𝟖.𝟏 𝐃𝐞 𝐣𝐨𝐥𝐢𝐬 𝐚𝐦𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐞𝐧𝐬𝐨𝐧𝐠𝐞𝐬

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En média Avril Lavigne - I fell in love with the devil

« Je te ferrais les yeux doux avec du papier de verre. »

Je sens la haine s'infiltrer par tous les pores de ma peau

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Je sens la haine s'infiltrer par tous les pores de ma peau. Ce n'est pas vrai, pas encore ! Je ne supporte plus ses crises de jalousie intempestives !

— Et alors qu'est ce que ça peut faire !hurlé-je de toutes mes forces. Il cherchait juste son chemin, on ne s'est même pas adressé la parole ! Est ce que tu sais à quel point c'est embarrassant pour moi quand tu te comportes comme un néandertalien ?

— Arrête de me provoquer, ce n'est pas la question !

Sa voix se fait de plus en plus menaçante, le message est clair : j'ai intérêt à la fermer tout de suite. Mais je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, bien qu'il mette à mal cette caractéristique de ma personnalité.

— Qu'est-ce qui t'inquiète Lark ? Que je trouve vingts fois mieux que toi ? Tu doutes au point d'avoir peur que je te remplace avec le premier mec qui déboule dans le lycée ? C'est pathétique !

La gifle part comme une détonation, et ma joue brûle là où elle est entrée en contact avec sa main, mais ce n'est rien devant la flamme qui ravage ce qu'il reste de mon cœur.

Il a osé.

Je tente de reculer, le regard effrayé. Évidemment ça ne fait que l'énerver encore plus. Il m'agrippe le bras avec une telle force que je sais d'ors et déjà que la marque bleutée de sa poigne restera imprimée sur ma peau, comme un rappel constant de ma propre faiblesse. Il avait promis qu'il ne recommencerait pas. Mais ces mots vides de sens ne l'empêchent pas de me projeter au sol sans vergogne.

Dans ma chute, mon menton heurte brutalement la table basse et je gémis sous le coup de cette démonstration de force. Mes yeux se remplissent de larmes. Je les garde baissé au sol car je sais qu'elles ne feront que renforcer sa fureur.

Mais qu'est-ce qui m'a pris de donner de l'attention à ce mec ? J'aurais dû tracer mon chemin et l'ignorer, mais son regard azur et perdu m'a curieusement interpellé.

Lark s'est contrôlé pendant toute la journée, serrant le frein pour se retenir de faire entrer en coalition ma tête et le rayonnage de casiers jaunes. Alors notre confrontation n'en est que plus terrible. Il a dû faire bonne figure et se retenir pendant des heures, feignant un sourire enjôleur, mais maintenant que nous sommes chez lui, il peut. Il peut me heurter avec ses mots et ses coups. Avec ses regards plein de mépris et de dégoût. Avec le poids de ses reproches et celui de mon humiliation.

— Tu ne m'aimes plus c'est ça ? Tu veux aller voir ailleurs ? Me tromper, c'est ça que tu veux ? continue-t-il avec cette même rage qui ne semble pas vouloir se réduire d'un iota.

Il hurle, je le sais, mais je ne le regarde pas, fixant la belle moquette soyeuse qui recouvre le sol de son salon. J'essaie d'imaginer que je suis ailleurs, quelque part d'autre, n'importe où. Au bord de l'Océan peut-être. J'essaie de me figurer l'air marin sur mon visage et les rayons du soleil de cet endroit magnifique où je ne me suis rendue qu'en rêve.

𝐋𝐞𝐬 𝐄́𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐞 𝐥'𝐨𝐧𝐭 𝐏𝐫𝐨𝐦𝐢𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant