𝟏𝟑. 𝐋𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐦𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞

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En média - Brother - Kodaline
( Juste parce que cette chanson hante mes Pourtoi Tiktok et que j'en envie de pleurer à chaque fois. )

« C'est précieux une vraie souffrance, vous savez. On y tient comme à un trésor, on la protège des regards intrusifs, on l'admire en cachette de manière possessive et honteuse et on est fier d'y survivre. »   Nekfeu

Dessiner et me battre sont les seules activités où j'autorise mon corps à laisser sortir tout ce qui hurle en moi

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Dessiner et me battre sont les seules activités où j'autorise mon corps à laisser sortir tout ce qui hurle en moi. Retenir ce flot d'émotions est épuisant mais cela rend tout moins compliqué.

Je crois.

Cela m'empêche de laisser s'échapper toutes les atrocités que mon cerveau malade fabrique. Surtout celle qui concerne mon frère. Il tente tant bien que mal de m'aider mais ne fait qu'attiser ma haine. Ce n'est pas que je le déteste, il m'arrive juste de penser que tout serait plus facile sans lui.

Mais peut-être que c'est sans moi que tout deviendrait plus simple. Pour tout le monde.

Pourtant je ne peux m'empêcher de me dire que si Oliver n'existait pas, ma mère me détestera sûrement un peu moins. Elle n'aurait pas ce modèle de perfection auquel me comparer.

Mon frère est incroyable. Il est talentueux, sociable, tourné vers les autres, réfléchi. Tout ce que je ne suis pas. C'est comme si chacune de ses qualités n'avait pour but que de souligner mes innombrables défauts.

Je pousse la porte du dinner et la perspective d'un cheeseburger allège le poids qui pèse sur mes épaules. Je suis plus là pour échapper à ma famille que profiter de la gastronomie douteuse du restaurant, mais après tout l'un n'empêche pas l'autre.

Nous sommes samedi soir, je ne risque pas de croiser grand monde malgré la proximité avec le lycée. La plupart des élèves ont mieux à faire de leur soirée que traîner dans un repère d'alcoolique.

Je suis là pour chercher la tranquillité et l'inspiration. Je sais que ça peux sembler absurde mais sortir de ma tanière m'aide souvent, même dans un lieux comme celui-ci.

L'odeur de friture vient me titiller les narines alors que je m'avance entre les boxes. Mes yeux parcourent le restaurant à la recherche d'une table vide et s'arrêtent sur un dos musclé. Je reconnais le garçon de l'heure de colle. Rafael. Celui avec qui la blonde n'a cessé de se chamailler.

D'après ce que j'ai compris c'est un quaterback plutôt populaire, pas le genre de personne avec qui je m'associe en général. Je le dépasse donc en faisant mine de ne pas l'avoir vu mais une voix hésitante me stoppe.

— Chad, c'est ça ?

Je grimace et me retourne vers le sportif en essayant de ne pas avoir l'air trop menaçant.  Je hoche la tête en son encontre, le saluant avec le minimum de politesse requis dans ce genre de situation, prêt à filer. Pourtant l'athlète me désigne la chaise restée vide face à lui avec un mouvement de tête.

𝐋𝐞𝐬 𝐄́𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐞 𝐥'𝐨𝐧𝐭 𝐏𝐫𝐨𝐦𝐢𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant