Chapitre 19

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Le caporal quitta son bureau avec l'intention d'aller à la rencontre de son escouade. Il retrouva les soldats assis dehors. Ils venaient de terminer leur entraînement, et en profitaient pour discuter ensemble. Le caporal se joignit à son équipe.

_ Caporal !

Ils le saluèrent tous en faisant le signe du bataillon d'exploration, poing sur le cœur.

_ Comment s'est passé l'entraînement ? Demanda le caporal.

_ Nous l'avons effectué comme lors d'une situation réelle. Répondit Erd. 

Le noiraud s'assit à côté de Petra, qui se souvenait trop bien de ces paroles. De quelle façon le soldat la terrifierait-elle ? Elle s'interrogeait là-dessus. Le groupe discuta d'abord de leur travail, avant d'aborder des thèmes plus intimes.

_ Ton père a répondu à ta lettre ? Demanda Auruo.

_ Oui ! Il est rassuré que je me sois intégrée, et que vous soyez là avec moi !

Petra se mit à sourire. Son père s'inquiétait énormément pour sa précieuse fille. Il n'était pas ravi du choix de carrière de son enfant, mais elle était si épanouie et sûre d'elle que son père ne pouvait qu'être fier d'elle.

Livai l'observa. Elle était magnifique, son sourire la rendait plus éblouissante que jamais. Le caporal la fixait, la mettant mal à l'aise. Leur relation s'était largement améliorée, mais la jeune femme n'appréciait pas être scruter de cette manière. Elle se tourna vers lui au bout d'un moment. Les deux soldats se regardaient l'un l'autre dans les yeux. Elle n'avait jamais remarqué à quel point les yeux gris du caporal étaient  profonds et envoutants. Petra s'y perdit. C'était si intense. Un tourbillon de sentiments parcourait tout son être.

Livai, de son côté détaillait la jeune femme. Depuis qu'il apprenait à la connaître, ses sentiments s'éveillaient. La façon dont Petra lui tenait tête, le respectait, sa détermination lui plaisait et l'intriguait de plus en plus. Il avait envie de passer plus de temps avec elle, comme lors de leur jour de congé. Il avait envie de l'embrasser, mais ce n'était pas le moment. Il se détourna de Petra. Son cœur battait si fort pour cette femme incroyable. La rousse fut déçu qu'il arrête de la regarder. Elle donnerait tout ce qu'elle avait pour qu'il la prenne dans ses bras. Cet homme qu'elle admirait faisait naître l'amour dans son cœur et son âme.

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Les soldats étaient rentrés dans le bâtiment. Livai était dans son bureau, tandis que Petra était seule dans sa chambre. Chacun pensait à l'autre. Il avait suffit de se plonger dans les yeux de l'autre pour comprendre cette passion et ses sentiments qu'ils ressentaient. Livai cherchait à les mettre de côté, ce n'était pas le moment de tomber amoureux. Il ne voulait pas de ses sentiments, trop destructeurs lorsqu'on menait une vie de soldat. Mais il ressentait le besoin d'être près de la jeune femme. Elle avait une emprise sur lui. La soldate, quand à elle, sentait son cœur battre trop vite. Elle voulait avouer son amour à l'homme de ses rêves. La façon dont il s'était inquiété pour elle lors de l'expédition, sa capacité à être écouter, ses yeux, elle aimait tout chez lui. Elle désirait en savoir plus sur lui. Petra soupira. Il fallait qu'elle se rende auprès de lui maintenant. C'était ce qu'elle désirait le plus. Ses sentiments la guidaient à se confier.

Le caporal buvait son thé, alors qu'il se faisait tard. Il ne comptait pas dormir avant quelques heures, autant prendre de la théine. Il déboutonna sa chemise, quand quelqu'un frappa à la porte. Il arrêta son geste, et alla ouvrir. Petra se tenait devant lui.

_ Caporal ! Puis-je vous voir un instant ? Demanda la jeune femme.

Elle essaya de ne pas regarder le torse du caporal, où elle pouvait voir le début de ses pectoraux. Il ne fallait pas qu'elle rougisse.

_ Entre. Fit-il.

La jeune femme obéit. Le soldat était surpris de recevoir de la visite à cette heure-ci. Il reprit sa tasse, et scruta Petra. Il remarqua sa gêne. Elle voulait lui dire quelque chose, sans parvenir à s'exprimer. Il posa de nouveau sa tasse de thé noir, et avança vers la rousse, qui se tenait près de la porte.

_ Je n'aime pas être dérangé si tard. Tu as une bonne raison de venir, j'espère. Dit Livai.

Petra regarda le sol. Il était si proche d'elle. Elle pouvait observer son visage neutre. La jeune femme se décida à fixait le caporal droit dans les yeux. Le soldat aimé la façon dont elle le regardait. Elle était magnifique. Il se rassasiait de chacune de ses expressions. Le noiraud caressa la joue de la jeune femme, sans réfléchir à ce qu'il venait de faire. Petra se mit à rougir. Elle souhaitait qu'il recommence. Livai désirait en faire plus. Se savoir seul avec la femme qu'il aimait faisait s'épanouir le désir dans son corps. Son cœur s'affola lorsque la jeune femme posa ses mains sur sa chemise. Elle sentait les abdos du soldat à travers le tissu. Le désir s'insinua également en elle. Elle désirait cet homme qu'elle aimait tant.

Livai mit ses mains sur les hanches de la jeune femme pour la collait à lui. Il allait lui montrer l'effet qu'elle produisait sur lui. Petra gémit de surprise. Le caporal embrassa la nuque de la jeune femme avec passion. La sensation des lèvres du caporal sur sa peau l'excitait de plus en plus.

_ Livai... Susurra-t-elle.

Le caporal, en entendant Petra prononçait son prénom, se stoppa. Il était en train de briser la barrière professionnelle qu'il devait y avoir entre eux. De plus, le soldat se refusait à aimer. Pour lui, ce n'était qu'une nuit sans lendemain. Mais pour elle, était-ce la même chose ? 

La jeune femme s'inquiéta lorsque le caporal se recula. Avait-elle fait quelque chose de mal ?

_ Bonne nuit Petra.

L'amour du Caporal (Rivetra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant