Chapitre 1

3.8K 258 20
                                        

¤ ELEANORE ¤

Je suis en Arizona depuis déjà trois mois. Je me suis vite fait à ma vie ici. Maman est de nouveau souriante, même si je ne la vois qu'un week-end sur deux. Je ne peux malheureusement pas aller la voir plus tôt à cause de mes cours et des devoirs. Mais pendant ce moment qui n'appartient qu'à nous, nous faisons tout ce que je n'ai pas pu faire par le passé à cause de mon père.

Je suis en colocation dans ma chambre d'université avec une fille un peu plus vieille que moi. Elle n'a rien à voir avec les autres nanas du campus. Ses cheveux rouge feu contraste avec sa peau pâle et ses grands yeux bleus. Elle est d'un style plutôt rock comme moi. Heureusement pour moi, nous nous entendons à merveille, d'autant plus qu'elle suit le même cursus que moi. Elle se nomme Alexandra mais tout le monde l'appelle Proserpine, comme la Reine des Enfer dans la mythologie romaine.

Je suis en deuxième année dans le cursus d'histoire, spécialisée en Mythologie Romaine. Drôle de coïncidence ? Peut-être bien. L'époque romaine m'a toujours passionnée, à tel point que je me rêvais en Cléopâtre avec son bel Antoine quand j'avais quatre ans. Ma mère me surnomme même Bellone en hommage à la déesse de la guerre et à mon caractère plus que volcanique. Aujourd'hui c'est plus le culte des Dieux Romain sur l'influence de la société qui m'intéresse. Je dois dire que je suis bien tombée. J'ai longtemps hésité avec la Mythologie Grecque mais celle-ci est déjà trop connu à mon goût. Je préfère découvrir tous les secrets d'un culte.

Nous sommes samedi et ma coloc me sort. Je pensais à une fête d'étudiant comme il y en a plein sur le campus les week-end mais non, cette fois nous allons ailleurs. Ayant perdu un pari contre elle pendant la semaine, elle se charge de me préparer une tenue pour ce soir. Je suis donc vêtu d'un pantalon en cuir noir, d'un bustier rouge sang, et d'une paire d'escarpins cloutée de dix bon centimètres. Mes cheveux blonds sont lâchés et avec de jolies ondulations et mes yeux vert sont mis en valeur avec un Smoky Eyes.

Lorsque Proserpine a voulu que je retire mon collier j'ai refusé. Ma mère me l'a offert lorsque j'étais petite,c'est une longue chaîne avec un médaillon ancien. Dedans se trouve une photo de mes parents quand ils étaient heureux. Le deuxième emplacement est vide encore, je le réserve à celui qui sera ma moitié et que je n'ai pas trouvé. La chaîne tellement longue, que le pendentif se retrouve bloqué dans le bustier, plus précisément entre mes seins.

Une fois mon amie prête, nous sortons de la chambre et du bâtiment en direction du parking où se situe sa mustang Shelby GT 500 de 1967, un petit bijou de mécanique.

Au lieu de se diriger vers le centre-ville comme je le pensais, Proserpine sors de la ville et nous prenons la direction de Phoenix. Sur la route, nous chantons faux sur les titres qui passent à la radio, tous plus commerciales les uns que les autres.

Une fois en ville, elle nous conduit dans une boîte nommée le Colisée. Le videur, un grand black assez baraqué, la remarque et nous fait entrer de suite dans la boîte, sous les protestations des personnes qui attendent. Elle doit être une habituée des lieux. Rapidement, nous déposons nos affaires aux vestiaires avant de nous diriger vers le bar. Le barman, super mignon, vient directement nous voir. Une fois nos boissons en main, une vodka tonic pour mon amie et un Mojito pour moi, nous nous dirigeons vers la piste de danse.

Cela fait des années maintenant que je n'étais pas sortie en boite. La piste m'appelle, me réclame et ce soir je ne compte pas lui résister. Proserpine danse avec moi et nous nous amusons comme des folles. Enfin ça c'était avant qu'elle s'arrête d'un coup et lance un regard noir au corps pressé contre le mien.

- Qu'est-ce que tu fous là Mars ? demande mon amie à la montagne de muscle dans mon dos.

- Du calme, je suis là pour surveiller, lui répond une voix suave qui me donne des frissons.

- Laisse la, elle ne fait pas partie de ton monde.

Ce dernier ne l'écoute pas et me fait tourner dans ses bras. Je suis maintenant face à lui et bordel, ce mec est un putain de dieu Romain venu tout droit sur terre. Pour le coup, son nom lui va comme un gant. Mars, dieu de la guerre dans la culture Romaine. Et c'est ainsi que Mars rencontre Bellone, marrant non ?

Je sens déjà le combat se jouer en moi : le suivre et succomber à la promesse de plaisir contenue dans ses yeux ou le fuir ? Je n'ai pas le temps de réfléchir que ce beau mec, avec ses deux mètres de muscles, me tire vers un coin VIP. Au loin j'entends mon amie crier son désaccord mais pour le coup, ni lui ni moi n'en faisons cas. Dans la salle je remarque plusieurs personnes, tous les hommes présents sont aussi grand que Mars, et aussi craquant. Je me demande s'ils font partie d'une équipe de sport ou non. Je ne peux pas poser la question car l'adonis s'approprie mes lèvres avec brutalité et force. Je ne suis pas en reste et lui répond avec plaisir. Très vite, ce qui est d'abord un simple baiser devient plus sulfureux. Il glisse ses grandes mains le long de mon corps avant de me soulever. Mes jambes se referment autour de ses hanches et mes bras autour de son cou. C'est complètement à bout de souffle l'un comme l'autre que nous mettons fin à ce baiser. Je peux alors voir dans ces yeux une étrange lueur.

Pluton's Sons - MarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant