Le Dilemme

Chapitre 3

J'attrape ma robe et je commence à en tordre le bout de nervosité et de peur. Ça en est fini de moi. Ils ne vont pas seulement me renvoyer. Je serai punie. Si monsieur Sifredi s'en mêle c'est que ça en était fini pour moi. Il était avec ses gardes ou ses accompagnateurs je ne sais plus trop. Il est tellement célèbre qu'il doit être accompagné tout le temps.

-Je le répète. Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi vous vous en prenez à cette jeune fille ?

-Elle a un comportement inadmissible.

Moi: monsieur s'il vous plaît aidez moi. Ne me punissez pas( en m'adressant à Sifredi). Je suis enceinte j'ai été prise de nausée et j'ai vomi sans savoir dans le parterre de fleurs. Je suis sincèrement désolée je ne veux pas perdre mon travail je dois m'occuper de mon bébé

Je tombe à terre et fond en larmes.

Sifredi : c'est tout ? Pourquoi vous en faites tout un plat ? Elle est enceinte.

Il s'abaisse à mon niveau et m'aide à me relever. Il essuie mes larmes. Je suis tellement choquée que je le regarde ébahie. Je croyais qu'il me punirait lui aussi. Mais il a de la compassion pour moi apparemment. C'est irréel.

Sifredi : c'est comme ça que vous traitez vos employés ?

- monsieur...

Sifredi : je ne veux rien entendre. Toi,tu viens avec moi (s'adressant à moi)

Je pris soudain peur. Comment ça avec lui? Il me tire le bras et m'emmène vers sa voiture. Nous sommes suivis de ses gardes du corps.
Dès que je suis rentrée dans la voiture,je me posais mille et une question. Où m'emmène t-il? Je pense soudain à Aïcha. Elle doit être en train de me chercher partout. Je suis entourée de chaque côté de ses gardes du corps, j'espère que ce n'est pas pour me faire du mal. J'ai le ventre noué,je ne sais pas ce qui m'attend.

Nous arrivons au bout de quelques minutes devant une résidence. Nous descendons. J'avais désormais très peur. Sans réfléchir je me mets à supplier le monsieur et les gardes.

Moi: s'il vous plaît ne me faites pas du mal.

Sifredi : tu es folle ? Je ne veux pas te faire du mal jeune fille je veux juste t'aider.

M'aider? Mais pourquoi ? Je suis perdue,je ne sais pas pourquoi il est aussi gentil avec moi. Sans m'en rendre compte mes larmes commencent à couler,ce ne sont pas que les hormones de la grossesse. Ce monde est tellement rempli de méchanceté de nos jours que je ne comprenais pas, je n'arrivais pas à croire qu'il puisse encore exister des gens bons et bienveillants.

Je le suis,les gardes toujours derrière nous. Nous pénétrons dans un immense salon, il dépose ses affaires.

Sifredi : il faut que j'appelle ma femme. J'avais complétement oublié,elle risque de s'inquiéter. Assieds toi(s'adressant à moi).

Je m'assis timidement. J'avais la tête baissée.

Sifredi : je sais que tu vis dans la rue. Et ce n'est pas bon pour toi ni ton bébé. Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive pas à te laisser comme ça,j'ai une forte envie de te prendre sous mon aile. Et arrête de me vouvoyer,tu peux m'appeler Alfred.

J'avais toujours la tête baissée.

Alfred: c'est à toi de décider si tu veux rester ici. Je reste au Burkina jusqu'en Mai,je ne sais pas si tu vas accoucher maintenant. Tu es à combien de mois?

Moi: 6 mois

Alfred: je ne te force pas. Mais fais le pour ton bébé. Ce n'est pas de bonnes conditions pour une femme dans ton état. Demain je vais parler à l'hôtel pour qu'on te donne un travail meilleur.