Les mauvaises décisions mènent parfois vers de belles histoires, et moi, j'étais là pour donner un petit coup de pouce au destin. Il faut dire que je n'avais pas choisi les caractères les plus faciles. Chad, artiste à la sensibilité corrosive et au...
« Le hasard mélange les cartes, le destin les distribue, mais c'est bien nous qui les jouons. »
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— Alors Raf, prêt pour ce soir ? me lance Ian avec un clin d'œil complice.
— J'ose espérer que c'est une question rhétorique, m'exclamé-je en lui donnant un coup de coude pour qu'il me laisse la place de m'installer à ses côtés. On va leur faire manger la pelouse du stade !
Je croque une bouchée de mon sandwich avec une voracité qui atteste de la véracité de mes paroles et coéquipiers éclatent de rire devant ma détermination.
Aujourd'hui est jour de match ce qui signifie qu'un vent d'euphorie souffle sur l'équipe. Cependant, ce soir sera le premier suivant ma légère commotion et une pointe d'anxiété m'accompagne, bien que je n'en laisse rien paraître. J'ai peur de ne pas performer autant que d'habitude. Je me force pourtant à reléguer mes craintes en arrière-plan pour laisser l'enthousiasme ambiant me gagner. Quant à ma mère, il semblerait que mon père ai réussi à la raisonner.
Notre joyeuse bande continue de bavarder gaiement, échangeant sur les pronostics de ce soir à coup de claques dans le dos et d'exclamations bruyantes. Les discussions vont de bon train et je savoure cette ambiance post affrontement où les liens entre nous semblent plus serrés que jamais.
Sortie de nul part, une petite rousse ne devant pas dépasser le mètre cinquante arrive au niveau de notre table et s'y arrête. Les poings sur les hanches et les sourcils froncés, cette dernière tente probablement de paraître intimidante.
Sans vouloir l'enfoncer, elle fait tache dans notre tablée entièrement constituée de mecs. Les voix se taisent subitement et toutes les têtes se tournent pour dévisager lourdement cette intruse. La fille rougis violemment, faisant presque disparaître les taches de rousseur qui parsème sa peau pâle. Plus je la regarde, plus je me dis que je l'ai déjà vu quelque part.
— Tu t'es perdue, beauté ? lui lance Daryl avec un sourire charmeur.
Elle prend de nouveau la couleur d'une pivoine et mon cœur se serre pour elle. Les autres commencent à renchérir et les blagues douteuses commencent à fuser. C'était à prévoir...
La voyant se liquéfier de honte, je finis alors par me lever avec la ferme intention de mettre un terme à ce cirque. Je sais combien les gars peuvent être lourd parfois, même si ce n'est jamais intentionnellement méchant. Je m'avance donc vers elle et lui saisit délicatement le bras pour l'entraîner ailleurs.
— Rafael Powell, chevalier blanc à la rescousse des demoiselles en détresse ! se moque Daryl dans mon dos.
Je lève les yeux au ciel en me retournant pour lui offrir mon majeur, mais quand je fais de nouveau face à la demoiselle en question, elle se dégage violemment.
