Chapitre 24

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♤ MARS ♤

Alors là je suis sur le cul. Je ne pensais pas que ce petit bout de femme si frêle, si douce avec moi pouvait être aussi sanguinaire. Je ne sais pas si c'est normal mais putain je bande comme jamais. Je n'ai qu'une envie c'est de la prendre là, tout de suite. Mais bon, moi qui aurais aimé interroger Roxy, je ne peux plus. Ma belle Eléanore s'est transformée en Bellone, en déesse de la Guerre, et a tué son ennemi. Lorsqu'elle relève la tête vers moi, ses joues sont d'une douce couleur rosée, ses cheveux sont emmêlés par son combat, mais elle est juste sublime. Je pense alors à sa grossesse. Le bébé a-t-il supporter ce duel? Je pense que que je vais demander au doc du Club de venir la voir un peu plus tard.

Je vois l'adrénaline quitter son corps au moment où elle chancelle au dessus du corps de la brebis. Je m'approche d'elle assez rapidement pour la rattraper. Elle s'appuie tout contre moi. Je sens alors parfaitement ses courbes délicieuse contre moi.

- Et bah dit donc, dit l'un des gars présent. Tu es aussi coriace que ton mec Bellone. Je réfléchirais à deux fois avant de te faire chier maintenant.

Ce con nous fait bien rire. Grâce à lui l'atmosphère s'est allégée d'un coup. Je ressens la fatigue de la route dans tout mon corps, je vois bien celle de ma femme aussi.

- Bébé, allons nous allonger un peu.

Elle hoche la tête et prend ma main tendue. Nous nous dirigeons vers ma chambre dans le Club. Je prends alors conscience que nous allons devoir parler sérieusement avec elle de notre avenir. Où allons nous vivre, que veut elle faire pour ses études. Je sais que quelque soit sa décision, je ne la laisserais pas. Ma famille c'est elle.

Nous entrons dans la pièce et pour la première fois depuis des années je prends le temps de la regarder vraiment. La pièce principale est de taille raisonnable, dans les quinze mètres carrés je dirais. Les murs nus ont été blanc un jour. Dans un coin trône un lit double, aménagé de mes propres draps. Face à celui ci se trouve la fenêtre double, avec à ses côtés un bureau basique. Une grande armoire est posée à côté de la porte donnant sur la salle de bain. Celle ci, basique aussi, comprend un meuble vasque avec des rangements ainsi qu'une douche à l'italienne en carrelage noir et un WC. Je prends alors conscience que ce n'est pas un endroit pour elle, pour notre enfant. Nous allons devoir faire construire ou acheter notre chez nous. D'après ce qu'elle ma dit chez les Dark Angels, elle en est à deux mois à peu près. Le timing va être serré mais pour ma famille, je suis prêt à déplacer des montagnes.

Après une douche bien mérité, où j'ai d'ailleurs bien profité de son corps, nous nous installons dans notre lit. Elle est dans mes bras, nue et déjà endormie. C'est ça que je veux pour nous, pour toujours.

Lorsque je me réveille, quelques heures plus tard, je sais avant même de regarder que je suis seul. Je reste silencieux un instant afin de voir si j'entends l'eau couler dans la salle de bain, mais rien. Aucun son ne me parviens. Je prends alors peur. Et si elle s'était encore fait enlevé ? Si elle était partit sans moi ? Non, je ne dois pas penser à ça. Je me lève rapidement, enfile mon jean à même la peau et sors de ma piaule. Le Club est calme, vu l'heure ça ne m'étonne pas. Je descends les marches et tombe sur le salon où des tas de corps nus sont entremêlés les uns aux autres. Devant ce spectacle, je ne peux que sourire. A une époque, qui me semble bien lointaine maintenant, j'aurais été parmi ces corps. Je sais que les gars ont eu le besoin, la nécessité même, de relâcher la pression. Surtout après les révélations et la découverte des taupes.

Je cherche ma femme à travers cet amas de corps humain, mais je ne la vois pas. Je me dirige vers la cuisine, là encore je fais choux blanc.

Putain mais elle est où bordel !

Je sors alors sur le perron, espérant la voir sur la balancelle qu'elle aime tant mais celle ci se balance dans le vide. Au loin je vois Ops venir vers moi en courant. Ok ça, ça pue. Un mauvais pressentiment monte en moi en le voyant. Celui est justifié quand je vois l'effroi peint sur son visage.

- Faut que tu viennes mon frère, me dit-il haletant. Ta femme a pété les plombs.

- Où est-elle?

- Avec O'Brian...

- Oh putain!

Je ne prends pas le temps de savoir si Ops me suis et me dirige presque en courant vers ma femme et ce connard. Malgré mes pensées qui tourbillonnent, j'entends Ops sur mes talons. Mais qu'est-ce qui lui a pris ?! Elle quitte mon lit pour aller voir ce connard ! Je ne sais pas ce qui s'est passé là-bas, dans cette cave en Caroline du Nord, mais elle n'en est pas sortie indemne  apparemment. Je me demande ce que je vais trouver dans la cellule. Je n'ai pas longtemps à attendre. Plus je me rapproche d'eux, plus j'entends des cris de rage, venant d'une femme, et des cris de douleurs, d'un homme.

Je suis sur le cul quand je tombe devant le spectacle que nous offre ma femme, à Ops et à moi. Comme chez les Dark, Connard est suspendu par les poignets grâce à des chaînes. Celles ci sont remontées de sorte que les pieds d'O'Brian ne touchent pas le sol. Complètement nu, son corps est parcourut de trace de brûlure, sûrement faite avec le chalumeau, ainsi que des coups de couteaux et de fouet. Ses orteils et ses doigts non plus d'ongles. Si je n'étais pas habitué à la torture ça aurait pu me choquer. Dans un coin de la pièce, je vois ma frangine regarder ma régulière prendre sa vengeance.

- Je peux savoir ce qu'il se passe ici ? demandais-je en essayant de cacher la fierté que je ressens pour les deux femmes de ma vie.

- On passe le temps, fussent-elles en cœur.

Puis sans plus faire attention ni à Ops ni à moi, Eléanore retourne s'occuper de sa victime. Je la vois aller vers l'établi, sélectionner un couteau cranté. Ce petit bijou à pour avantage de se planter facilement dans la chair mais arrache tout quand on l'enlève, un peu sous le modèle des dards d'abeilles. Sans sourciller, ma belle enfonce à plusieurs reprise le couteau dans le corps de ce connard. Ce n'est qu'au bout de trois heures que Eléanore décide qu'elle en a assez. O'Brian n'est plus qu'une plaie ouvert géante. A chaque fois que ce dernier s'est évanoui, elle lui a balancé un sceau d'eau froide à la tronche. Juste avant de partir, ma belle lui fait une longue coupure profonde en haut du torse.

- Je vais te laisser te vider de ton sang enfoiré, lui dit-elle.

- Va en enfer connasse !

- Les enfoirés d'abord.

Passant devant moi, ma belle blonde me fait un grand sourire avant de plaquer ses lèvres contre les miennes. Derrière j'entends O'Brian hurlé de la lâcher, qu'elle est sienne. Je prends alors malin plaisir à la plaquer tout contre moi. Je me tourne alors vers lui, pour lui dire combien elle est chaude et étroite mais ma sœur a un autre plan pour lui. Avec un couteau de boucher, elle lui coupe la queue et les bourses avant de cautériser la plaie au chalumeau. Instinctivement, je place mes mains contre ma queue.

Finalement peut-être que ma frangine pourra être un Président plus crain que ne l'étaient les anciens.

Pluton's Sons - MarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant