Chapitre 15

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Erd et Gunther se promenait et discutait, profitant pleinement de leur jour de congé. Rien ne venait entravé leur joie. Les deux hommes n'étaient sous l'effet d'aucune pression quelle qu'elle soit. C'était un sentiment agréable qui se logeaient en eux. Leur amitié était forte, encore plus depuis qu'ils avaient rejoint le bataillon d'exploration. Ensemble, ils avaient affrontés beaucoup de titans.

A l'époque, lorsqu'ils faisaient partit de la brigade d'entrainement, ils ne savaient pas encore quel rang choisir. Ils hésitaient entre les brigades spéciales et la garnison, sans vraiment songer à rejoindre le bataillon d'exploration, jugé beaucoup trop dangereux, et signe d'inconscience pour les jeunes recrues de la brigade d'entraînement. L'élément les ayant décidé fut d'apprendre que les soldats allant à l'extérieur cherchaient à exterminer les titans, en apprenant le plus de choses possibles sur leurs monstrueux ennemis. Les progrès de leur recherche se faisaient chaque fois qu'une expédition était menée, et cela les intriguaient, réveillant leur curiosité. La découverte du monde, ne plus craindre ces abominables monstres rodant au dehors, les encerclant, leur fournissaient un motif de rejoindre le bataillon d'exploration. De plus, ils remarquèrent très vite que leur compétence seraient utiles dans la lutte face aux titans, et même s'ils ne changeraient peut-être pas grand chose à la vie entre les murs, ensemble, ils parviendraient à être utiles à l'humanité. 

Cependant, Erd et Gunther étaient terrifiés. Il leur fallut beaucoup de courage pour s'engager. Mais au fil du temps, cette peur les fit avancer, les amenant à progresser. Par la suite, Auruo et Petra les ont rejoints. Ensemble, ils étaient presque invincibles, bien meilleur en équipe. Et maintenant que le caporal Livai était leur chef d'escouade, le groupe de soldats pourrait accomplir bien plus de choses, et peut-être réellement les changer. Ils étaient confiants. L'espoir les guidait, c'était leur moteur dans cette guerre désavantageuse et rempli de cruauté pour l'humanité toute entière.

Aujourd'hui, les deux hommes n'étaient pas des soldats, mais des amis qui s'amusaient, se détendaient entre eux lors d'un jour de repos bien mérité.

La fin de l'après-midi s'annonçait rapidement, mettant fin à l'insouciance des deux hommes. Erd proposa à son camarade de rentrer, avant qu'il ne soit trop tard. Après tout, leur travail reprenait demain, il leur fallait resté en forme. Gunther acquiesça, et tout deux prirent le chemin du retour. Erd s'arrêta un instant, suivit de Gunther, qui l'interrogea du regard.

_ C'est Petra, regarde !

_ Je la pensais avec le caporal, fit remarquer Gunther.

_ Elle est avec lui, regarde bien. Fit constater le blond.

Les deux hommes virent Petra et Livai ensemble, discutant d'une manière posée. Le sourire de Petra déconcerta dans un premier temps ses amis et camarades, avant de les rassurer. En effet, les deux soldats connaissaient l'ampleur de l'admiration que vouait Petra à leur caporal, et l'état dans lequel cela la mettait la plupart du temps. Ainsi, leur amie n'était plus paniquée à la vue de Livai Ackermann. C'était une bonne chose pour leur escouade. 

_ Pour un homme qui l'effraie, elle a l'air de bien s'amuser... Blagua Gunther.

Les deux soldats les rejoignirent, le caporal se tourna vers eux en les voyant arriver.

_ Il n'en manque plus qu'un... j'ai une annonce à vous faire. Déclara solennellement le caporal.

Il regarda autour de lui. Il était entouré de presque la totalité de son escouade.

_ Auruo va arriver ? Questionna Livai.

Son escouade ne connaissait pas la réponse, ils décidèrent donc de se réunir un peu avant le repas, lorsqu'ils seraient sûr que leur camarade serait présent. En effet, le soldat ne tarda pas à se montrer. Il avait un air différent, moins blagueur, sur le visage. Mais ses mimiques habituelles ne restèrent pas bien longtemps absentes, lorsqu'il repéra Petra. Il se précipita vers elle, et lui fit la conversation. La jeune femme du l'interrompre, et lui annonça qu'ils étaient attendus dans le bureau de Livai. Auruo fit une réflexion sur l'attitude trop sérieuse de leur chef, que Petra réprima aussitôt, déclarant s'être amusé en sa compagnie, ce qui eu l'air de fortement déplaire à son ami.

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_ Comme vous le savez-tous... Commença le caporal, face à son équipe, le major Erwin vous a annoncé une expédition d'ici trois semaines selon l'avancée de son plan. J'ai donc prévu de vous entraîner très dur afin de parfaire vos talents. Est-ce clair ?

_ Oui caporal ! répondit en chœur l'escouade Livai.

Ils quittèrent ensuite le bureau de leur chef, et partirent se reposer, en vue de l'entraînement intensif du lendemain. Auruo pesta une nouvelle fois, alors que ses camarades se préparaient mentalement à la prochaine expédition. D'après ce qu'ils savaient de cette opération, le bataillon allait tenter de s'aventurer plus loin dans les terres envahies par les titans. Les soldats les plus expérimentaient seraient chargés de massacrer le plus de titans possible, à la place de la bleusaille encore bien trop inexpérimentée pour ce genre d'expéditions. Éviter les pertes à tout prix en envoyant des équipes finement constituées telle que l'escouade Livai et l'escouade Hansi, ses meilleurs éléments.

Durant ses quelques semaines précédents l'expédition extra-muros, l'escouade dirigée par Livai agit en totale et parfaite cohésion, subir les difficiles exercices physiques visant à les renforcer, que le caporal Livai leur fit subir chaque jour. Il fallait être près à toute éventualité. Le major mettait tout en œuvre pour solidifier sa tactique, et réduire encore les pertes humaines. Il y consacrait une grande partie de son temps, et cela occupait son esprit en permanence. Il s'affairait à former une ligne de front, composée de soldats parmi les plus compétents, avec des soldats pour lesquels, c'était la deuxième sortie hors des murs, avec peu d'expérience sur le terrain. Si tout se passait selon le plan, les soldats s'en sortiraient tous indemne, ce qui hélas, arrivait très rarement. Dans ce cas, il aurait à déplorer la mort de jeunes soldats, que les plus expérimentés n'auront pu assurer un semblant de sécurité. En effet, lorsque des titans déviants apparaissaient, il était difficile pour la bleusaille de s'en sortir vivants, même les bons soldats mourraient...


L'amour du Caporal (Rivetra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant