Silver of Darkness Tome 2: La bataille d'Erebor [Terminée]

{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 5} - 𝐿𝑎 𝑓𝑙𝑎𝑚𝑚𝑒 𝑏𝑎𝑛𝑛𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒́

- Qu'allez-vous faire, maintenant?

Je n'avais même pas entendu Legolas me suivre. De plus, j'avais fait taire mon pouvoir depuis mon départ de la montagne. Je jetai coup d'œil vers l'arbre au pied duquel mon petit protégé était caché.

- Je ne sais pas, avouai je. Tout d'abord, cacher l'œuf. Et ensuite, sûrement aider pour empêcher ces maudits orques de nous anéantir. Le dragon est parti, il n'est plus une menace. Mais une guerre se prépare...

J'avais un très mauvais pressentiment... surtout par rapport à ce Bolg. Ces orques devaient bien venir de quelque part.

- Je le sens, ils vont sortir de l'ombre, murmurai je. Les ténèbres s'épaississent dans l'air. Nous devons les arrêter.

Envahie d'un étrange malaise, je longeai la rive tout en fixant la forêt de l'autre côté. Celle que l'elfe blond semblait surveiller plus tôt.

- Alors venez avec moi, fit le prince en me rattrapant.

Je plongeai mon regard dans le sien. J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais j'entendis la voix de Bard ordonner aux habitants de se préparer. Je fronçai les sourcils avant de me diriger vers lui.

- Une longue marche nous attend, déclara le batelier.

- Où irez vous? Demandai je.

- Il n'y a qu'un endroit.

Je tournai inconsciemment la tête vers la montagne. Alfrid commença à parler, et je soufflai, agacée. S'il n'y avait pas eu des enfants, je l'aurais pendu moi même. Les yeux perdu dans le vague depuis plusieurs minutes, je fis tirée de ma contemplation par une conversation.

- D'autres vont se tourner vers la montagne, disait Legolas à Bard tout en regardant dans la même direction que moi. Pour ses richesses. Sa situation.

- Que savez vous donc? Murmura le batelier.

Je m'approchai, incertaine et intriguée. Le prince savait il quelque chose en particulier?

- Rien de certain, fit l'elfe en jetant un autre regard à la montagne. C'est ce que je crains qu'il n'arrive.

Sur ce, il s'éloigna. Je me mis à marcher à sa hauteur, voulant lui dire quelque chose, mais je fus une nouvelle fois interrompue. Par l'arrivée de Tauriel, cette fois.

- Que se passe t'il? Demanda t'elle en voyant nos têtes préoccupées.

Je lançai un regard au prince, lui faisant comprendre que je lui posais aussi la question.

- L'orque que nous avons affronté à Lacville, fit Legolas. Nous savons qui il est.

- Il s'appelle Bolg, informai je avec une grimace de dégoût. C'est la... progéniture d'Azog.

- Isilya, vous m'avez dit qu'il avait fui vers le nord, prenant la même direction que le groupe de cavaliers Wargs partis un peu plus tôt, me dit alors Legolas.

Je hochai la tête, toutefois interpellée par un détail: le prince m'avait appelée par mon prénom. Mais l'heure n'était pas aux histoires de relations.

- Ces orques, ils étaient différents des autres, insista le blond. Ils portaient une marque que je n'avais pas vu depuis longtemps.

Mais que signifiait longtemps, pour lui? Quelques mois? Années? Siècles? Incertaine, j'attendis la fin de sa phrase.

- La marque de Gundabad.

Un frisson me parcourut. Je n'avais jamais entendu ce nom, mais il me provoqua un soudain malaise, si bien que je vacillai.

- Isil? S'inquiéta Tauriel.

- Vous savez de quoi je parle? Murmura Legolas.

- Non... soufflai je. Mais parfois j'ai ce genre de pressentiment. Et ce nom ne me dit rien qui vaille. Mais qu'est ce donc?

- Un bastion d'orques à l'extrême Nord des Monts Brumeux, expliqua t'il.

- Seigneur Legolas, fit une voix.

Nous nous retournâmes tous les trois vers un messager elfe qui arrivait à cheval.

- Je viens de la part de votre père. Vous devez lui revenir immédiatement.

- Venez, nous dit il en s'avançant.

- Mon seigneur, commença le messager. Tauriel est bannie.

Avant de saisir le sens de la phrase, ces mots me frappèrent comme une évidence. Je tournai la tête vers mon amie. Ses cheveux roux étincelèrent quand un rayon de soleil perça les nuages gris.

La flamme bannie.

Je tournai ensuite la tête vers Legolas, qui regardait le messager avec froideur.

Le coeur glacé.