Chapitre 49

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Sur le chemin du retour, Serena a proposé d'arrêter manger dans un casse-croûte, mais Nate n'a accepté qu'à condition de prendre la nourriture pour emporter. Il était pressé de sauter sous la douche et de s'étendre pour lire le nouveau livre de Guillaume Musso qu'il a acheté récemment.

Arrivés au penthouse, on mange en vitesse et Nate m'entraine dans la chambre pendant que Serena et Nel s'installe pour écouter un film.

— J'ai cru qu'on ne serait jamais seuls ! S'exclame Nate en attrapant une serviette dans l'armoire de sa salle de bain.

Je m'assieds au bout du lit et l'observe alors qu'il repasse la chambre de long en large à la recherche d'un boxer et d'un jogging.

— J'ai l'impression que tu n'es pas très à l'aise en présence de Serena... dis-je, mais sans le juger pour autant.

Il me regarde à peine pour me répondre.

— Disons simplement que sa venue ne me fait pas plaisir. Surtout qu'elle a prétendu être encore ma petite-amie...

— C'est indiscret de te demander ce qui s'est passé ?

— Nous avons pris des chemins différents quand je suis venu vivre à New-York. Elle n'a rien fait de mal, c'est moi qui suis parti sans prévenir... mais quand je la vois, ça fait remonter des trucs... auxquels je n'ai plus envie de penser.

Un coup au cœur, j'ose poser une question dont je ne suis pas certaine de vouloir entendre la réponse.

— Tu l'aimes toujours ?

Les beaux yeux dorés qui se posent enfin sur moi me rassurent immédiatement. Il cesse ce qu'il fait pour venir vers moi.

— Comme une petite sœur, peut-être. Mais je t'assure que ce n'est pas ça, le problème. T'es la seule que j'aime et que j'ai envie de prendre dans mes bras.

Il glisse ses doigts dans mon dos et effleure mon ventre de son autre main. Son regard empreint d'amour m'enveloppe dans une bulle de tendresse et de confort. Quand il m'embrasse, le feu d'artifice qui sommeillait dans ma poitrine éclate.

— Je peux... venir avec toi ? demandé-je, un brin d'incertitude dans la voix.

Nate m'observe attentivement, perplexe.

— Où ça ?

Il me faut un temps pour répondre. Moi-même, je doute de mon idée. Je fais un mouvement vers les vêtements roulés en boule sur le lit.

— Sous la douche, précisé-je.

Le petit sourire au coin de ses lèvres devient taquin, presque coquin.

— Comment est-ce que je suis censé refuser ça ? Tu me prends pour qui ?

D'un geste décidé, il bondit sur ses pieds et me tend sa main, dans laquelle je glisse mes doigts. Il a l'air heureux de ma proposition, et je sais que, par crainte d'exagérer, il n'aurait jamais osé me le demander.

J'attrape des sous-vêtements propres que j'ai amené avant de venir et le suis dans la salle de bain. Sans l'ombre d'une gêne, il passe son chandail par-dessus sa tête et commence à détacher son short. Mes mouvements se font plus timides et hésitants que les siens. Quand il le remarque, il vient près de moi et effleure la peau nue de mes côtes. Ses doigts glissent lentement contre mon ventre avant de s'attarder sur l'élastique de mon pantalon de sport. Lorsqu'il le fait descendre le long de mes cuisses, je tressaille. Il entreprend ensuite de retirer mon soutien-gorge, qui tombe par terre, suivi par ma culotte. Toute nue devant lui, je me sens à la fois fébrile et belle. Il fait couler l'eau de la douche et, instantanément, une chaleur humide englobe la pièce. Nate est le premier à mettre un pied dedans, et me tire vers lui pour me jeter sous le jet. Ma poitrine s'écrase contre son torse.

LotusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant