𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖎𝖝-𝖘𝖊𝖕𝖙

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Midi. Max et Harry empruntent le chemin vers la Grande Salle. Le jeune homme n'a dit à personne qu'il est à Poudlard ; il veut faire la surprise à son amant de venir manger avec lui ce midi. Après tout, il aurait dû dormir avec lui la nuit précédente, mais il a eu besoin de l'aide de Lucius. Mais cette nuit, en revanche... pas question de partir une nouvelle fois.

La Grande Salle est déjà pleine. De loin, le Survivant reconnaît la silhouette de Severus, et cela le fait sourire. Il entend des chuchotements autour d'eux alors qu'ils marchant vers la table professorale. La plupart des élèves se demandent s'ils sortent ensemble. Un ricanement lui échappa, et il envoie un regard taquin à Max.

 Je préfère nettement Lucius, renifle-t-elle.

— Tu me vexes, glousse Potter.

McGonagall fait apparaître une chaise en plus, agrandissant la table par la même occasion. Harry sourit de toutes ses dents en voyant l'air surpris du potionniste. Il dépose un léger baiser sur sa joue, ne voulant pas le mettre mal à l'aise devant ses élèves, et s'assoit à ses côtés, comme si de rien n'était. La Grande Salle est devenue entièrement silencieuse, attendant que leur professeur rejette le jeune homme.

Mais non. Contre toute attente, un maigre sourire étire ses lèvres, et il commencent à discuter ensemble à voix basse. Ils sont... vraiment proches.

— Tu viens de me décrédibiliser devant toute l'école, soupire Severus, amusé.

— Tu te rattraperas en leur donnant des heures de colle, répond le Gryffondor avec un clin d'œil.

— Qu'est-ce que tu fais là, d'ailleurs ?

Max est la nouvelle bibliothécaire, alors je l'accompagne aujourd'hui.

— Et Hermione et Draco ? Qu'est-ce qu'ils font ?

 Ils ont trouvé un boulot depuis qu'on est en Angleterre. Et moi, et bien rien, glousse Harry. Du coup, j'aimerais bien rénover les tableaux de Poudlard, comme on en avait discuté avec Minerva.

— Vraiment ? s'exclame cette dernière à l'autre bout de la table.

La voyant penchée sur son assiette pour le voir, le Survivant éclate de rire. Il hoche la tête pour seule réponse, et la directrice sourit. Elle est vraiment contente de le revoir. Elle espère toujours qu'il accepte le poste de professeur de DCFM, l'année prochaine. Peut-être même qu'il resterait en Angleterre ?

Harry lui-même n'en sait rien. Saint-Tropez lui plaît énormément c'était certain, mais d'un autre côté, il y a Severus. Ils viennent à peine de se retrouver, leur couple supporterait-il la distance ? Et Lucius ? Max ?

— À quoi tu penses ? lui demande Snape.

 À nous, avoue le brun.

— À nous ?

Il pose sa main sur sa cuisse et la serre, discrètement. Certains élèves les regardent, surpris par cette proximité entre les deux hommes. C'est vrai que leur relation n'est toujours pas officielle. Harry est certain que les journaux se sont déjà enflammés à sa réapparition dans le pays. L'annonce de son couple avec l'ancien espion les ferait brûler entièrement. Il est prêt à assumer le regard des gens, leurs remarques, et les méchantes suppositions des reporters. Mais qu'en est-il du plus vieux ?

— Je suis un excellent Legilimen, je te rappelle, souffle le potionniste à ses côtés. Tu crois vraiment que ce sont deux pauvres insultes qui vont m'attrister ? Oh, chaton...

Le Gryffondor rougit, à cause du surnom. Il l'adore, et son corps réagit étrangement quand son amant l'appelle de cette façon. Mince, a-t-il entendu ce qu'il vient de penser ?

— Oui, j'ai entendu. Ferme tes pensées, chaton.

Oh putain.

 C'est le cas de le dire.

Mais arrête ! s'exclame-t-il un peu trop fort en lui frappant l'épaule. C'est mes pensées !

 Et alors ? Mes cours d'Occlumancie ne t'ont servi à rien ? Tes barrières, chaton, répond Severus sur le même ton.

Les élèves les plus proches de la table professorale restent figés en entendant le surnom. Certains professeurs les regardent aussi, franchement étonnés. Mais les deux hommes ne font pas attention à eux, et continuent de se taquiner.

— Non, elles ne m'ont servi à rien, glousse Harry. C'est de ta faute en même temps.

— Ma faute ? J'aurais plutôt dit la tienne, mais bon, ricane Snape.

N'importe quoi ! Tu m'as torturé !

 J'ai testé tes barrières mentales, nuance. Et elles sont faibles, voire inexistantes.

— Mais...

Tu sais que j'ai raison.

Le plus jeune gonfle ses joues, comme un enfant, et fronce les sourcils, mécontent. Mais un regard envers son amant réussit à le faire rire. Et comme d'habitude, le professeur se détend en entendant son rire. Qu'est-ce qu'il aime quand son compagnon rit... c'est une symphonie à ses oreilles.

Sa main se guide toute seule jusqu'à sa nuque. Sans même comprendre comment, leurs lèvres se rencontrent. La majorité des élèves s'étouffent. C'est chaste, léger, mais il exprime tous leurs sentiments.

— Et bien, comme ça c'est officiel, plaisante Severus.

Ils échangent encore un baiser, un peu plus long cette fois, avant de retourner à leurs assiettes. Max siffle, frappant dans ses mains. Elle sautille sur sa chaise et ses yeux brillent. Elle a déjà adopté Harry ; pour elle, il est comme son fils. Et puis, elle aime bien aussi Severus, alors les voir s'embrasser !

— Ça te dirait d'assister à mes cours, cet après-midi ? lui propose-t-il. Histoire d'en apprendre un peu plus sur l'art des potions.

— Je te signale que j'ai eu Effort Exceptionnel à mon ASPIC de potions ! dit le brun, fier de lui.

 Effort Exceptionnel ? J'aurais parié sur Troll, se moque Snape. Et les autres matières ?

— Je ne suis pas si nul que ça, boude-t-il. J'ai eu un Optimal dans toutes les autres.

Cette fois-ci, le professeur le regarde avec de grands yeux. Il est fier de son ancien élève. Les desserts apparaissent, et le premier ne peut résister à la tentation d'embrasser une nouvelle fois son amant.

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