Pluton's Sons - Mars

Chapitre 13

¤ ELEANORE ¤

Cela fait une semaine maintenant que je vis littéralement avec lui. Un semaine que nous nous comportons comme un petit couple. Je dois dire que c'est pour le moins déconcertant. Cela fait une semaine aussi que j'ai pris une grande décision. Pourquoi ? Cause de ce qu'il m'a appris ce soir là.

*****
Une semaine plus tôt

Patiemment Mars attend que je finisse de pleurer. Il doit me prendre pour une pauvre cruche mais c'est plus fort que moi. En l'espace de vingt-quatre heures je viens d'apprendre que mon père s'est fait descendre et ma mère... si je retrouve l'ordure qui lui a fait ça, je l'égorge. Rien qu'en fermant les yeux, je peux revoir son corps étendu dans le salon, ses yeux vitreux ouvert dans les miens. L'envie de vomir me prend de nouveau aux tripes. Je me détache de Mars et fonce dans la pièce qui me semble être la salle de bain. Il m'a bien fait visiter les lieux mais, comme depuis mon réveil, je suis dans un état second. Encore une fois, mon amant me tient les cheveux, me murmure des mots tendre. Il va même jusqu'à me passer un coup de gant froid dans la nuque et me frotter le dos pour me réconforter.

Une fois que je me suis relevée, il me tend une brosse à dent neuve et me dit qu'il part me préparer un verre d'eau. Je profite de son absence pour me passer un coup d'eau sur le visage, aspergeant mon débardeur au passage. Ce n'est qu'une fois un peu plus sûr de mes émotions et les dents brossées que je rejoins mon homme dans le salon. Mon homme? Depuis quand je pense à lui de cette façon? Je ne sais pas mais ça sonne bien à mes oreilles. Certes je ne lui dirais jamais mais je peux me le dire à moi, non?

Je le trouve assis dans le canapé, le regard perdu dans le vague, en train de siroter son verre. Du Bourbon je dirais. Ok, il sort la grosse artillerie, ça ne peut signifier qu'une chose. Je ne vais pas aimé ce qu'il va me dire.

- Bébé, commence t-il. Je veux que tu m'écoutes sans me couper. Je répondrais à tes questions après promis.

Sans voix, je hoche la tête. Il commence donc son incroyable récit de ma chienne de vie.

- Je sais qui est ton père et ce qu'il a fait.

- Un flic ripou?

- Pas que bébé.

C'est la que les révélations chocs commencent. Mon cher papounet, en plus d'être un putain de ripou et d'avoir gâché nombre de mes années, à moi et à maman, a fait une sorte de me faire payer les pots cassés pour ne pas dire me pourrir la vie même après sa mort. Ce salaud m'a vendu à un certain Connor O'Brian. Un type que je ne connais ni d'Adam, ni d'Eve mais tellement psychotique qu'il me prend pour sienne.

Les messages, reçus récemment, me revienne en mémoire. C'est lui le taré qui m'a harcelé depuis des jours. C'est lui le malade derrière les messages glauques et les appels silencieux. Je porte une main a ma bouche pendant que toutes les pièces se mettent en place dans ma tête. Il me suis, est sur mes talons depuis de long mois, si ce n'est plus, à me surveiller tapit dans l'ombre.

Pire encore, je réalise que c'est un de ses sbires sûrement, si ce n'est pas lui, qui a tué ma mère. Cette femme qui était tout mon monde, mon refuge est morte à cause des ordres d'une pourriture de malade et de mon connard de ... non. Cet homme ne mérite plus le nom de papa. A partir de maintenant, ce mot est banni de mon vocabulaire. Cet homme, sans scrupules qui a vendu sa famille ne peut pas être un père. C'est une ordure, c'est  Dean O'Casey. Moi je ne suis plus que Eléanore Stone, digne fille de ma mère.

Je sens les larmes me monter aux yeux mais je les retiens. J'ai assez pleurer mon sort et celui de ma mère. Maintenant je dois me préparer à la suite. Comme s'il lisait dans mes pensées, Mars reprend.