Chapitre 8

3.3K 243 21
                                        

♤ MARS ♤

Je suis partie ce matin de sa chambre d'étudiante avec le cœur serré et un goût amer dans la bouche. C'est bien la première fois que ce genre de connerie m'arrive. Mais quand le Prés te convoque, tu as plutôt intérêt à bouger ton cul. Et vu que j'ai pas envie de finir le cul truffé de plomb... Je prends quand même soin de mettre mon numéro dans son portable et de récupérer le sien au passage. Je ne suis pas du genre fleur bleu à écrire des petits mots. Je lui enverrais un message plus tard et ça ira très bien. Je me dirige vers ma moto avec l'impression de laisser une partie de moi là-bas avec elle.

Il me faut plus d'une heure pour retourner au MC. Je suis le dernier à m'asseoir sur ma chaise dans la Chapelle pour une messe exceptionnelle, ce qui me vaut un regard noir de la part d'Orcus. Tout le monde est présent, même Ops qui pourtant fermait le bar cette nuit.

- Bien maintenant que Mars a réussi à remettre sa queue dans son froc pour nous rejoindre, on va pouvoir commencer.

Je sens au ton de sa voix que quelques chose ne va pas. J'espère qu'il a découvert qui est notre taupe, même si j'appréhende cette nouvelle.

- Nous avons reçu des menaces, commence t-il. Il s'agit de la Mafia Irlandaise de Caroline du Nord. D'après eux, nous avons dans nos rangs la promise du fils de O'Brian. Nous avons trois mois pour leur livrer sinon c'est la guerre.

-  On sait qui est cette promise? demande Sol.

- Non. Tout ce que je sais c'est que l'un d'entre vous se la tape. Génie, je veux que tu ma fasse un rapport complet de toutes les nanas qui sont ici. Je ne vois pas où elle pourrait être d'autre.

- Ok Près.

- Nous avons une livraison ce matin pour les Italiens. Mars, Sol et Dante c'est pour vous.

- Des armes encore?

- De la poudreuse, cette fois. Départ dans dix minutes. Non plutôt quinze, dit il en nous reniflant, vous puer les gars putain ! Prenez une douche bordel!

Il n'a pas tord, dans cette salle sans fenêtre, je n'ai pas de mal a reconnaître les relents de bières, de sexe et de clope et autre. c'est donc sur ces bonnes paroles que nous quittons la Chapelle. Ops essaye de me retenir mais je n'ai vraiment pas le temps. Et puis je n'ai pas envie de lui parler. Je file donc sous la douche, même si je suis contrariée de devoir enlever l'odeur de sexe de cette nuit. Rien que d'y repenser, à elle, à son goût, à ses gémissements, je ne peux pas ne pas bander. Bon bah je vais être en retard une fois de plus, mais là je sais que je vais devoir me branler, sinon je vais devoir livrer la drogue avec la queue plus que tendue. C'est donc avec l'eau froide qui me coule dessus que je pose une main contre le carrelage de la douche et la sur mon pénis. Je commence mes va et vient mais rien n'y fait, je ne retrouve pas la sensation de cette nuit. Les frissons que je ressens ne sont pas dû à mon excitation mais à la fraîcheur de l'eau. Je pose ma tête contre le carrelage, et ferme les yeux. Je revois ses mains sur mon torse, ses lèvres dans mon cou, ses tétons durcit par le désir, ses mains sur ma queue et surtout l'étroitesse de son fourreau de velours autour de moi. C'est cette dernière image qui me fait partir. Je rugit en éjaculant sur le mur. C'est tellement fort que je dois me retenir au mur pour ne pas tomber. 

Putain mais elle m'a fait quoi cette nana? 

D'après ce qu'a bien voulu me dire ma sœur à son sujet, elle a dix-huit ans et viens juste d'arriver dans le coin. Je ne sais pas d'où elle est originaire cependant. Je sais que je devrais être gêné par notre différence d'âge, sept ans ce n'est pas rien pour une gamine de dix-huit balais, mais je n'y arrive pas. Cette belle blonde m'a hypnotisé d'abord avec ses hanches sur la piste de danse, puis avec son corps et enfin son esprit et son caractère. Je ne pensais pas qu'une chose comme ça me tomberais dessus, surtout avec mon passé. Mais je n'y peux rien, je la ressens dans tout mon être. 

Je rejoins les autres quatorze minutes plus tard. Pour une fois je suis dans les temps. Roxy vient se frotter langoureusement à moi. Je la laisse faire. Je sais que je devrais la décoller de moi, sa poitrine qui appuie sur mon torse, ses bras autour de mon cou, mais je ne fais rien. Je laisse même ses lèvres rejoindre les miennes. En temps normal, cette brebis n'a pas besoin de faire beaucoup d'effort pour m'allumer. Mais aujourd'hui je reste de marbre, même pas un petit frétillement putain ! Agacé je la repousse et me tire vers ma moto, je sais que elle au moins elle me fera vibrer. 

*****

Nous sommes de retour au MC trois heures plus tard. Cette fois la livraison c'est bien passé. Est-ce que ça veut dire que la taupe sait que nous sommes sur sa piste? Je n'en suis pas sûr mais je suis quand même content que tout ce soit passé normalement. J'ai repensé sur la route des menaces faites par les Irlandais. Je sais que le Prés a pour beau-frère le Prés du Chapitre Mère des Cerbères Inc. basé en Caroline du Nord. Je sais qu'il ne va pas vouloir discuter des affaires du Club aux personnes externes mais pour le coup, si Génie ne trouve rien, il va devoir se renseigner auprès de Hayden. A voir comment les choses évoluent. 

Pour le moment, je vais devoir prendre une nouvelle douche et retourner au Bar à Tucson pour assurer la sécurité. Enfin c'est surtout parce que c'est le premier jour de ma belle Bellone. Je lui ai d'ailleurs envoyé un message en repartant de la mission mais je n'ai pas encore de réponse. Je ne sais pas si elle a compris ce que je faisais dans la vie et que je n'ai pas eu d'autres choix que de partir. Je verrais bien ce soir.  Son service commence à dix-neuf heure, mais il est déjà dix-huit heure. Il me faut une bonne heure de route, même en roulant à fond. Tant pis, au moins comme ça je pourrais l'observer sans qu'elle s'en rende compte. Je suis rassurer de savoir que Ops et Génie sont déjà sur place. Je vais pouvoir savoir où il en est dans ses recherches. 

J'entre donc dans ma chambre au MC pour me laver et me changer mais je tombe sur une Roxy, complètement nue, en train de se masturber avec un sexetoys sur mon plumard. Je vois rouge : personne ne rentre dans ma chambre sans mon autorisation, surtout pas une putain de pute ! 

- Dégage, lui dis-je en grognant. 

- Mars... j'ai tellement envie de toi, me dit-elle d'une voix sensuelle qui me rebute. 

- DÉGAGE, je ne te le dirais pas une troisième fois ! 

Elle me hurle dessus que je ne suis qu'un connard, que depuis un mois j'ai changé et que je suis un pauvre type. En soit, je sais déjà tout ce qu'elle me dit mais je m'en fous. Peu de choses compte pour moi et cette pute n'en fait pas partie. 

Je verrouille ma porte avant de prendre ma douche avec une certaine impatience. Revoir ma belle Bellone, je sens que ça va être le meilleur moment de ma journée. 

Pluton's Sons - MarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant