Ce que redoutait Petra était arrivé. Le caporal Livai lui avait dit de passer le voir, et elle ne savait toujours pas qu'elle tâche l'attendait. Serait-ce un nettoyage intensif de son bureau ? Ou bien, une activité plus physique, comme un entrainement intensif ? S'il s'agissait de quelque chose de militaire, où toute sa concentration serait requise, elle ne s'inquiéterait pas, mais si, au contraire, il lui ordonné encore de faire le ménage, elle ne tiendrait pas. Bien qu'elle ne dise rien à propos de cette tâche, qui semblait tenir à cœur à son chef, elle n'avait aucune envie de passer une journée de congé à faire quelque chose qui ne faisait pas partit de ses compétences de combattante.
Elle traversa le hall, direction la ville. Petra marchait d'un bon pas. Elle ne portait pas sa veste aux insignes du bataillon, mais une chemise blanche et pantalon noir, mettant sa silhouette féminine en avant, sans pour autant dévoilé ses jolies formes. Son pendentif doré, offert par sa famille autour du cou, sous sa chemise, agissait comme un porte bonheur, toujours collé contre son cœur. Elle profitait de cette sortie pour se mêler aux habitants. Il y avait beaucoup de monde sur les trottoirs, et tous flânaient à leurs occupations. La population affluait dans les rues marchandes. La rousse arriva bientôt à destination. Elle confia sa lettre à la poste, et prit le chemin du retour. La jeune femme en profita pour visiter un peu les quartiers. Petra avait déjà visité des villes de cette taille avec ses parents, lorsqu'ils voyageaient un peu. La jeune femme pouvait se vanter d'avoir eu une bonne enfance, grâce à sa famille, toujours présente pour elle. C'est après la mort de sa mère, il y a quelques années, que son père a décidé de rester dans le district de Karanes, en arrêtant les voyages plutôt fréquents que leur famille avait pris l'habitude de faire. Monsieur Ral privilégiait le bien-être de sa fille, ainsi que son éducation.
La jeune femme arriva dans le quartier général du bataillon d'exploration, une heure après qu'elle en soit sortit. Elle ne croisa pas ses camarades, sûrement déjà en visite des environs, en plein shopping. Elle ne se soucia pas plus longtemps d'eux. La rousse lu le reste de la matinée. Elle lu un roman qu'elle venait tout juste de se procurer.
Petra prit son repas avec des nouvelles recrues, à qui elle donna des conseils, afin de les aider à survivre le plus longtemps possible parmi le bataillon. Ils l'écoutaient avec attention, frémissant aux détails les plus dangereux. Une fois ces récits terminés, Petra se leva, et rejoignit le caporal Livai devant la porte de son bureau.
Petra frappa à la porte, non pas brutalement, comme l'avait fait Auruo la première fois qu'ils avaient rencontrés le caporal, mais fermement. Celui-ci ouvrit la porte, et laissa entrer la soldate. La jeune femme observa le bureau impeccablement rangé de Livai. Rien n'était en désordre, tout était à sa place, les meubles semblaient étincelants, impeccablement propre.
Livai avait attendu que la jeune femme arrive, prêt à lui donner une occupation. Mais le caporal pensait avant toute chose à apprendre à Petra une façon de se détendre en sa compagnie, tout en gardant le respect qu'elle éprouve visiblement pour lui.
_ Entre, Petra. Fit-il.
Il ferma derrière elle.
Petra attendit que le caporal lui donne un ordre. Il lui demanda simplement de s'asseoir sur la chaise, face à son bureau. Elle suivait Livai des yeux. Ce dernier buvait un énième thé noir. La jeune femme fut interloqué par un détail. Le caporal ne tenait pas sa tasse par la anse. Il lui tendit une tasse de boisson chaude, de la fumée s'en échappé, signe que la substance venait d'être préparé. Le caporal se doutait-t-il que Petra n'allait pas tarder à arriver ? Petra porta la tasse à ses lèvres et bu en faisant attention de ne pas se brûler, et en prenant soin de ne rien renverser sur ses vêtements, ou les meubles de l'impeccable pièce de travail et de vie de l'éminent caporal-chef.
Le caporal Livai était intrigué par la jeune femme rousse en face de lui, mais jamais il n'aurait avoué ressentir une telle chose pour un membre du bataillon d'exploration, autre qu'Hansi, Erwin, Farlan, et Isabel. Ce sentiment dépassait la simple envie de se rapprocher de ses sous-fifres. Peut-être était-ce ce sentiment qui donné envie au caporal de prendre Petra avec lui une après-midi. Il redoutait cela, s'attacher à un autre soldat n'était pas une bonne chose. Ainsi, il se cacha derrière son autorité froide, laissant ses vieux démons de côtés.
Il déposa sa tasse de thé maintenant vide sur un sous de verre posait sur son bureau, ne prenant aucun risque de salir quoi que ce soit, la rousse l'imita. Aucun d'eux ne parlaient. Il laissait les minutes s'écoulait sans dire un seul mot, mettant mal à l'aise la jeune femme. Puis, à son plus grand soulagement, Livai s'adressa à elle.
_ Tu vas commencer par trier la pile de dossier dans l'armoire... Ensuite, j'y réfléchirai quand tu auras terminer...
Il ouvrit en même temps qu'il parlait l'armoire situait derrière lui. Petra le regardait avec stupéfaction, pensant devoir passer la journée à effectuer toutes ces corvées. En effet, des tas de dossiers étaient placés sur les étagères de l'armoire.
_ Comme... vous le souhaiterez, caporal... Dis Petra, qui était obligé d'obéir à cet ordre insensé donné par son supérieur.
_ Ou tu restes avec moi pour discuter un peu, en rangeant ce dossier...
Il sortit un unique dossier de l'une des étagères. Le travail était moindre par rapport à ce qu'elle s'attendait devoir faire, mais il était clair qu'elle en aurait pour une heure, en se dépêchant. Néanmoins, elle soupira de soulagement. Maintenant, il fallait réussir à ne pas encombrer le caporal de paroles inutiles...
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L'amour du Caporal (Rivetra)
FanfictionLivaï est un des meilleurs éléments du bataillon d'exploration. Il est aussi impassible, ne montre jamais ses émotions quelles qu'elles soient. Il ne préfére pas s'attacher, jusqu'à ce que le major décide qu'il ait apte à diriger une escouade, et lu...