¤ ELEANORE ¤
Je suis très heureuse de voir mon amie. Je ne pensais pas mais elle m'a terriblement manqué. Elle m'attend dans le salon, en compagnie de Ops. Je savais que ma sulfureuse amie en pinçait pour le motard au grand cœur mais je ne soupçonnais pas qu'ils avaient passé un cap. Je suis sûr que je n'aurais pas dû le voir mais je n'ai pas manqué ce baiser remarquable qu'ils s'échangent à cet instant. Souhaitant les laisser ... continuer on va dire, je recule en faisant le moins de bruit dans la chambre. Malheureusement, mon homme est beaucoup moins discret. Cet idiot met les pieds dans le plat en se raclant la gorge. Cela a pour conséquence de séparer les deux tourtereaux, de façon rapide et pour le moins marrante. Je m'explique : Proserpine, assise sur les genoux de Ops se lève tellement vite qu'elle se prend les pieds dans le tapis et retombe sur son amant. Ce dernier, qui vient juste de se lever, perd l'équilibre et tombe avec elle dans une posture digne du Twister.
- Ops, appel mon homme, viens j'ai besoin de te parler.
- Et nous ma chérie, me dit Proserpine, nous avons beaucoup à nous dire aussi. Enfin toi surtout !
C'est comme ça que je me retrouve dans le canapé, assise avec mon amie, un verre à la main. Pendant ce temps, les gars sont sur la terrasse. Ils doivent sûrement parler du Club. Meme si j'y connais rien, je sais que ça lui manque. D'après ce qu'il m'a dit, c'est comme une grande famille, très soudée. J'espère que Orcus acceptera de le reprendre une fois cette histoire finit.
Je passe une bonne heure à raconter à mon amie les dernières nouvelles et avancée de mon histoire avec son frère. Elle saute de joie sur le sofa et me serre dans ses bras. D'après elle s'était sûr que j'allais faire craquer le cœur de pierre de son frère. Elle me parle aussi des cours que j'ai raté. Je pense sérieusement à les continuer à distance l'année prochaine.
- Bon, ça vous dit d'aller manger un bout? propose mon homme en me serrant dans ses bras.
- Toujours, répond Ops en rigolant. Tu propose quoi mon frère?
- Il y a un petit Diner à deux pas d'ici.
- Aller on y va, annonce Proserpine, mais je te préviens c'est toi qui invite.
C'est donc dans une ambiance détendue que nous sortons du loft, de notre bulle de bonheur.
Il ne nous faut pas longtemps avant d'arriver au Diner. C'est un établissement atypique. Une fois qu'on pose le pied dedans, on se retrouve comme transporter dans le passé. Le menu, à base de burger et hot-dog, est un régal pour les estomacs mais une misère pour les régimes. Et que dire de leurs milk-shakes! Je tuerais pour un boire un. Nous passons donc le pas de la porte, et c'est sous les yeux ébahies de mes amis que Mars et moi saluons le patron. Depuis une semaine, nous sommes venu déjà trois ou quatre fois.
Notre table habituelle n'est malheureusement pas libre aujourd'hui. Nous nous dirigeons vers une autre, un peu plus au fond. Lou, le patron, vient prendre nos commandes et les dernières nouvelles. Cet homme est un cordon bleu mais une vrai commère. Il aime nous dire qu'il revit sa jeunesse et ses années avec sa défunte femme à travers nous. Le pauvre homme, de soixante-dix ans, est veuf depuis vingt longues années maintenant. Et même si parfois il a un petit coup de mou, jamais, au grand jamais je ne l'ai vu sans son sourire de papy bienheureux. Je me dis à chaque fois que j'aurais aimé qu'il soit mon grand-père.
Une fois le repas avalé, je quitte la table pour me rendre aux toilettes, non sans avoir poser un doux baiser sur les lèvres de mon homme. Nous avons tellement rigoler et j'ai tellement bu d'eau que ma vessie menace d'exploser. Pendant que je fais mon affaire, je navigue un peu sur ma plateforme de lecture. Je remarque deux ou trois nouveautés que je mets de suite dans ma liste de lecture. Je suis en pleine lecture du résumé d'une des oeuvre quand mon portable se met à vibrer.Je viens de recevoir un message. Ou plutôt une photo. Je me rhabille et m'apprête à sortir quand j'ouvre l'application. Je manque de faire tomber mon portable sur le carrelage à la propriété irréprochable. Il s'agit d'une photo de mes amis et de Mars, assit à notre table, une cible dessinées sur chacun d'eux. L'image ne s'accompagne pas de texte, pourtant le message est clair. Mon tourmenteur est toujours sur mes traces, à surveiller chacun de mes faits et gestes. Je sens que la respiration commence à me manquer, je suis essoufflée par l'angoisse et n'arrive pas à me calmer.
Le bruit de la porte se fait soudain entendre. Je tends l'oreille, une main sur ma bouche, mes pieds relevés pour ne pas être vu. *Clic* Je reconnais le bruit du verrou qu'on tire. Au dessous de la porte, je vois des chaussures de luxe, d'homme sans aucun doute possible, s'arrêter devant moi.
- Bonjour ma chère, dit l'homme d'un ton neutre. Je sais que tu es ici Eléanore. Ne me fait pas perdre mon temps et sort.
Je ne dis rien, ne bouge pas, ne respire même plus. L'inconnu souffle d'agacement et frappe d'un coup brutal sur la porte. Ce faisant, il me fait sursauter et lâcher un petit cri de terreur.
- Sort ma belle, m'ordonne l'inconnu toujours d'une voix neutre. Il serait dommage qu'il arrive malheur à tes amis et ce .... ton amant.
- Non, répondis-je paniquée. Je ... je sors.
Mes mains tremblent quand je déverrouille la cabine. Je dois tenir bon, pour mon homme et mes amis. La porte s'ouvre sur un homme qui pourrait être sublime si ses yeux ne montraient pas toute l'étendue de sa noirceur. Il est grand, mais moins que Mars, dans les un mètre quatre-vingt dix. Roux, aux yeux vert, il dégage de lui un certain magnétisme mais il me fait froid dans le dos. Il est musclé et pourrait me faire du mal sans sourciller.
- Sais tu qui je suis? me demande t-il en s'approchant de moi.
- Non et j'en ai rien à foutre.
Ma réponse n'a pas l'air de lui plaire car la main vient gifler ma joue tellement fort que je tombe au sol. Je sens mon sang envahit ma bouche, je me suis sûrement mordue en tombant. Le rouquin attrape mes cheveux dans son poing et tire dessus pour me relever. Je grimace de douleur mais ne peux pas crier, le salopard a mis sa main devant ma bouche.
- Un mot, un geste et je donne l'ordre à mes sbires de tous les tuer. me dit-il dune voix froide. Si tu as compris, hoche la tête.
Je fais ce qu'il m'ordonne. Je ne cherche pas à me débattre, ou même à protester de peur des représailles. L'homme reprend d'une voix plus assurer.
- Maintenant, on va sortir tout les deux et on va monter dans le SUV noir garé devant. N'oublies pas que leurs vies est entre tes mains.
Je hoche de nouveau la tête. La peur me prend au ventre, me noue la gorge. Je vois que le rouquin est satisfait de ma coopération.
Vas y mon con, sourit, je te promets que tu vas vite déchanter.
L'homme me coince un bras dans le dos. C'est en me maintenant de cette façon qu'il me force à sortir des toilettes, aussi rapidement que possible. Sans ralentir, il nous fait traverser le Diner sous les yeux stupéfaits des clients et du personnels.
- ELEANORE ?! hurle mon amant en se levant pour me suivre.
Je jette un coup d'œil sur lui et nos amis. Ops et Mars sont tous les deux debout, arme au poing. Ils avancent à grand pas vers nous. Malheureusement, je m'approche, trop rapidement, du SUV de mon ravisseur.
- LÂCHE LA ENFOIRÉ ?! continue mon homme.
- Abats les, dit simplement le roux lorsque nous passons près d'un homme vêtu en costume noir et blanc.
Je suis poussée dans le véhicule au moment même où les coups de feu retentissent. La voiture démarre dans un croisement de pneus. Je me débats, griffe, hurle mais n'arrive pas à me déloger de la poigne de l'homme des toilettes. Je me retourne afin de voir mon homme, m'assurer qu'il va bien, mais ce que je vois est tout autre. Avant de tourner au coin de la rue, je vois Mars tombé sous les balles de son assaillant. Sous son corps, une marre rouge vermeille comme à se former. C'est la dernière image que je capte avant de tomber dans l'inconscience, suite à un coup reçu sur la tête.
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Pluton's Sons - Mars
RomansaAlors qu'elle commence sa vie dans une nouvelle suite au divorce de ses parents, Eleanore rencontre Alexandra. Sa colocataire qui devient au fil des jours une amies très précieuse. Mars est entré dans le club il y a maintenant quatre ans, a ses dix...
