6: il faut que je prenne une douche

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Dix heures du matin, le crane en feu et les yeux qui brûlent, super !

Je me réveille hors du lit, seulement entourée d'un drap toujours avec ma robe. Mes cheveux sont en pétard et la peau de mon visage colle à cause du maquillage que je n'ai pas effacé hier soir, une chose est claire pas de cours pour moi aujourd'hui.

Quelqu'un toque à la porte, faites que ce ne sois pas les parents ; s'ils me voient dans cet état avec toujours cette odeur d'alcool et de drogue, je peux dire adieux a tout ce que j'aime.

La porte s'ouvre...C'est Alex :

-Hey petite sœur, t'es dans un sacré état, je voulais, euh... M'excuser pour hier soir. Vraiment je n'aurais jamais dû... Te...te frapper. Ni te laisser toute seule dans cet état.

-Alex...ne t'excuse pas, j'ai merdé et j'ai vraiment trop mal à la tête ! Et toi ça va ? J'ai vu que... quelqu'un ta sauter dessus juste après.

-Rien d'important.

Il tourna la tête pour me montrer l'entaille qui saignait encore sur sa joue.

-Blessure de guerre petite !

Il me sourit en jouant des sourcils comme si cette situation l'amusait.

-tu as désinfecter ? Ce n'est pas rien...

-Mais oui t'inquiète, ce n'est pas à un grand garçon de 18 ans que tu vas apprendre à soigner une plaie, Ce gars m'a pris par surprise, je ne l'ai pas vu arriver, je ne sais même pas qui c'est sinon, ne t'inquiète pas que je l'aurais réduit en pièce.

-ouais. C'était un gars bourré t'inquiète.

Je ne lui dis pas que c'est Brad. Je ne lui dis rien de ce qui s'est passé après car je sais qu'il aura l'envie de se venger.

-Pour hier, on oublie tout mais tu n'as pas intérêt de recommencer. Emma, regarde-moi bien dans les deux yeux ; si jamais je te revois faire ce genre de choses, ça se passeras très mal, t'a compris ?

-D'accord, je voulais juste essayer. Comme toi. Mais pour l'instant je ne remarque rien qui n'ai changé à par ces douleurs... je vais prendre un truc pour la gueule de bois. Alors si tu me le permets, je vais aller dans la salle de bain, en plus il faut que... que je nettoie tout ça.

Je lui désigne d'un signe de la main mon visage dégoulinant de sueur et de maquillage et je me lève.

-Oui il faudrait mieux pour toi, les parents ne rentrent pas maintenant ils sont partis bosser, en plus de ça tu empeste vraiment c'est horrible !

Sur ces belles paroles je file me doucher. Quand je vois sur mon téléphone plus de 40 messages. Je l'ai lis tous un par un. La plupart étaient de Chloé qui me disais que c'était géniale, qu'il fallait qu'elle me voie le plus vite possible. D'autre où elle me menaça de me tuer ; d'autre plus vieux qui me disais que mon frère saignait, et que j'étais complètement folle. Et un qui m'avertissait que si jamais je ne dormirais pas chez moi il fallait que je me protège. Un sourire décore soudain mon visage. C'est bien Chloé ça, toujours un mot pour rire. Il y avait aussi un message de Dave qui me demandais si je vivais bien mon lendemain de soirée. Ce qui m'étonne, Dave n'est pas le genre de gars à faire attention à une fille le lendemain d'une soirée qu'il a organisé. Je ne réponds à rien et couru dans la douche.

Je suis au téléphone avec Chloé, elle me raconte sa soirée quand je reçois un mail, je l'ouvre, c'est la mairie ! Ils me disent qu'il y a des personnes dans la ville souhaitant avoir recours à une baby-sitter, petit hique, je n'aime pas les enfants... Mais il faut que je réponde positivement quand même. C'est hors de question que mes parents me paient la totalité de mes études. J'irai garder les enfants de ces personnes, que ça me plaise ou non. Une fois que Chloé eu finit de me raconter que Tom et elle n'ont pas couchés ensemble et qu'ils ont juste passer la soirée tous les deux chez lui à parler de choses romantiques. Je lui avoue que je vais travailler avec des gosses, ce qui l'étonna, elle me connait très bien, et elle sait que je déteste ça.

Nous sommes à table, il y a tout le monde, même un collègue de mon père. L'ambiance est un peu glaciale. Les parents n'ont pas une mine joyeuse et ils sont calme, c'est étrange. La cuisinière à préparer du rôti avec des haricots.

Jean est le collègue de papa, c'est aussi le père de Jonas. J'espère qu'il ne lui a rien dit. Il est sec comme une brindille et aussi chauve qu'un caillou.

Un silence règne autour de la table quand notre mère nous pose la fameuse question « alors votre soirée hier soir, ça s'est bien passée ? » Cette question fit naître en Alex et moi un énorme fou rire. Peut-être à cause de l'adrénaline que nos parents découvrent que leur fille s'est droguée ou bien qu'il remarque que leur fils va avoir une nouvelle cicatrise sur la joue.

Ou même juste que nos parents ne font tellement pas attention à nous qu'il n'ont pas remarqué qu'on traficotait quelque chose tous les deux depuis quelques jours... Peu importe Alex répondit d'un oui pincé et le repas s'est finis dans le silence le plus complet. On aurait même pus entendre les mouches volées si jamais il y en avait.

En débarrassant la table, mon frère me glissa un clin d'œil comme pour me dire qu'il me couvrait, après tout il avait une dette à me rendre, je l'ai couvert la semaine dernière avec la cocaïne. J'aurais pu tout balancer mais je ne l'ai pas fait et Je savais qu'il ne le ferait pas non plus.

Après le dîner je décida d'aller faire un petit tour de vélo, pour me vider la tête. Réfléchir un peu a tout ce qui s'est passé cette semaine, et prendre l'air, à vrai dire j'ai encore un peu mal partout à cause d'hier.

Je roule sur un chemin rempli de cailloux, dans un champ derrière ma maison. J'ai rebaptisé mon vélo Erika, je ne sais pas pourquoi mais ça me donne du courage et de la motivation lorsque je parle à voix haute, toute seul dans ce champ avec Erika.

Je repense à cette histoire avec les parents, qui nous cachent quelque chose. À mon frère, pour qui je n'ai pas étais assez présente, tellement pas qu'il en ai venu à se droguer.

À hier soir, à tout ce que j'ai avalé, à Dave, Chloé, et Brad...

Ce gars m'intrigue, je ne le comprends pas, il est tellement spécial, c'est ce qui m'intéresse chez lui, tant mystérieux.

Comme disait ma grand-mère : le mystère alimente nos questions ce qui entraîne nos recherches. Je savais qu'il fallait que je l'étudie, que j'apprenne à le connaître. J'ai besoin de savoir qui il est. Pourquoi il a été si gentil avec moi hier ? Pourquoi fait-il une fixation avec son prénom ? D'où vient-il ?

Une fois tous mes muscles détendus, je fis demi-tour. J'en ai assez pour aujourd'hui il faut que je rentre, que je dorme.

Emma VanHurt    (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant