Erza et Jellal... Un amour fou

La vie continue...

    C'est étrange... Enfin, maintenant, tout est devenu étrange. Tout a changé. Je ne suis plus le meurtrier que j'étais paraît-il... Je suis un héros, le mage qui a sauvé Fairy Tail de la folie de la Salamandre.

    Nous sommes tous tristes car Natsu était l'ami de tous. Je suis toujours étonné qu'on ai cru à ma version, aussi vraie soit-elle. Mais vu que les plus puissants et appréciés mages étaient à mes cotés durant le combat, les autres membres de la guilde y ont cru. D'une certaine manière, je suis soulagé. Mais ce soulagement est mêlé à des regrets... Beaucoup de regrets.

   Je n'arrête pas de me demander que si je n'avais pas rejoins la guilde, Natsu serait-il toujours en vie ? Ou alors, cela faisait plusieurs mois qu'il avait commencé à perdre la boule ? Je préfère croire à ma seconde supposition mais j'en doute fortement.

    Cela fait déjà trois jours que le drame avait eu lieu mais dans ma tête, tout revient en boucle comme si je le revivais chaque seconde. Je déteste cette sensation. Mais elle a l'air de m'aimer. Elle me suit depuis des années alors pourquoi me laisserait-elle tranquille pour aujourd'hui comme pour un autre jour ? 

    Je regarde mon verre de bière posé sur la table. Je ne sais même pas ce qu'il m'a pris d'en acheter parce que, je vais être direct, c'est franchement dégueulasse. C'est le seul mot qui correspondre pour décrire cette... boisson. Au moins, je ne risque pas d'en abuser...

    -- Jellal ?

    Cette voix. Aussi belle que sa propriétaire mais je n'ai pas le courage de lever la tête comme les jours précédents. J'ai peur de percevoir de la déception, de la colère dans ses yeux. J'en ai tellement peur. Après tout, je lui arrache tout ceux qu'elle aime les uns après les autres.

    Un monstre.

    Voilà ce que je suis.

    -- JELLAL !!!!

    -- MAIS TU VAS PAS BIEN ,OUI OU NON ???!!!! ai-je hurlé en me levant d'un bond tout en me plaquant les oreilles. TU VEUX QUE JE DEVIENNES SOURD ????

    -- QUELLE BONNE IDEE ! cria Erza à son tour. DE TOUTE FACON, TU AS DEJA PERDU CE QU'IL TE FAISAIT REFLECHIR, ALORS AUTANT PERDRE L'OUIE, CA IRA AVEC !!!!!!

     -- CE QUE JE VEUX QUE TU ME COMPRENNES, C'EST QUE TU N'AS PAS BESOIN DE CRIER SI FORT POUR QUE JE TE REPONDE !!!!

     -- AH OUI ??? ALORS EXPLIQUE MOI POURQUOI TU M'IGNORES DEPUIS UN QUART D'HEURE ??? AUX GRANDS MAUX, AUX GRANDS MOYENS !

     Erza reprit son souffle en me fixant d'un œil noir. Puis d'un coup, sans prévenir, elle éclata de rire. Elle est folle, ai-je pensé. Puis, son rire contagieux me gagna peu à peu jusqu'à qu'un sourire apparaisse sur mon visage. 

    -- Alors, comme ça, je ne suis plus capable de réfléchir correctement ? 

    -- Exactement ! Si tu savais utiliser convenablement ta cervelle, tu saurais que je ne t'en veux, que je t'aime toujours et que tu n'es pas un monstre.

    J'ai tressauté en entendant le dernier mot.  

    -- Tu ne serais pas télépathe, tout de même ?

    -- Non, mais c'est la preuve que tu n'es pas si distant avec moi que tu ne le voudrais. Et au passage, tu parles dans ton sommeil... C'est marrant car c'est comme ça que j'ai appris que ta couleur préférée était le rouge, ricana Erza. J'en apprends plus avec toi quand  tu dors que quand tu es réveillé et c'est totalement fascinant...

    Je me suis tourné vers elle en étant horrifié. Depuis quand je parlais pendant la nuit ? Et depuis quand elle m'écoutait ? Mais une seule question me trottait en tête...

    -- Tu as entendu quoi d'autre ? 

    -- Ah ? Il y a des choses que je ne suis pas sensée connaître ? Dommage car j'ai eu le droit à ta vie entière en deux nuits... Deux nuits blanches à t'écouter dans ton monologue ! Tu t'en rends compte quand même ? Je ne ferais plus jamais ce que j'ai fait !

    -- Toute ma vie ? ai-je murmuré, la gorge nouée. Absolument toute ma vie ?

    -- Oui et, au cas où tu te poserais la question, je sais ce que tu as fait...

    Je l'ai regardé sans la voir. Elle me paraissait si loin. Elle allait me mettre à la porte dès qu'elle m'aura dit mes quatre vérités... Elle toussa pour me prévenir qu'elle allait reprendre ses révélations ;

    -- Je sais que tu crois avoir tuée ma mère.