. Et des bruits de pas rapide se firent entendre de moins en moins bien, comme si quelqu'un courrais à s'éloignant de la zone.

A peine quelques secondes après, j'entendis qu'on chipotait à la serrure de ma prison.

Quel ne fût pas ma surprise de retrouver Tenko et Rantarô se postant fièrement dans l'embrasure de la porte.

En quelques instant, ma vue se brouilla alors que je me fis engloutir dans une chaleureuse étreinte dans les bras de la personne qui m'avait le plus manqué ces quelques jours. Après quelques minutes de réconfort, Rantarô s'écarta, le visage renfrogné...

-« Tu as été blessée. »

Comment ? Ah oui, la blessure que Gonta m'a faite en m'assommant. Il a dû sentir la croute de sang sécher quand il a passé sa main dans mes cheveux pendant notre câlin... Ca me rappelle que j'ai absolument besoin d'une douche...

-« Ah ça ? » Demandais-je en montrant ma plaie à la tête. « C'est juste Gonta quand il m'a kidnappé. Mais rien de grave, je t'assure ! Ca cicatrise déjà. » Finis-je en m'éloignant discrètement.

-« Je pourrais te croire si seulement tu ne me fuyais pas... »

-« Ah, comment dire... J'ai une sale tête ? Et en plus, je sens mauvais ? »

-« ... »

-« ... »

-« Quoi ? C'est tout ? » Demande-t-il stupéfait.

-« C'est quoi cette réaction ! Je fais attention à mon image, je te signal !» M'indignais-je.

-« Je me rappel lors d'un de nos voyages, on s'était perdus dans une forêt tropical. Ton image n'y pouvait pas grand-chose non plus. Surtout quand tu as sauté dans une rivière pour en ressortir pleine de sangsues » Répondit-il d'un air moqueur.

-« Non, s'il te plait. Pourquoi tu dois me rappeler ça ? » M'apitoyais-je.

-« Parce que c'est un bâtard et que les hommes sont insensible.» Intervint enfin Tenko en me tendant une nouvelle paire de vêtements. Ca ne remplacera pas une séance de nettoyage, mais c'est toujours mieux que rien.

-« Je ne suis pas insensible. C'est juste que je connais bien (T/P) et que peu importe les apparences, cela ne changera rien à la manière dont je la vois réellement. »

En l'entendant, je ne sais même pas pourquoi j'ai paniquée. C'était une situation idiote. J'ai doutée de moi-même, alors qu'il n'y a pas de raison. Je me sens vraiment bête sur le coup.

Tenko par contre avait des yeux pétillant et semblait se retenir d'hurler. Elle posa une main sur l'épaule de Ran, sans frapper, sans trembler et sans insulter.

-« Je me suis peut-être tromper. Les hommes ne sont peut-être pas tous débiles. » Ses mots nous ont littéralement choqués. Première fois qu'elle s'adresse à un garçon sans être hostile. « Mais n'abuse pas de ma gentillesse. Un écart et je te démonte. » S'emblais bien que c'était impossible.

-« Bon ce n'est pas tout, mais nous avons perdus trop de temps. La situation est grave, nous devrions nous dépêché tant qu'on peut encore changer les choses. »

Je leurs raconte tous de ce que j'ai vu et ressentis lors de mes prémonitions, en même temps que nous nous évadions du troisième étage. Chose qui se trouve être pas trop compliqué au final, parce que nous n'avons croisé personnes. Nous sommes sorties du bâtiment principal, et nous nous sommes cachés dans un petit sentier planqué entre les arbres et les buissons.

Pendant notre temps de réflexion j'espérais avoir des nouvelles de nos amis décédé. Eux qui voient tout et qui sont partout, ne sont rien venu nous signalé. C'est étrange.

-« J'ai une idée. » Déclara enfin Ran. « Nous ne sommes allé qu'une seule fois à cet endroit, donc je ne suis pas trop sûr. Vous vous souvenez de notre tentative de fuite par l'étrange sous-terrain ? »

-« Comment oublié ? On a failli y rester. »

-« Mais il faisait plutôt froid là-bas si je me souviens bien... »

-« Exact. Mais c'était un sous-sol, donc c'est normal. Je fais surtout référence à la pièce juste aux dessus. Il y avait des machines. Et si s'était en réalité la Chaufferie ? »

-« Ça se pourrait, pas de temps à perdre ! »

-« C'est notre meilleur solution. »

Nous sortions précautionneusement de la brousse, en  restant toujours sur nos gardes.

Lorsqu'un cri retentit, venant de la direction qu'on devait emprunter.

Nous nous dépêchions sur les lieux pour trouver Tsumugi et Gonta qui s'engueulaient... Ou du moins, Tsumugi engueulait Gonta tout penaud.

Devant eux.

Un corps.

Du sang partout autour de sa tête.

Plus on s'approchait, plus l'identité de la victime me terrifiait.

Je perdis pieds, les larmes débordant de mes yeux. Je ne pouvais pas y croire. Même mes compagnons se sont arrêtés stupéfait, trop choqué pour même bouger.

Avec un peu de force, je rampais à quatre pattes vers lui. Ma main planais au-dessus de sa tête sans osé le touché...

-« N..Non...Ko... Kokichi ? »

La voix des morts | DanganronpaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant