Un chemin semé d'embûches

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Hum. Hum hum. Bonjour? Ça fait longtemps non? Je sais que je vous avais promis d'écrire plus régulièrement et je suis vraiment désolée de ne pas avoir réussi à le faire. Seulement, cette année, vous le savez, a été très difficile pour tous. Je ne m'étendrais pas sur les détails mais j'ai dû faire face à des soucis de santé, beaucoup de stress et pas beaucoup de temps libre.

Mais si ce n'était que ça, vous auriez eu votre chapitre un peu plus tôt... Avec tout ça, j'ai eu un petit problème en plus, et pas des moindres, j'ai nommé : la redoutable et redoutée page blanche. Ce chapitre m'en aura fait baver, avant que je ne réussisse enfin à vous le poster. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça. Il est d'ailleurs plus court, je n'ai pas réussi à le développer autant que les autres. Mais ça c'est pas grave, il sera corrigé dans la version suivante!

Tout ça pour dire qu'il est enfin fini et que vous pourrez enfin avoir la suite! Je ne vais pas me risquer à vous promettre de publier plus souvent, puisqu'en ce moment c'est très incertain, mais je vais essayer de m'y remettre doucement. En espérant que cette attente ne vous aura pas lassés, je vous laisse lire ce chapitre.

Alk.


*


Aarius râlait. Il était entouré par une étendue de sable, cachant l'horizon et formant d'immenses dunes hostiles. L'alfide se retrouvait à des lieues de l'endroit où il aurait dû être. Enfin, pour être plus précis, de l'endroit où il avait voulu aller. Il ne voyait qu'une seule explication à ce qui l'avait amené dans cette situation, une seule raison au fait qu'il se trouvait désormais en plein désert.

Le Pilier qu'il venait d'emprunter avait disjoncté. Et l'avait envoyé ici. Dans un désert ! Au lieu de se trouver dans son abri, près du domaine des De Dakos, à se reposer. A cette heure-ci, il aurait déjà dû être allongé en train de savourer sa boisson préférée, après une douche bien méritée.

Au lieu de cela, il se retrouvait à présent au cœur d'une mer de sable, sous la chaleur étouffante du soleil de midi. Au milieu de nulle part. Il savait à quel pays appartenait cet endroit et où il se situait par rapport au Royaume de Nox mais... Pour sortir de cet enfer, il allait galérer.


Il se prit la tête dans les mains et soupira encore une fois. Par tous les dieux, comment avait-il pu atterrir dans le désert de Nanibja-in qui se trouvait au sud de chez lui ? Ici, le soleil tapait fort et l'air était sec. Et les habitants étaient, de ce qu'il avait entendu, plutôt agressifs envers les étrangers.

Le peuple des sables... Aarius avait entendu plein de mythes et de légendes sur eux, généralement effrayantes. Ces histoires, regorgeant de Psamides, de Cynjins ou d'Idragonian l'avaient traumatisé, tout aussi bien que celles sur les peuples des marais ou des montagnes. Il ne savait pas si ces histoires étaient vraies ou non mais il ne tenait pas à le vérifier lui-même.

L'alfide soupira encore une fois et décida de se mettre en route. Il commença donc à escalader puis redescendre les dunes qui l'entouraient, marchant vers le nord. Contrairement aux humains, dont le sens de l'orientation est généralement à pleurer, le peuple des Alfides savait s'orienter, même les yeux bandés et lâchés au milieu de nulle part.

Le seul endroit où ils pouvaient se perdre se trouvait dans le plus grand volcan du continent, ce même volcan qui constitue les pays de Kurat Uli et Pogumi. Aarius n'avait donc pas trop de difficultés à situer le Nord, même s'il déviait encore parfois de son chemin.


Après deux heures de marche, l'alfide arriva en vue de ruines, encore à moitié enfouies dans le sable. Le vent avait du les déterrer mais avec le caractère changeant du désert, elles ne resteraient pas longtemps à découvert. Aarius s'arrêta un moment, contemplant la beauté éphémère de ces anciens bâtiments émergeant de la mer de sable.

Il eut un petit sourire, pensant brièvement à Salia puis se remit à marcher, vers les ruines. Il lui fallut quelques minutes pour arriver à l'ombre d'une chapelle à coupole, enterrée dans le sable jusqu'à la moitié de sa porte.


Intrigué, il se balada un peu entre les différentes pièces et bâtiments, se demandant vaguement de quelle civilisation ces ruines étaient les vestiges. Étrangement, on aurait pu croire, l'état des pierres mis à part, que des gens vivaient là hier encore. Il finit par revenir à la chapelle qu'il avait vue au début. Même si la porte ne permettait pas le passage, une partie de la coupole et la moitié du mur à droite de la porte s'étaient effondrés.

Aarius réussit donc à rentrer dans le petit bâtiment et à trouver de l'ombre. Il se laissa glisser le long d'un autre mur et déposa ses affaires près de lui puis soupira. La nuit blanche plus la poursuite et le combat plus cette marche éreintante dans le désert l'avaient épuisés. Il décida de faire une sieste, espérant qu'il récupérerait un peu de ses forces. Il ferma donc les yeux, s'abandonnant enfin au sommeil, ignorant que dans les coins de cette antique cité, des yeux le surveillaient...


*

La SilhouetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant