Eveil du sommeil

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   Tu as l'air si paisible...

   -- Pourquoi tu es partie ? On s'était promis de rester ensemble !

   Et pourquoi je crie ? Elle ne m'entendra pas. Et plus jamais je ne pourrais écouter le son de sa voix... Je venais tout juste de la retrouver après cinq ans et voilà que je la perds pour l'éternité.

   Je veux la voir sourire.

   Je veux l'entendre.

    JE LA VEUX !!!! ET VIVANTE !!!!

   J'ai éclaté en sanglots en posant ma tête sur son ventre. Immobile. Je voudrais pleurer comme un enfant pour qu'on le réconforte. Mais Erza... était la seule à pouvoir le faire.

    -- J'ai besoin de toi... Tu peux pas me laisser... Tu n'en a pas le droit...

   Elle n'a jamais rien fait de mal. C'est moi qui aurai dû mourir. Je m'en veux. Si elle n'est pas là, à quoi cela sert de se battre pour quoi que ce soit ?

   -- Erza... Si tu savais à quelque point je t'aime... Même si tout cela date d'hier, la nuit qui a suivie, j'ai rêvé de toi... Tu étais si belle. Tu étais dans une belle robe blanche et ta chevelure était recouverte de jolies fleurs blanches... Tu étais magnifique...

   Je fais une pause et je relève la tête pour regarder son visage.

   -- Tu sais, tout à l'heure, les médecins ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour te ramener à la vie. Sans succès. Quand ils nous annoncé la nouvelle officielle que la mage la plus puissante de Fiore était morte, la guilde entière s'est effondrée. Tu étais aimée de tous et tu les a aimé en retour.

   La vie est injuste. Erza en ai la preuve.

   Je prends sa main dans les miennes tout en la regardant. Je ne pouvais pas résister. Je l'ai soulevée comme si elle n'était qu'un oisillon. Et je l'ai serrée dans mes bras. Comme si je voulais me raccrocher à elle quelques secondes de plus.

   Pendant un instant, j'ai même espéré qu'elle me rende ce câlin ou qu'elle me jette contre un meuble... mais rien. Je suis vraiment un idiot.

   J'ai pleuré un peu plus fort. Je voulais la ramener. Je voulais aller la chercher sur les rives des Limbes pour qu'elle reparte à mes cotés. 

   Peu importe le prix à payer.

   J'allais la reposer sur son lit à la recouvrir de ses draps pour donner une impression de sommeil quand j'ai entendu un bruit sourd et faible.

   Boom...

   Ce n'était pas un coup contre le mur... Non.

   Boom... Boom...

  Non... Ce n'est pas possible. Je sursaute en sentant un souffle sur mes cheveux. Je lève la tête et je verse de nouveau des larmes... Ce regard vif et chaleureux, je le connais si bien.








   Erza est vivante.

Erza et Jellal... Un amour fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant