Un tournage pas comme les autres (Hero Fiennes Tiffin)

Partie 32

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PDV HERO

Enfin arrivés, m'exclamais-je dans ma tête.

Moi et les gars sommes plus que fatigués ce qui pardonne notre façon nonchalante de sortir des portes d'embarquement.
Ma casquette baissée, mes lunettes remontées et mes yeux posés sur mon téléphone me permettent de ne pas me faire remarquer.

En même temps avec la gueule que tu as, il est préférable que tu ne prennes aucune photos avec qui que ce soit, me rappelle ma conscience.

Je ne vois pas encore la météo de Londres, mais ce qui est sûr c'est que si elle ressemble à mon humeur... il ne risque pas de faire beau !

Mon abruti de meilleur ami s'est gentiment assoupi sur mon épaule tout le long du trajet, sauf qu'il a oublié qu'il ne pesait pas dix kilos ! Cette masse n'a pas pu me laisser dormir car dès que j'essayais de relever sa tête, elle retombait comme par habitude sur moi. Il n'y avait rien à faire. Après deux heures, j'ai laissé tomber. Le karma devait s'occuper de moi un jour ou l'autre de toute façon. Mais devinez le pire ! Cerise sur le gâteau, ce nigaud n'a fait que de ronfler pendant ce vol incroyablement long.

Je marche maintenant de manière assuré jusqu'au grand panneaux d'affichages, qui se trouvent à l'entrée de l'aéroport, que je commence à bien connaître d'ailleurs.

Je repère rapidement notre numéro de vol ainsi que celui du tapis roulant pour le retour des bagages.
Je me dirige vers la plate-forme et commence à chercher nos valises de manière frénétique.

Je suis tellement fatigué que je n'ai qu'une envie: rentrer chez moi et dormir toute la fin de journée. Et plus vite j'aurais trouvé nos affaires, plus vite j'arriverais à assouvir ce besoin.

Un de mes amis pose sa main sur mon épaule pour que je me détende car je retourne toute les valises que je vois dans l'espoir de trouver l'une des nôtres.

- Oh, Hero... Ce n'est pas en t'énervant sur les bagages des autres que les nôtres vont venir plus vite, me préviens Hamza qui a vu que je n'étais pas dans mon état habituel.

Je lâche, d'un coup sec, un sac qui ne m'appartient pas et me repenti.
J'enlève mes lunettes de soleil pour passer ma main sur mes yeux pour les frotter mais je sais que ce n'est pas de fatigue mais d'ennuis.

- Vient avec nous, il faut que tu te calmes. Tu commences à faire peur à la petite fille, remarque Hamza qui est resté à côté de moi et qui essaye de me faire reprendre mes esprits.

Je me retourne vers une enfant âgée d'environ dix ans et sa grand-mère, elles sont en flippe total.

Je parait immense à côté d'elles deux.

Je sors un semblant d'excuse avant de rejoindre mes amis.
Je comprends rapidement pourquoi j'ai ce comportement qui ne me ressemble pas.
Je pose donc au groupe :

- Vous avez un paquet de cigarettes ?

Ils ne prennent pas la peine de lever leurs yeux de leur téléphones mais me répondent tous d'un geste négatif de la tête.
Je souffle lourdement avant de leur faire remarquer:

- Personne n'a jamais de clopes ici, de toute façon...

Je range mon téléphone dans ma poche et commence à partir mais Félix me retiens.
Je fais un violent mouvement d'épaule pour pouvoir me détacher de lui. Un regard glacial rencontre ses yeux.
Il prend ma main et me dépose ses clés de voiture à l'intérieur. Je referme mes doigts dessus.