Seconde vie

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   Je ne comprends pas.

   J'étais morte... nan ?

   Je regarde Jellal. Il pleure tout en me serrant dans ses bras. Je passe mes bras autour de lui malgré les douleurs de mes blessures. Il tremble tellement.

   -- Désolée de t'avoir fait peur... lui ai-je murmuré.

   Il s'écarte de moi. Et il me regarde sans un mot. Tout à coup, il se lève et part vers la porte. Je le fixe sans rien ajouter.


   -- Vous êtes un miracle vivant ! déclara un des deux médecins qui vérifiaient mon état. Vous êtes restée quelques heures sans la moindre source de vie.

   Je rougis légèrement. Même si dans ma tête je ne comprenais plus rien, j'étais heureuse d'être ici, en vie, enfin je crois. J'ai l'impression de vivre un rêve mais les morts ne rêvent pas, si ? Et pis la douleur est trop intense, trop vive pour être imaginaire.

   -- Vous êtes sûrs de ne rien savoir ? ai-je demandé

   -- Les mages recèlent de mystères et voilà des siècles que nous, les médecins, avons arrêté de vouloir tout comprendre sur eux, soupira l'autre docteur, une femme, présent dans la salle.

   J'ai levé les yeux au ciel. Les humains peuvent être si bêtes quand il s'agit de magie. C'est pourtant tout simple mais ils refusent de comprendre quelque chose qu'ils ne connaissent pas.

   -- Et Natsu ?

   Ma voix s'est mise à trembler.

   -- Mort, fit la femme.

   -- Canela ! rouspéta le médecin, furieux contre sa collègue. 

   Il s'est précipité à mon chevet, un air doux collé au visage. Ce n'était pas de la pitié ni de la compassion mais plutôt de la tristesse.

   -- Il est mort avant que nous arrivions et nous pensions devoir annoncer aux habitants la mort de deux mages surpuissants mais vous êtes là ! s'écria-t-il, d'un ton faussement enjoué mais il ravala aussitôt son expression. Vous devriez peut-être descendre pour voir votre guilde. Seul Macarof et Jellal sont au courant et votre amie, la petite Lucy, aurait bien besoin de réconfort.

   -- D'accord...

   Natsu est mort. Comment ? Je ne m'en souviens plus, tout est flou, c'est très perturbant.

   Je me suis levée pendant que les médecins sortaient de la salle. Immédiatement j'ai porté ma main à la tête, j'ai le tournis et mes jambes se sont effondrées au moment même où elles ont touchées le sol.

   -- AÏE !!!

   Quelques instants plus tard la porte s'est ouverte. C'était Jellal. Il affichait ce sourire suffisant. Il s'agenouilla près de moi et me dévisagea.

Silence.

   Cela devenait TRES gênant.

   -- Tu croyais aller où comme ça ? m'a-t-il demandé tout doucement. 

   -- Voir les autres... aaaah !!

   Il venait de me soulever et portait comme une princesse. Je pouvais sentir son souffle sur mon visage. Il me souriait.

   -- Alors allons-y !

Erza et Jellal... Un amour fouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant