𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖎𝖝-𝖍𝖚𝖎𝖙

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Après manger, Severus et Harry se dirigent vers la salle de classe de ce dernier. Ils marchent en silence, mais pas le genre pesant, non. Ils n'ont pas besoin d'échanger de mots. Leurs mains se frôlent, ce qui déclenche des rougeurs sur les joues du premier.

Ce dernier a hâte de voir comment se passerait son après-midi. Son amant lui a confié qu'il n'y aurait que deux classes, toutes deux en pratique, et que leur cour dure deux heures et demie.

Ils entrent dans la classe, et Snape commence à préparer les ingrédients dont les élèves auront besoin pour leur potion. Pas question que ces bons à rien aillent fouiller dans sa réserve. Il sourit en coin en voyant que le Survivant s'est assis sur son bureau, les jambes pendues dans le vide. Il ressemble à un gamin.

Deux bras le harponnent soudain. Harry a enroulé ses bras autour de son cou et avec collé son front avec le sien. Le visage malicieux, il pose ses lèvres sur les siennes, et ronronne quand son compagnon répond au baiser. L'une des mains de ce dernier se pose sur ses reins et attire son corps plus proche encore.

— Je... je t'aime, souffle le noiraud, les lèvres humides.

— Moi aussi, sourit le plus jeune. Je crois bien qu'on a des spectateurs... ajoute-t-il en lançant un regard par-dessus l'épaule de Severus.

Le professeur se retourne, et le brun admire la manière dont il fait voler ses capes autour de lui. Un petit groupe d'élèves est rentré sans son autorisation dans la salle de classe, et sont pâles comme des linges en voyant que le potionniste les a surpris. De base, ils voulaient juste venir voir le fameux Harry Potter et accessoirement demander s'il était vraiment amoureux de la chauve-souris des cachots.

Mais les voir s'embrasser...

Les élèves se recroquevillent en voyant Snape venir vers eux d'un pas lent.

Moins deux cents points chacun pour Serdaigle pour voyeurisme et violation de la vie privée d'un professeur. Je rajoute également quatre heures de retenue avec Rusard le dimanche matin jusqu'à la fin de l'année. Sortez.

Les Serdaigle déguerpissent sans demander leur reste. Harry s'empêche de glousser en voyant l'air colérique de son amant. Il s'est rendu compte qu'il n'a plus peur de sa voix, qui a été un réel traumatisme pendant sa scolarité.

 J'ai l'impression d'avoir un bourreau en face de moi, plaisante-t-il.

C'est à cause de toi, grogne Severus en croisant les bras sur son torse. Tu m'as décrédibilisé, et ces imbéciles n'ont plus peur de moi.

 Il va falloir que tu sois...

Le Survivant descend du bureau et se dirige d'un pas sensuel vers le plus âgé.

 Vraiment...

Sa bouche s'échoue dans son cou, alors que les mains du professeur agrippe puissamment les hanches du premier.

Vraiment...

Ses lèvres suçotent un instant sa peau, avant de déposer des baisers humides sur sa pomme d'Adam.

— Méchant.

Taquin, Potter se recule et retourne s'asseoir dans un coin de la pièce, alors que le professeur reste au milieu de celle-ci, paralysé. Au même moment, la porte des cachots s'ouvre automatiquement, laissant passer un flot d'élèves à moitié traumatisés. Severus se reprend bien vite et envoie un regard noir à son amant qui suçote l'un de ses doigts.

Bordel, il ne survivrait pas une après-midi entière avec ce Casanova sur pattes à ses côtés. Sans vraiment s'en rendre compte, il se perd dans les pensées du plus jeune, qui les imagine faire l'amour sur le même bureau où il est assis quelques minutes auparavant. Et c'est diablement chaud.


Finalement, ses pensées se sont réalisées. Le brun gémit de tout son être, agrippé au bureau et le dos cambré, alors que Snape le pilonne sauvagement. Sa prostate est abusée mais il adore ça. Alors que lui s'est entièrement déshabillé, son amant a simplement ôté sa cape et le bouton de son pantalon, et le frottement du jean contre ses fesses l'émoustille.

Ils ont dix minutes avant que la prochaine classe ne débarque.

Ses coups de reins sont de plus en plus violents et désordonnés. Ses doigts sont durement enfoncés dans les hanches de Harry, qui se sent partir au septième ciel. Snape a la quarantaine, mais qu'est-ce qu'il est endurant...!

Au bout de longues minutes, le professeur se répand dans les entrailles de son bien-aimé, qui gémit une nouvelle fois, la tête en arrière, en se sentant aussi remplit. Quand Severus se retire, sa semence goutte au sol, et ce dernier serre les dents pour ne pas entamer un deuxième round. D'un coup de baguette, il nettoie Harry, qui remet difficilement ses habits, et reboutonne son pantalon. Le bureau a bougé d'au moins un mètre et se trouve presque contre le mur à présent.

Le potionniste se hâte de tout remettre en place, et la porte s'ouvre une deuxième fois. Certains jettent des regards étranges vers le Survivant, qui est encore rouge, les lèvres humides et la respiration haletante. Il fait tout son possible pour se calmer, mais ses joues prennent une teinte rose quand son amant s'appuie contre le meuble où il s'est accroché quelques secondes plus tôt.

Finalement, il se plait bien, à Poudlard.

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