Chapitre 11

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♤ MARS ♤

Je suis réveillé par l'agaçante sonnerie de mon portable, je le laisse sonné dans le vide en reconnaissant le musique de ma frangine. Je mets plusieurs minutes à me remémorer la soirée d'hier. Je m'attendais à tous, des engueulades, une crise de larme, le refus d'acceptation des gars. Vraiment tous les scénarios que je pensais possible, je les ai visionné. Mais jamais je n'aurais pensé que je mettrais mon poing dans la tronche de cet abruti de Noah. Ce mec est un Nomad, arrivé au club depuis une semaine. Pour lui les femmes sont interchangeables. Mais personne ne touche à ma femme. 

Je ne sais pas depuis combien de temps je pense à elle de cette façon mais oui, Bellone ou est ma femme. 

Je grogne quand j'entends de nouveau mon portable sonné. Encore Proserpine. 

- Salut frangine, lui dis-je aussi enjoué que possible. Que... 

- La ferme Aaron. Je suis au Club dans cinq minutes, habille toi et attend moi dehors. 

Et elle raccroche. Jamais ma sœur ne m'avait parlé de cette façon avant et depuis des années elle ne m'a plus appelé par mon prénom. Tous mes sens sont en alerte. Je ne prends pas le temps de prendre une douche et fait ce qu'elle m'a dit. Je cours presque à travers le MC. Les gars me regardent bizarrement mais je m'en fous. Quand je sors dehors, la voiture de ma sœur entre tout juste dans la cour. Je m'approche d'elle et remarque qu'Ops est dans sa caisse. 

- Monte, m'ordonne t-elle. Je t'explique sur la route. 

- Où on va? je lui demande en montant. 

- A Sedona, chez la mère de Bellone. 

Je vois bien que ma sœur est toute stressée, et ça se ressens dans sa conduite. A cet instant les limitations de vitesse et autres subtilités du code de la route ne sont plus rien pour elle. Au lieu de mettre une heure, nous sommes à Sedona en quarante cinq minutes. Sur le chemin, elle me raconte l'appel qu'elle a reçu de ma femme, a peu près une heure plus tôt. Elle était au bar et quand elle est partit en trombe, Ops la suivit et est monté de force dans sa voiture.  

Quand nous tournons dans la rue de la mère de ma belle nous cherchons tous ma voiture, celle avec laquelle elle est venue ici. Il ne nous faut pas bien longtemps avant de la trouver, une vielle GT 500 ça ne se loupe pas. Ma sœur arrête la voiture derrière la mienne et nous sortons, Ops et moi tendu et prêt à dégainer. Sur le seuil de la maison, je remarque plusieurs choses : les affaires de Bellone sont par terre, la porte d'entrée est grande ouverte et enfin elle a été forcée. Je fais signe à ma sœur de rester dehors et sort mon flingue. Dans le couloir dentée je remarque des pieds par terre, dépassant du salon. Tandis que Ops se dirige vers la cuisine et les chambres, je pars en direction du salon.

Je les trouve là, Bellone inconsciente près de la porte et sa mère - aucun doute possible, elles se ressemblent trop - est morte après avoir été torturé. Je me penche sur ma belle, rassuré de voir son torse bougé au fur et à mesure que ses poumons se gonflent.

- RAS! hurle Ops depuis le fond de la maison.

- ICI! APPEL ORCUS! 

Je prends ma belle dans les bras en faisant attention à sa tête. Je la cale contre mon épaule. Je sors du salon quand je vois la sœur entrer. Elle ne dois pas voir ce que des salaud ont fait a la mère de sa pote. Je ne le permettrais pas.

- Sort.

Mais cette tête de mule n'en fait qu'à sa tête et avance en peu trop. J'ai beau essayé de lui cacher l'horreur du salon, je vois se peindre sur son visage l'effroi et la tristesse. Puis quand elle fait le lien entre la femme morte de ses blessures et celle dans mes bras, elle fond en larme. Avec mon chargement dans les bras je ne peux pas la prendre contre moi. C'est Ops, qui revient à ce moment là, qui la prend dans ses bras. Je le vois lui caresser les cheveux, lui chuchoter des mots doux.

Pluton's Sons - MarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant