Angélique (en réecriture)

Épilogue

Quinze ans plus tard :

- Allez, on se remue tout le monde : on va encore être en retard, je crie depuis la cuisine légèrement agacée.

Je regarde l'heure sur le four et grimace en pensant qu'on va encore devoir courir pour arriver pile à l'heure : je déteste être en retard. Je laisse Devil dormir car il est encore parti en mission toute la nuit et il est rentré il y a à peine une heure. Je soupire en entendant des cris depuis le couloir ; ils sont ingérables tous les deux, j'en peux plus.

- Marie et Caleb venez ici, je réprimande en essayant de chuchoter le plus possible mais ils ne m'entendent pas.

Je m'approche de la porte qui mènent à leur chambre quand deux furies rentrent dans le salon. Marie se cachent derrière mes jambes, ses ailes noires sorties de son dos et je peux voir à la position de la main de Caleb qu'il est prêt à créer un portail.

- Qu'est-ce que je vous ai déjà dit sur l'utilisation de vos pouvoirs ?

Les deux enfants baissent la tête mais je peux voir Caleb sourire derrière ses mèches noires. Je décolle Marie de ma jambe en lui demandant de ranger ses ailes dans son dos.

- Mais c'est Caleb qui me tirait sur les plumes ! elle geint.

- Tu n'avais qu'à pas vouloir me jeter par la fenêtre avec un portail, il se défend.

Je leur demande d'une manière sèche de se taire ; et c'est comme ça tous les matins... Je relève mes long cheveux gris en une queue de cheval haute pour ne pas les avoir dans les yeux et je m'apprête à faire la même chose avec ceux de Marie ; je la porte pour la mettre sur le comptoir et une fois sa coiffure faite je prends sa tête dans mes mains et vois que ses pupilles sont violettes.

- Change ta couleur d'yeux ; ils sont violets, ma puce.

Celle-ci cligne des yeux pour qu'ils redeviennent bleus quand Caleb me demande pourquoi on est obligés de faire tout ça ce matin alors que d'habitude, je ne fais pas attention à autant de détails, tout en mangeant son petit pain au chocolat au comptoir. Je vérifie dans leur sac si tout est prêt tout en lui répondant.

- Vous allez à l'école humaine aujourd'hui, je ne peux pas vous amener en Enfer.

- Mais c'est papa qui le fait d'habitude, rétorque Marie.

- Oui mais papa a travaillé toute la nuit et il est très fatigué : vous irez vendredi c'est la même chose.

- Mais je devais retrouver David aujourd'hui, il me doit une revanche aux billes, se plaint Caleb.

- Qui est ce David ? dit une voix qui arrive du couloir.

Devil rentre dans la pièce, les cheveux en bataille et les yeux très cernés. Il attrape Marie par le bras et vient la placer avec agilité sur son épaule avant de s'approcher de moi. Cette dernière pose sa tête sur le haut de celle de son père et semble à deux doigt de se rendormir.

- Pourquoi tu n'es pas resté au lit ? je lui demande en finissant la boite à gouter de Caleb.

- Je pensais que je devais amener les enfants.

- Tu sais très bien que je devais les emmener parce que tu travaillais de nuit. Et on m'a appelé au poste pour que je vienne vérifier quelque chose.

Il acquiesce et viens me faire un baiser sur le front avant de, je pense, retourner se coucher. J'ai ma confirmation deux minutes après quand Marie revient me voir en me disant que son père s'est endormi. Je prends mon insigne qui traine sur la table avant de me diriger vers la porte suivi des deux enfants.