Pluton's Sons - Mars

Chapitre 4

¤ ELEANORE ¤

Un mois. Ça fait un mois que j'ai connu la passion de Mars dans le bureau de cette boîte de nuit. Un mois que je n'arrive pas à le sortir de mon esprit. Je ne regrette pas ma décision ce jour-là, mais j'aurais tant aimé l'avoir encore un peu pour moi.

~~ Un mois plus tôt ~~

Mars vient de partir, après ce qui est la meilleure baise de ma vie. J'ai bien compris qu'il avait des choses à régler et qu'il veut me retrouver après. Mais maintenant que sa force magnétique n'est plus, c'est comme si je reprenais mes idées. Je ne suis pas femme à attendre tranquillement que Mosieur daigne me rejoindre. Alors non, je ne vais pas aller au MC, quel que soit ce lieu, et je ne vais attendre gentiment pour me faire baiser. Je suis le fameux Dante, qui m'attend encore sur le pas de la porte. Il n'a pas l'air ravi de faire du baby-sitting mais ça tombe bien je tiens pas à avoir un geôlier. Il nous ramène à la piste de danse où je vois mon amie parler de façon disons énergique.

- Et merde ! dit Dante, se parlant plus à lui-même qu'à moi. Qu'est-ce que Ops a encore fait avec Proserpine ?

Nous nous rapprochons le plus possible d'eux. De là où je suis, je peux voir le dénommé Ops retenir mon amie par le bras, et lui murmurer quelque chose à l'oreille. Je ne sais pas ce qu'il lui a dit mais ça lui vaut une gifle monumentale. La belle fait demi-tour et le retrouve face à moi. Son visage n'est que haine.

- Vient, lui dit Dante, Mars vous veut au MC toutes les deux.

- On se casse, me dit-elle sans prendre en considération les paroles du jeune homme.

Elle me prend la main et me tire jusqu'au vestiaire. Elle remarque que je ne porte plus mon bustier - fait chier ! Je l'aimais moi ! Son regard devient alors triste pendant une microseconde avant que la rage ne réapparaisse quand son nom résonne dans le couloir. Elle prend nos vestes et nos sacs, puis me traîne dehors. La nuit est froide mais bizarrement avec le haut de Mars sur le dos je n'ai pas froid. Je ne sais pas qui est ce Ops mais je peux au moins dire qu'il est tenace. Il nous suit sans cesser d'appeler mon ami.

- On va aller, commence-t-elle.

- Chez nous, je l'interromps sèchement. Je veux retourner à la fac, s'il te plaît.

Je ne sais pas ce qui la décide à faire ce que je lui demande mais après m'avoir regardé longuement dans les yeux, elle hoche la tête. Nous sommes installées dans la voiture, le moteur en route quand des coups sont frappés à son carreau. Je reconnais l'un des mecs dans le carré VIP de la boite. Proserpine soupire, agacée avant d'ouvrir la fenêtre juste assez pour entendre ce qu'il a à dire. Enfin c'est ce que je pensais.

- Bébé, commence l'armoire à glace.

- Je ne le répéterai pas Ops, dit-elle d'une voix menaçante, va te faire foutre.

Et elle démarre, sans lui laisser le temps de reculer, sans prendre en compte les hurlements qu'on entend.

~~ Maintenant ~~

Cette nuit-là, la route du retour s'est faite dans le silence, chacune dans nos pensées. Elle ne m'a pas posé de questions et moi non plus.

Je sors dans la chaleur étouffante de cette après-midi. Mon cours de mythologie ne m'a pas aidé à oublier mon Dieu de la guerre. Je dois dire que Mars porte bien son nom, il a foutu une sacrée pagaille en moi, une guerre se joue entre ma raison et mon cœur. Depuis un mois j'essaye de passer à autre chose. Ok, je ne suis pas une habituée des coups d'un soir, mais je ne suis pas une novice non plus. En temps normal, j'ai déjà oublié les traits de mon amant d'une nuit dès le lendemain. Mais là, je revois parfaitement ses deux mètres de muscles et de virilité. Je sens encore ses yeux noirs comme la nuit parcourir mon corps, ses cheveux tout aussi noir doux sous mes doigts.