Chapitre 5

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Livaï se tenait devant eux, son regard ne laissait rien transparaître de ses émotions. Peut-être avait-il peur, peut-être était-il en colère ? Rien ne permettait de le savoir. Il dégageait une forte aura, qui faisait se taire les soldats lorsqu'il leur adressa la parole.  Il était bien plus terrifiant que ce matin. Auruo s'en voulait d'avoir était aussi irrespectueux face à lui, il saurait se montrer digne de faire partie de l'équipe de cet homme si fort, si cela lui évitait les réprimandes. Petra se montrait elle aussi très attentive, fière d'être une soldate. La jeune femme n'avait jamais autant aimé faire quelque chose que depuis qu'elle s'était lancé dans cette guerre insensée, cruelle envers les hommes, si dangereuse. C'était là qu'elle se sentait le plus en vie, face à la mort, où chaque geste sonnerait sûrement celle-ci, terrifianteet froide.

- Je vois que tout le monde est la, suivez-moi. S'exclama-t-il avec froideur.

L'escouade s'exécuta, prêt à montrer qu'ils savaient se battre face aux titans. Ils n'étaient pas des amateurs, loin de là. Leur force et leur esprit d'équipe avait su se renforcer au fil du temps : lors de leurs premiers entraînement, mais surtout lors de leur première rencontre avec leur ennemis. Ce jour-là, la peur les avaient envahis, faisant trembler tous leur membres, mais jamais ces redoutables soldats n'avaient abandonné.

Cette peur ne les quittait pas, elle ne s'en irait probablement jamais, elle était encrée en eux tout comme leur soif de survie qui les maintenait dans cet horrible monde. Au contraire, elle leur faisait prendre conscience de la menace qui pesait sur eux, du danger de ce monde, dont personne ne savait vraiment jusqu'où il s'étendait, ni quels secrets s'y cacher.

Livaï les emmena sur le terrain d'entraînement : la forêt un peu à l'écart du QG du bataillon. Les soldats se battraient contre des titans en cartons, cela leur permettrait de se remettre en forme avant la mission. Le caporal s'attendait à du sérieux venant d'eux pendant l'exercice. Il ne fut aucunement déçu. Même l'élément le plus idiot faisait les choses correctement. Il avait devant lui des soldats, une équipe qui connaissait les dangers de leur métier.

Ils ont intérêts à s'en sortir. Pensa Livaï, qui se préparait déjà à les avoir sur le dos...

L'amour du Caporal (Rivetra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant