Chapitre 2 : Une étoile

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Avec elle, le temps était intemporel. Il n'avait pas vu passer ces quelques jours de repos en totale déconnexion avec le monde réel. D'ailleurs, qui l'obligeait à y revenir tout de suite ? Alors qu'ils étaient en route pour rejoindre les autres, il décida de faire une halte, à la bijouterie.

Depuis qu'il avait parlé à son frère, il avait beaucoup réfléchi sur lui-même. Ainsi, il avait répondu à toutes les questions qui se posaient lors d'un mariage : était-il vraiment sûr de vouloir partager sa vie avec elle ? En construire une ? Pour le meilleur et pour le pire ? Et surtout, jusqu'à ce que la mort les sépare ? Oui, mille fois oui. Parce qu'il ne se voyait plus sans elle.

« T'as un bijou à faire réparer que tu t'y arrêtes ? Je devrais rester dans la voiture, je suis une vraie pie... ». Il l'interrompit quand il la poussa presque dans la boutique.

Comme si de rien n'était, il se dirigea vers le rayon homme où des montres étaient le plus souvent présentées. Quand il la vit à l'autre bout du magasin, il bénit qu'elle soit indépendante.

Heureusement, aucun vendeur ne vint lui casser les... pieds. Pour essayer de rester le plus naturel possible, il se déplaça parmi les vitrines, jusqu'à arriver au rayon femme. Colliers, bracelets... jusqu'à ce que ses propres yeux eurent un coup de foudre pour l'une des bagues qui n'était pourtant même pas exposée dans la partie fiançailles.

« Punaise, mais comment t'as deviné que j'adorais les émeraudes ? ». Elle s'était approché de manière silencieuse. Il manqua de sursauter, tellement que l'instant était solennel.

« Parce que ta couleur fétiche, c'est le vert et la plupart de tes accessoires sont de tinte émeraude. ». Ce fut son cerveau qui s'exprima. Il ne pensait pas qu'il enregistrait de telles informations. Alors, pour éviter d'entamer un dialogue silencieux inutile, il lui demanda : « Or, argent ou bronze ? ». « Argent ». « Robe bohème ou princesse ? ». « Bohème. ». « Voile de mariée ou couronne de fleurs ? ». « Les fleurs. ». « Oui ou non ? ». « Oui. ».

Tout s'était passé très vite, avant même qu'il ne put réfléchir à ce qu'il faisait. Et pour le rassurer, elle lui prit soudainement la main : « C'est vraiment ce que tu veux ? Ce n'est pas un engagement à la légère, c'est pour toute la vie... ». Elle était un peu devenue pâle, mais il mit cela sur le coup de la surprise.

« Crois-moi, je n'ai jamais autant réfléchi de ma vie. J'ai demandé à mon frère. Mais je ne peux pas me passer de toi. Dès que tu disparais de ma vue, tu me manques. Je suis accro. Si je pouvais te prendre comme épouse, là, maintenant, tout de suite, je le ferai. ». Était-ce réel ?

Tout ce qu'elle leur a appris - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant