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Les Cousins-partie 3

-Raah... c'est nul, on peut rien faire.

-Bon, ben... viens, je veux réessayer quelque chose avec le durian.

-Comme tu veux.

Une nouvelle escapade dans la cuisine. Après l'épisode de la glace, Laurent décida qu'il était l'heure d'entamer un sachet de bonbon. En habitué, il se dirigea directement vers le placard où ils étaient conservés sans un regard pour la table, le durian ou même Céline. Elle s'était figée en approchant, surprise. 

-Laurent ?

-Mmh ? fit-il en se tournant vers elle, la bouche pleine.

Elle fronçait les sourcils en désignant la table.

-Tu l'as mis où, le fruit ?

-Je l'avais posé à côté.

Il s'approcha d'elle, paquet de bonbons en main, pour constater sa disparition. Auprès du bol, ne restaient que les gouttes d'eau qui résultaient de l'extraction du fruit de l'eau, peu de temps avant.

Ils restèrent pensifs et silencieux pendant de longues secondes, les yeux alternants entre le bol et les gouttes d'eau. On entendait seulement les bruits du paquet dans lequel Laurent plongeait la main et ses bruits de mastication. Enfin, doucement, il déclara :

-Euh... il est tombé de l'autre côté de la table.

Céline leva la tête et l'aperçu par terre. Sans le quitter des yeux, elle prit à son tour des friandises dans le sachet avant que son cousin ne l'achève.

-Comment il a pu tomber ? Même si la fenêtre est ouverte, le vent aurait pas pu le faire rouler. Et on est censé être seuls... dans la maison...

Un regard vers la fenêtre en question leur apporta la réponse.

-Raah ! Edgar !

Edgar, digne félin roux et blanc connu pour faire tomber tout ce qui se trouvait sur son chemin, se léchait nonchalamment les pattes. C'était un miracle que le bol soit encore sur la table et non brisé au sol lui aussi.

-Evidemment, c'est lui qui a fait le coup. Il m'a fait peur.

-Sacré Edgar. Tu sais quoi ? J'ai envie de laisser ce durian dans l'eau et de le planquer quelque part où personne ne pourra le retrouver pour nous forcer à le manger. Une fois débarrassés pour de bon, on pourra trouver un autre jeu.

-Faisons ça. Mais où on peut le garder ?

-T'as bien un coffre dans ta chambre, non ?

Sas attendre de réponse, il laissa son sachet vide dans la pièce et monta à l'étage jusque dans l'antre de Céline. Quand elle le rattrapa en transportant l'objet infernal, il avait déjà ouvert l'espace dissimulé dans son mur. Il était vide, espace désormais réservé à la dissimulation de leur nouveau secret. Fermé, le "coffre" était à peine visible pour qui ignorait son existence.

-Cette nuit, tu le récupérera avec moi ? On le jette ?

-Non, non. Laisse-le là, enfermé comme ça il sentira pas dans la pièce. On le sortira l'année prochaine !

-L'année prochaine ? T'es sûr ? Il va pourrir, c'est dégoûtant...

-T'inquiète ! Promet-moi de ne plus l'ouvrir jusqu'à mon retour. Ça sera drôle !

-Bon, si tu veux. L'année prochaine.

Ils quittèrent la pièce en entendant les parents rentrer.

Et ils attendirent.