Hinata Shōyō avait toujours été un enfant qui aimait vivre. Il aimait la vie et regorgeait d'énergie, toujours souriant et sautant dans tous les sens. Il voulait toujours profiter, en faire le plus possible, il ne voulait perdre aucune miette du temps qu'il avait avant le jour fatidique où il devrait dire adieu au monde des vivants. Il avait toujours espéré mourir de vieillesse, dans la centaine d'années si possible, et il avait toujours été très positif, malgré ses quelques problèmes de santé réguliers dûs à son système immunitaire légèrement plus faible que la moyenne.
Tous les ans jusqu'à sa majorité, lui et ses parents partaient à la montagne, au Mont Fuji. C'était leur tradition à lui, sa mère et sa sœur, et ça malgré toutes ses demandes d'un jour partir à la mer. Même après être devenu adulte, entre ses études et les jobs partiels, il n'avait trouvé ni le temps, ni l'argent pour partir à la plage, et ça l'avait toujours plus qu'agacé.
Depuis qu'il était tout petit, il avait rêvé de voir de ses propres yeux la mer briller sous les reflets du soleil haut dans le ciel, les remous des vagues qui s'échouent sans fin sur le sable fin et l'écume apporter sur le sol des coquillages et des algues. Il avait envie de sentir ses cheveux se laisser porter par la brise marine et il avait envie de laisser ses pieds marcher sur le sable. Il avait envie de savoir quelle était la sensation du sable entre les doigts de pieds, il voulait savoir comment on se sentait quand les vagues venaient frapper nos tibias et le devant de nos jambes.
Seulement, pas une fois il n'avait eu l'occasion de réaliser ce rêve.
Et ça n'était pas grave. Il avait encore toute la vie devant lui pour ça, et quand un jour, il aurait finalement un peu de temps pour lui, il pourrait prendre le train direction une des côtes japonaises !
La vie d'Hinata avait toujours été pleine de mouvements et de va-et-vient. Il avait une multitude d'amis, et ses habitudes ne tenaient jamais plus de deux semaines. Il avait toujours besoin de nouveauté, de découvrir de nouvelles choses.
Mais il y a certaines choses qu'il n'aurait jamais voulu apprendre. Certaines choses qui auraient dû rester dans l'ombre, cachées, même si les dévoiler était quelque chose d'inévitable à un moment où à un autre.
Et alors c'était arrivé.
La semaine précédente, alors qu'il se remettait à peine d'une grippe particulièrement violente et qu'il avait décidé d'aller boire un milkshake avec son amie Yachi et son ami Yamaguchi, il avait d'abord eu une sorte d'absence, comme si pendant un instant, il avait arrêté de penser. Il avait eu un blanc complet, et durant ce blanc, il eut la maladresse de faire tomber son milkshake, et il ne s'en rendit d'abord pas compte.
Ses deux amis l'avaient regardé assez inquiètement, et il avait ouvert la bouche, et quand il a commencé à parler, les sons qui sortaient de sa bouche n'avaient aucun sens.
La jeune blonde avait manqué la crise d'angoisse devant le comportement d'un de ses amis les plus proches, qui avait d'ailleurs recouvert ses esprits et ses fonctions en moins de deux secondes.
Seulement, le seul instant où il avait perdu la raison avait été suffisant pour faire paniquer ses deux amis qui l'avaient immédiatement amené à l'hôpital de la ville dans laquelle ils étaient.
Étrangement, après avoir décrits les symptômes à l'infirmière qui passait là, Hinata avait été emmené d'urgence à l'intérieur de l'hôpital.
Il n'avait eu le temps de dire quoi que ce soit et de réaliser ce qu'il se passait qu'en quelques heures à peine, il était sommé de se reposer jusqu'à son IRM en fin de semaine.
Ce fut d'ailleurs la veille qu'il dut passer cette imagerie de la tête. Il avait attendu les résultats toute la nuit, regardant depuis le lit d'hôpital qu'on lui avait attribué quatre ou cinq docteurs batailler sur son cas.
L'angoisse n'avait fait que monter en lui alors qu'il les voyait se casser la tête, à ce qu'il pouvait imaginer être une maladie rare.
Et la plupart du temps, qui disait maladie rare disait pas de traitements.
Il avait rapidement chassé ses pensées pessimistes. Ce genre de choses, ça ne lui ressemblait pas. Il se força alors à penser à des choses plus positives tout en observant avec de grands yeux attentifs, assis au bord du lit, ses pieds nus se balançant dans le vide, les docteurs traiter son cas.
Ce n'est qu'aux environs de neuf heures que quelqu'un entra dans sa chambre d'hôpital.
Il piquait du nez régulièrement et luttait contre le sommeil, la difficulté de garder les paupières ouvertes malgré leur poids semblant augmenter chaque instant grandissant au fur et à mesure que le temps s'écoulait.
Mais quand un médecin arriva dans sa chambre avec tout un dossier sous les bras, l'air grave, il se rendit bien compte que ses pensées positives, il pouvait se les mettre où il pensait.
Pour la première fois, il s'autorisa à céder à l'angoisse, et il écoutait attentivement ce qu'on avait à lui dire.
Leucoencéphalopathie multifocale progressive.
Quand il entendit ce nom à rallonge, sa tête avait tourné un peu, et c'est les sourcils froncés qu'il lui avait demandé de se répéter.
De tous les termes scientifiques utilisés, ce qu'il avait compris c'est que les symptômes qui l'avaient secoués durant les plusieurs heures précédentes allaient se reproduire plus régulièrement, plus longtemps, plus vivement, avec aussi des risques de devenir aveugle, jusqu'à ce qu'il perde totalement la raison et finisse par mourir.
Ce n'était qu'une question de mois.
Et la panique avait pris le dessus. L'anxiété, l'angoisse, il avait complètement craqué.
Il ne voulait pas mourir. Il n'avait jamais voulu mourir.
Tout ça était arrivé bien trop vite, et dans la détresse, il était sorti rapidement, en courant, flanchant par instants, sentant parfois sa vision s'altérer étrangement.
Il avait couru dans l'hôpital, sentant sur lui les regards inquiets du personnel, et il avait couru hors de l'hôpital, sur le parking, ses pieds nus rapant contre les cailloux, le vent frais soufflant contre ses jambes dénudées de vêtements.
L'envie de pleurer, d'éclater, de s'écrouler par terre et d'hurler était plus que tentante, mais il essaya de se retenir, et à la place serra les poings contre le sweatshirt du seul inconnu qui passait par là. Son regard empli de peur et d'angoisse croisa le sien perdu, confus.
— Je veux continuer à vivre ! s'écria-t-il avec grande difficulté.
Les larmes commencèrent à se former dans ses yeux, et après un autre effort considérable pour réussir à former ses mots, il réussit à sortir quelques autres mots, les criant presque dans les oreilles de ce brun.
— Aide moi ... À vi– Aide moi à aller à la mer !!
~Oui je suis allée chercher sur Google les maladies et croyez moi ce que je cherchais j'ai eu du mal à le trouver donc ça me convient ça -3-
Enfin c'est pas inventé mdrLà, quand je vous dis qu'il a entre un et neuf mois à vivre, c'est bon pour vous ?
Je vous laisse avec ça mdr à samedi~
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L'eau salée ondulant sur nos pieds [Kagehina]
FanficLui, il n'avait qu'un rêve, rien qu'un souhait. Il voulait voir la mer, au moins une fois dans sa vie. Il voulait pouvoir mettre les pieds dans l'eau salée, il voulait sentir les vagues s'échouer contre ses mollets avant de repartir. Seulement, pour...