La Silhouette

Une rencontre... Bouleversante

Notre silhouette s'improvisa détective, se faisant plus attentive.

Il fallait suivre à la trace ce groupe composé de gens de sa race.

Maintenant le doute n'était plus permis. Elle en était certaine, c'était cuit.

Cette fille, discrète et déguisée, elle savait comment définitivement la perturber.

Après tout, c'était l'un des piliers de son existence, la raison pour laquelle elle tenait cette chance...

*

Nos trois protagonistes suivirent le convoi un petit moment. Thundarius et Laocris échangeaient fréquemment de petits coups d'œil, l'air de se passer un message. Salia en était fort ennuyée, d'autant plus qu'ils refusaient tous deux de s'expliquer, que ce soit sur ces regards ou sur le fameux atout.

La jeune femme ne savait donc absolument pas à quoi s'attendre et s'en agaçait. Elle menait la marche, suivant le convoi sur le côté, à travers les maisons et bâtiments de la ville. Parfois elle devait se cacher, ses deux compagnons l'imitant car on manquait de les surprendre.

Au bout d'un moment, l'escorte s'arrêta, faisant une petite pause avant de repartir. Ils avaient déjà dépassé le fleuve depuis un moment. Les soldats se relâchèrent un peu, dégourdissant leur muscles raides d'avoir trop marché.

Ils ne poseraient pas problèmes, avec un niveau si bas. Le plus difficile allait être de maîtriser les trois Chevaliers, sur leurs gardes et surentraînés. Le Lieutenant et le Caporal avaient eux aussi un bon niveau mais pas de quoi s'affoler inutilement.

Salia frissonna. Elle avait l'impression d'être observée depuis le début du trajet. Seulement, elle n'avait pu déterminer la source de ce malaise et était contrainte de le supporter.

Soudain, lors d'un rapide tour des environs, elle repéra plusieurs formes sombres, dont l'une particulièrement agile, arriver par les toits. Sur ses gardes, elle montra le petit groupe à ses compagnons.

Ceux-ci ne réagirent pas du tout comme prévu. Au lieu de se raidir, prêts à attaquer, ils sourirent. Tout simplement. Au vu de son air interloqué, Laocris décida d'enfin s'expliquer.

- Grande sœur, voici l'atout dont on te parlait tout à l'heure. L'atout et ses compagnons.

- Ça... L'atout ? C'est une... Personne ?

- Oui c'est ça, sœurette.

- Mais... Dans ce cas, pourquoi me le cacher ?

Nouvel échange de regards embarrassé entre les deux hommes. Thundarius décida finalement de répondre à Salia.

- On vous l'a caché car cette personne... Comment dire... Ce n'est pas quelqu'un que vous appréciez fortement, très chère. Voire pas du tout. Essayez de ne tuer personne, d'accord ? Enfin, pas tout de suite. Attendez au moins d'avoir sauvé votre père.

A ces mots, la jeune Alfide sentit une petite boule d'appréhension venir se loger dans son estomac. Elle regarda le groupe de quatre personnes, déjà quasiment arrivé à leur niveau.

Lorsqu'ils vinrent atterrir devant eux, le chef de la petite bande s'en détacha et s'avança. Il se découvrit et Salia, à la vue de ce visage abhorré, manqua de s'étouffer de rage.

*