♤ MARS ♤
Je me réveille ce matin, un putain de sourire aux lèvres. Ma belle dors encore à mes côtés. Ses longs cheveux blonds s'étalent sur les oreillers blancs, comme une auréole. Cette nana est un ange, mon ange. Je repense à ma demande d'hier soir sous la douche. Pourquoi je lui ai demandé de crier mon prénom et pas mon nom de route? C'est simple, avec elle je ne veux plus me cacher. Je ne veux plus jouer le rôle que j'avais au sein des Pluton's, ce rôle que je joue avec plaisir depuis la fin de ma période de prospect à mes vingt ans. D'un côté j'ai rendu mon cuir et mes couleurs il y a maintenant une semaine, donc je n'ai plus à utiliser mon nom de route. Mais je sais que ça ce n'est qu'une excuse.
Je suis tout simplement dans une merde sans nom. J'aime cette femme, si forte, si courageuse qui ronfle à mes côtés. Je la voulais pour une nuit, maintenant je la veux pour toujours à mes côtés. Je lui aurais demandé d'être ma régulière si j'avais encore mon cuir. Aujourd'hui, je ne peux que lui dire que je l'aime. Mais avant, il faut qu'elle sache, mon passé, mon horreur, mon cauchemar. Ou peut-être après enfin de compte, après une bonne partie de jambe en l'air. Ouais je valide cette idée.
Perdu dans mes pensées, je la sens se tourner et me monter à moitié dessus. Je la prends dans mes bras, lui embrasse les cheveux. Doucement, ses yeux papillonnent, tandis qu'elle sort du sommeil. Un lent sourire s'agrandit sur son visage. Ce qu'elle est belle ! Je sens mon cœur battre dans à toute vitesse, ma queue se tendre douloureusement sous ses formes alléchantes. Mais je n'ai pas le temps d'assouvir mon envie charnelle. La sonnette du loft retendit.
- Tu attends quelqu'un bébé? je lui demande sur mes gardes.
- Non, j'avais prévu de passer la journée à poil avec toi, me dit-elle aguicheuse.
- Va te mettre dans la salle de bain, lui dis-je en lui tendant un flingue. Si jamais quelqu'un vient et que ce n'est pas moi tu tires bébé.
Je l'embrasse à pleine bouche, puis nous nous levons pour nous habiller. Durant tout ce temps, le bruit de la sonnette a été remplacée par des bruits de coups sur la porte.
- Bébé, lui dis-je en lui prenant le visage en coupe. Je dois te le dire, au cas où... Je t'ai...
- Non, m'interrompt-elle un doigt sur les lèvres. Tu me le diras quand tu sera de retour. Il faut bien que je puisse te répondre.
Je hoche la tête et la regarde s'enfermer dans la salle de bain. Je sort de la chambre pour traverser le salon, l'arme au poing. Le loft est calme, mis à part les coups à la porte qui ne cessent pas. Malheureusement pour moi je n'ai pas encore de Judas sur la porte pour voir qui se cache derrière. Je me maudit de ne pas m'en être occuper avant. J'ouvre la porte en grand, me cachant derrière celle ci pour me protéger d'éventuels coups de feu ou autres dangers mais rien ne vient.
- Putain mon frère, dit alors une voix que je ne connais que trop bien. Tu peux pas la lâcher deux minutes ta nana?
- Putain mec mais qu'est-ce que tu fous ici? je lui demande surpris de le voir ici.
- J'ai pensé que tu aurais besoin d'un coup de main. Alors, j'ai rendu mon cuir aussi et me voilà.
- Tu as fais quoi?
- Depuis ton départ, nombreux sont ceux qui ne sont pas d'accord avec la décision d'Orcus. Ils n'ont pas eu le courage de retirer leur cuir mais ils ne manquent pas de faire savoir qu'ils sont de ton côté.
- Bon vous parlez là mais elle est où ma copine? demande ma sœur en entrant dans le loft. Sympa chez toi!
Je suis sur le cul. Mon meilleur pote et ma casse pied de frangine sont ici. Mais c'est trop dangereux bordel ! Je les fixe d'un regard que je sais noir et angoissé. Je ne sais pas ce que je ferais si l'un d'eux se blesse, ou pire, par ma faute. Mais je sens, je sais que je ne peux plus vivre sans elle a mes cotés. Sans faire attention à mes invités pas si invités que ça, je fonce dans la salle de bain. Je me stoppe en voyant le canon du 9mm braqué sur moi. Heureusement, ma belle n'a pas tiré sinon j'aurais un joli trou dans le corps. Ma belle est assise au sol, contre le meuble vasque.
- Putain Mars, ne me ...
- Aaron, lui dis-je en la coupant.
- Quoi? me demande t-elle abasourdie.
- Je ne veux plus que tu m'appelles par mon nom de route, lui repondis-je en m'approchant et en prenant son visage en coupe. Je veux que toi, et juste toi tu m'appelles par mon prénom. Aaron.
- D'accord, me dit-elle avec une lueur mystérieuse dans les prunelles.
- Eléanore, je t'aime.
Je n'attends pas sa réponse, ne lui laisse pas le temps de réagir et fonds sur ses lèvres. Je suis satisfait de constater que, loin de me repousser, elle répond à mon étreinte avec autant, si ce n'est plus, de fougue que moi. Sa langue envahit ma bouche cherchant à prendre le contrôle de notre baiser. Je souris contre ses lèvres, mais me reprends. Je domine nos étreintes et elle le sait mais c'est dans sa nature, celle qu'elle me montre depuis une semaine, de se battre pour avoir ce qu'elle veut. Et en ce moment c'est moi qu'elle veut. Je m'assois à mon tour au sol et, en la soulevant par les hanches, je la pose à califourchon sur moi. Ma belle femme se retrouve donc pile au dessus de ma queue. En la sentant, dure et tendue de désir pour elle, la diablesse bouge ses hanches contre moi et gémit dans ma bouche. Ce qui était un baiser tendre devient sulfureux. Cette nana me fait une effet bœuf !
- Vous pouvez arrêter deux minutes de vous envoyer en l'air ? demande Proserpine sur le pas de le porte, nous coupant dans notre élan. J'aimerais bien prendre ma copine dans mes bras moi.
- Casse toi, sale garce! je grogne à ma sœur, énervé de devoir relâcher ma femme.
Ma belle rigole, la tête dans mon cou. Ce que ce son est doux ! Je sais déjà que je donnerais tout pour entendre à nouveau et surtout le plus souvent ce doux rire qui réchauffe mon cœur. Je suis le sergent d'armes de Club, enfin j'étais, et par conséquent ma vie est remplis de mort, de torture, de violence depuis de nombreuses années. Elle est ma lumière dans mon obscurité. Elle s'est infiltrée dans mes ténèbres et à ses côtés, le monde extérieur reprend des couleurs.
- Aaron, je t'aime aussi, me dit-elle tendrement.
Elle m'embrasse, doucement mais me transmettant tous ses sentiments. Puis elle se lève et part rejoindre nos amis dans le salon.
Elle m'aime, putain de merde ! Je suis l'homme le plus heureux sur cette chienne de terre. Et je mettrais tout en œuvre pour la rendre heureuse. Dans ma tête, une vision de son ventre arrondi se dessine et mon cœur de gonflé.
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Pluton's Sons - Mars
RomanceAlors qu'elle commence sa vie dans une nouvelle suite au divorce de ses parents, Eleanore rencontre Alexandra. Sa colocataire qui devient au fil des jours une amies très précieuse. Mars est entré dans le club il y a maintenant quatre ans, a ses dix...
