Chapitre 20

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La jeune femme était repartit dans sa chambre, chassée par Livai. Elle n'avait pas rêvé, ils allaient passer la nuit ensemble. Livai était aussi enthousiaste qu'elle, alors pourquoi s'était-il arrêté ? Petra ne cessait d'y songer. Elle croyait partager cet amour avec le caporal, mais peut-être se trompait-elle. La rousse espérait ne pas avoir tout gâché avec son supérieur. Etait-ce à cause de sa position par rapport à elle qu'il avait refusé d'aller plus loin ? Elle se posait tant de questions, sans connaître aucune réponse.

De son côté le caporal doutait de lui. Il n'aurait jamais du réagir aussi vite. Il s'en voulait d'avoir donner de fausses idées à Petra. Maintenant qu'il avait sentit sa peau contre ses lèvres, que leurs corps s'étaient rapprochés, il était sûr de ne pas réussir à trouver le sommeil. Petra méritait mieux qu'un homme qui ne s'ouvrirait jamais à elle et ne l'aimerait jamais comme il se doit. Livai était bien trop brisé pour apporter le bonheur dans une relation amoureuse. Le souvenir de la déception et de l'incompréhension de Petra l'obsédait. Livai avait été trop loin. Les battements de son cœur face à cette magnifique et incroyable femme avaient malencontreusement fait monter l'envie de s'unir à elle toute une nuit. Mais les sentiments de Petra comptaient, le désirait-elle autant que c'était le cas pour lui ? Allait-elle le faire par amour, ou par simple désir ?  Il se le demanda toute la nuit.

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Le lendemain, Petra se réveilla en songeant à ce qui aurait pu se passer hier soir. Elle essaya de ne pas rougir en se souvenant de la sensation que Livai avait provoqué en elle. Ils avaient été trop vite, et il fallait qu'ils en discutent rapidement. Ainsi, la jeune femme attendit dans le hall de voir arriver le caporal, mais ce dernier n'arriva pas. Et puis, elle se demandait comment elle réussirait à lui parler sans penser à son corps si près du sien. Erd et Gunther arrivèrent quelques minutes après elle. Ils s'assirent en face de leur amie. Petra eu envie de se confier un peu à ses amis.

_ Les amis ?

_ Oui ? Fit Erd.

_ Ce n'est pas facile à en parler... Il s'est passé quelque chose hier... avec Livai...

_ Il t'a réprimandé ? Demanda Gunther.

_ Non,disons plutôt que nous...

La jeune femme était incroyablement rouge, et ne savait pas où regarder. Erd devina les événements, et interrogea son amie.

_ Vous avez couchez ensemble ?

_ Non ! S'offusqua-t-elle. Mais presque... Il m'a dit de partir...

Erd et Gunther se regardèrent. Ils n'appréciaient pas le fait que Petra ait presque eu une relation sexuelle avec leur supérieur, mais en tant qu'amis, il ne devaient pas la brimer, mais la soutenir.

_ Petra, il s'agit de notre caporal, si ce n'est pas sérieux, abandonne l'idée de faire quoi que ce soit avec lui. Dit Gunther.

_ Mais au contraire, si tu es amoureuse, les choses sont différentes. Ajouta Erd.

_ Je crois que c'est sérieux... Répondit Petra. Mais de son côté, je l'ignore totalement.

La jeune femme baissa les yeux, et eu un sourire triste. C'était douloureux de ne pas savoir ce que ressentait le caporal. La jeune femme aux cheveux roux replaça une mèche derrière son oreille en détournant le regard. Elle était amoureuse de son caporal. Chaque instant passé avec lui était gravé dans sa mémoire.

_ Parle-lui. Dit Erd. Tu as besoin de réponses.

Les deux soldats traitaient leur amie avec bienveillance. Il détestait la voir aussi incertaine. Leur chef d'escouade n'était pas un homme facile à appréhender, d'autant plus pour la personne amoureuse de lui. Cependant, les deux hommes avaient l'impression de trahir Auruo, qui aimait Petra, même s'il ne l'avait jamais clairement exprimé. Ce n'était pas à eux de se déclarer à la soldate à sa place.

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Toute la journée, Livai avait pris soin d'éviter les endroits où Petra serait susceptible de se trouver. Il ne faisait que réfléchir à la manière dont il lui présenterait ses excuses pour son comportement de la nuit dernière. Le caporal était persuadé que Petra lui rendrait visite. Son regard d'incompréhension lorsqu'il l'avait repoussé indiquait clairement qu'elle exigerait des réponses. Il attendit la jeune femme en travaillant, avant de nettoyer son bureau entièrement, comme chaque jour. Une fois ses taches terminaient, le noiraud alla prendre une douche. Quand il sortit, il regarda l'heure. C'était le moment où les soldats se nourrissaient à la cafétéria. Quelqu'un frappa à la porte. Il se dépêcha de finir de s'habiller, ne voulant pas que les choses dérapent de nouveau.

_ Entre, Petra ! Fit-il en finissant de reboutonner sa chemise.

La jeune femme entra, et s'avança vers lui.

_ Caporal, j'ai besoin que vous m'expliquiez !

_ Je n'aurai jamais du me jeter sur toi comme je l'ai fait.

_ Et ?

_ Je ne le referai plus. Tu es ma subordonnée.

_ Ce que je veux réellement savoir, c'est si vous aviez la même raison que moi de le faire... Par ce que de mon côté, c'était sérieux... 

La soldate rougissait en fixant le caporal. Il comprit alors qu'il avait vraiment fait n'importe quoi avec les sentiments de Petra, qu'elle se méprenait totalement sur ses véritables intentions.

_ Je ne peux pas t'aimer.

La jeune femme ne réussit pas à répondre. Entendre une chose pareille de la bouche de l'homme qu'elle aimait été atrocement cruel. Son cœur lui fit terriblement mal. Sa voix se brisa quand elle réussit à articuler.

_ Ce n'est pas grave, je comprends...

Livai eu mal en entendant cette femme si forte se brisait la voix. Il essaya de l'attraper par le bras, mais Petra s'enfuit. Il réalisa alors que les sentiments de la jeune femme étaient réels, et qu'elle ferait tout pour lui, alors que de son côté, il n'était pas prêt à donner son cœur à la jeune femme..

L'amour du Caporal (Rivetra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant