Une halte reposante

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Pfuuuu! Voilà enfin cette maudite partie! Je ne sais pas pourquoi, c'est une des rares que j'ai galéré à écrire... En tout cas j'espère que vous apprécierez de voir Salia de retour :-3 Je ne promets pas de poster souvent mais je m'y remets doucement et le reste arrive. En attendant, bonne lecture ;-)

Alk

*

Salia se trouvait sur un banc, dehors, dans une allée menant à la mairie. Elle profitait des rayons du soleil couchant qui caressaient son visage. Les nouvelles que Thundarius avait assené, coup sur coup, l'avaient sonnée. Elle n'arrivait pas à se remettre de la gifle qu'elle venait de prendre.

Ainsi, un traître venant de leur patrie dirigeait les opérations adverses et se cachait dans l'ombre des soldats ennemis... Il avait même retourné et utilisé des alliés pour arriver à ses fins. Le lâche... Elle se demandait qui il pouvait être, pour se dissimuler ainsi. Sans doute un frustré, qui n'avait pas reçu tout le pouvoir qu'il aurait voulu.


La jeune alfide soupira et se prit la tête dans ses mains. Ses problèmes se compliquaient. Il n'était plus seulement question de ramener son père sain et sauf chez eux. Il faudrait aussi aller voir le roi pour lui expliquer leur découverte et tout ce que cela impliquait. Et elle avait failli oublier Aarius et Zeika. Deux anciens amis, devenus des ennemis pour quelque raison inexplicable et qui semblaient à nouveau se ranger de leur côté.

Et quoiqu'en disent Thundarius et Laocris, Salia sentait qu'elle ne pourrait leur refaire confiance aussi facilement. En effet, comment croire des gens si prompts à changer d'avis et de camps ? Il faudrait qu'elle ait une discussion plus poussée avec les deux concernés, de n'importe quelle manière.


Salia releva les yeux vers le ciel, admirant cette étendue bleue, parsemée de nuages cotonneux et blancs. Elle préférait cette vue à celle que les humains devaient avoir de leur côté. Un ciel pollué et gris, non merci. Personne n'en voulait ! Cela lui fit penser qu'elle avait beaucoup de chance de se trouver du bon côté du Voile. Ça la refit penser à cette jeune femme, à l'auberge humaine, demandant de l'aide pour laver son linge. Il existait aussi ce genre de personnes chez les Hommes. Elle avait beau le savoir, qu'ils n'étaient pas tous horribles, l'expérience ne lui avait montré que trop souvent leur plus mauvaise face.


Elle revint sur Terre, se remémorant ce qui s'était passé après les annonces de Thundarius. Son père avait été choqué et n'avait cessé de faire des allers retours, tracassé. Son frère, lui, était resté debout, semblant profondément plongé dans ses pensées, avant de pousser un soupir. Quant au blessé, il avait simplement refermé les yeux, épuisé par son corps en train de se battre pour survivre.

Elle, elle avait dû s'adosser au dossier de sa chaise. Salia avait d'abord eu du mal à assimiler les informations puis elle s'était remise à réfléchir à un plan qui tienne la route. L'infirmière était repassée un peu plus tard et les avait fait sortir en voyant la fatigue du patient.

Les deux hommes de sa famille étaient rentrés à l'auberge, sentant leur fatigue les rattraper malgré leur repos. Elle, de son côté, avait préféré rester dehors pour profiter de la nature et réfléchir en attendant le maire. Celui-ci était censé arriver bientôt. Salia commençait donc déjà à méditer ce qu'elle lui dirait.


Il fallait qu'elle aborde brièvement le sujet de la mission, sans s'attarder sur les détails cependant car il s'agissait tout de même d'une mission secrète. Et il faudrait qu'elle explique ce qui s'était passé avec le pilier. Et qu'elle lui parle de Thundarius aussi. La jeune femme soupira un peu. C'était quand-même plus simple quand elle n'était qu'une enfant !

Elle se laissa aller à rêver, appuyée contre le banc en admirant la nuit qui tombait. Le ciel était tellement plus clair et les étoiles si visibles ! Elle se sentait heureuse d'être alfide. Et plaignait les humains qui vivaient dans ce monde si pollué... Enfin, ceux qui n'avaient rien demandé, les innocents. Les autres, elle s'en fichait. Pour elle, ils méritaient largement de vivre dans ce monde amoindri, sale et fatiguant. Ce demi-monde comme ils l'appelaient parfois par ici.


Elle ne s'en rendit pas compte mais elle s'endormit là, ses cheveux volant doucement au vent. Un homme, un peu plus jeune que Jacriph, les cheveux violets et le teint foncé arriva alors dans l'allée où elle attendait. Le maire, car c'était lui, fut tout à fait étonné de la voir dormir. On lui avait dit qu'une jeune voyageuse désirait s'entretenir avec lui et où elle patienterait mais il ne savait pas qu'elle serait apparemment aussi fatiguée. Il hésita à réveiller la jeune alfide mais ne put pas la laisser dormir, leur discussion ne pouvait pas attendre.

L'alfide réveilla Salia en lui secouant doucement l'épaule. Elle ouvrit les yeux, un peu désorientée et tourna son regard vers celui qui l'avait réveillée. Celui-ci s'excusa avec une petite grimace.

- Hum, excusez-moi, même si vous aviez l'air d'avoir besoin de vous reposer, je devais parler avec vous.

- Oh, pas de souci, vous avez bien fait. Je m'en serai voulu de vous avoir raté.

- C'est aussi ce que je me suis dit. D'ailleurs, je me présente, Rius Galfar, maire de Tandero.

- Moi c'est Salia de Dakos, fille du Général du camouflage.

Salia mis sa paume contre celle de Rius pour le saluer et lui sourit.

- Voulez-vous parler de votre voyage ici ou préférez-vous aller dans mon bureau pour que ce soit plus privé ?

- Je pense que le bureau ne sera pas de trop, j'ai beaucoup de choses à raconter et... Des informations urgentes à transmettre.

Acquiesçant, Rius aida la jeune alfide à se relever et côté à côte, ils prirent la direction de la mairie, au centre du village.

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