𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖙𝖗𝖊𝖎𝖟𝖊

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Max s'est avérée être de charmante compagnie. Elle rigole tout le temps, partage des blagues salaces, et s'amuse des joues roses de Lucius. Aussi, elle mangea beaucoup, et au bout de deux verres, elle est déjà pompette.

La jeune femme quitte le manoir, escortée par le blond, qui la ramène chez elle. Draco est content que son père refasse sa vie avec quelqu'un. Même s'il n'a jamais aimé Narcissa, elle lui tenait quand même compagnie. Et depuis sa mort, il est souvent seul. La présence de Max l'égaie. Elle le rend heureux, ça se voit.

Il rejoint sa chambre, qu'il partage avec Hermione désormais, laissant les deux hommes dans le salon. Ces derniers s'avachissent dans les canapés hors de prix, et le plus vieux fait venir des verres et une bouteille de Brandy.

 Tu veux toujours repartir en France ? demande Snape, soucieux.

— Je voulais partir parce que m'avais rejeté, répond Harry. Je n'ai plus aucune raison de partir, désormais.

Le brun se cale dans les bras de son amant, et apporte son verre à ses lèvres. Ce n'est pas l'alcool qu'il préfère, mais ça passe.

 Qu'est-ce que tu penses de Max ? reprend le plus jeune.

— C'est une question piège ? se moque Severus.

Harry ricane, et les joues du professeur prennent une teinte rose. Décidément, le rire de son compagnon est l'une des plus belles choses qu'il ait entendu dans sa vie. Il devine sans mal ses yeux brillants, et ça lui réchauffe le cœur.

— Je veux dire, pour Lucius ?

— J'avais compris, chaton. Ils se sont bien trouvés, ces deux-là.

Je trouve aussi. Elle va apporter un peu de gaieté dans ce manoir.

La main du professeur caresse sa hanche, découverte par son t-shirt relevé. Il apprécie énormément le contact du potionniste. Ses doigts sont longs et fins, experts dans tout qu'ils faisaient. Il a un coup de chaud en se rappelant la nuit précédente.

— Tu restes dormir ? demande-t-il  en levant la tête.

— Tu aimerais ?

 Si je te le propose, glousse le Survivant.

Ils rejoignent la chambre de ce dernier, faisant attention à ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller le deuxième couple. Hermione peut devenir un vrai démon quand on la réveille. Pendant leur première année à Saint-Tropez, c'est même devenu un vrai passe-temps, avec Draco. Elle crie beaucoup, mais n'est pas crédible : ses cheveux forment une crinière, et la bave au coin de ses lèvres n'arrangea rien.

Ils se dévêtissent et se couchent sous les couvertures. Ils ne vont pas dormir maintenant, non, ils profitent de la présence l'un de l'autre.

— Tu es toujours professeur de potion ? murmure Harry en sentant ses yeux se fermer.

— Oui. J'ai pris un congé en sachant que vous reveniez, tous les trois, mais je reprends lundi.

— McGonagall a accepté ?

— En échange, elle veut que tu passes lui dire bonjour.

— Tu m'as vendu ! s'exclama Harry, outré.

Severus lâche un ricanement en voyant l'air de son amant. Ce dernier maugrée en comprenant que le plus vieux se fiche littéralement de lui, et s'éloigne du corps musclé de ce dernier. Mais il est rapidement arrêté par un bras tout aussi gonflé qui s'enroule autour de ses hanches. D'un mouvement sec, il est ramené dans sa position initiale.

— Je crois qu'elle veut te parler du poste de professeur de Défense Contre les Force du Mal, reprend Snape. Le professeur actuel est pire que Lockhart.

— Elle voudrait que j'enseigne les DCFM ? s'exclame Harry, ébahi.

— Il faut croire. Après tout, tu as vaincu Voldemort.

— J'y réfléchirais, mais... je suis pas sûr d'accepter. J'adore peindre. À la rigueur, je pourrais rénover les tableaux de Poudlard, et en peindre des nouveaux ? Et puis, comme ça, je pourrais vivre dans tes appartements ?

— C'est une très bonne idée, sourit-il.

Il dépose un baiser sur la tempe du jeune homme, et le couple décide de se coucher. La journée a été épuisante en émotions et malgré lui, le plus vieux s'est inquiété pour l'état mental de son protégé chez les Weasley. Remémorer les souvenirs était une bonne chose, mais il faut savoir tourner la page.

Il n'a pas non plus apprécié les regards de Ginevra sur son Harry. Cette dernière a tout fait pour attirer son attention, même se mettre dans des situations stupides et ridicules. À un moment, sa mère lui a même ordonné d'arrêter ses imbécillités, agacée. Elle aussi, a très bien remarqué le petit jeu de sa fille. Même si ça ne lui plaît pas énormément que le petit brun sorte avec le professeur de potion, elle veut son bonheur.

La rousse n'est qu'une gamine. Elle est persuadée de pouvoir refaire tomber le Survivant dans ses bras, mais elle se voile la face. Elle a très bien vu que l'artiste est heureux aux côtés du potionniste. Pourquoi lui et pas elle ?

Peu importait, au fond. Le gamin est amoureux de lui, et lui du gamin. Dans l'équation, il n'y a pas de place pour une certaine tête rousse. Mais, juste pour être sûr, il en parlerait à Harry demain.

Il n'a jamais été jaloux auparavant. Cet après-midi, il a eu envie d'envoyer Ginny sur les roses. Il ne l'a pas fait, par respect pour Molly et Arthur, mais il ne s'est pas retenu sur les regards noirs et les remarques acides.

Severus lâche un petit soupir de bien-être en sentant Harry monter un peu plus sur lui pendant son sommeil. Il est adorable.

Merde, il est vraiment amoureux.

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