Je suis etc. (2019-2020)

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Selon mon environnement, je suis le futur, l'avenir, celle qui réparera tes erreurs ; aussi bien que celle qui sauvera tout un monde.
Je suis la reine de mon peuple qui a foi en moi et mon compagnon.
Je suis la reine, l'amante désespérée,
La comtesse infidèle et téméraire.
Je suis le futur et le passé, le pouvoir de la vie et de la création.
Mon cœur renferme ce pouvoir afin que ma tête s'en serve.

Je suis la pianiste en devenir, celle qui joue pour l'amour,
La fille au cœur de diamant qui saura te remplacer aussi bien que te mépriser,
Je suis celle que le monde attend, mais pas exactement.
Je suis ce que tout le monde renferme en soi
Certains plus que d'autres
Je suis le rêve, je suis la foi
Mon esprit libère le vôtre.
Vous me savez sans me connaître.

Et toi, entité malhonnête,
Entité de feu, de colère
Dans les ténèbres qui t'isolèrent
Tu cherche à susciter la crainte.
Après cette règle que tu a enfreinte,
Tu connaissais pourtant ton terrible destin
Résistant, tu intervint
Et fuit lâchement loin de la justice.
Craignant qu'un jour elle resurgisse,
Tu cherche à détruire sa représentante,
La belle triomphante.
Mais tu sous estime sa force et son pouvoir,
Pour toi elle n'est bonne qu'à se faire valoir,
Tu a tort pourtant.
D'elle te détournant,
Après avoir voulu détruire sa pureté
Tu cherche à la briser.
Perds cet espoir futile,
Cesse tes combats stériles.
Car tant qu'un être vivra dans un monde,
Elle demeurera féconde.
Attendant patiemment le jour où tu recouvrera la raison.
Sans savoir qu'elle était à l'origine de ta terrible passion...
Essayera tu encore de résister ?
Ou bien vas-tu te résigner ?
Si tu avoue le nom de celle qui a causé ta perte,
La clémence te sera peut être offerte.
Mais trop longtemps enfermé dans ta folie,
N'ignore pas que ta réputation n'en sera pas embellie.
Tu sera certes, méprisé,
Mais ton âme sera sauvée.

Détrompe toi, maître du crime,
Mon règne ne s'arrête pas aux rimes.
Je suis celle sans qui rien ne se crée, rien n'existe.
Je demeure et je persiste.
Je suis l'échappatoire à la réalité, aux idées noires,
Je suis celle qui te permet d'inventer et de rêver.
Ne connais tu pas mon nom ?
Roi dépendant, ordonnera tu : devinons ?
Ou trouveras-tu, à la fin de ce chapitre,
Mon nom, mon titre ?

~

Le sucre rosissait ses lèvres fines.
Sa main caressait le pelage foncé du chat.
Le fauteuil la berçait doucement.
Un ruisseau de soie s'écoulait de son cou à ses pieds.
L'horloge dorée comptait les minutes.

Puis soudain, le précieux ouvrage glissa de sa main libre tandis qu'une teinte de honte colorait son visage.
Le livre atterri sur le bois dans un bruit sourd.

Le chat s'éveilla en sursaut et quitta les genoux de la jeune fille.
Le fauteuil augmenta la cadence.
Sa robe fut dérangée.
L'horloge retint son souffle.

La jeune fille se leva doucement, regarda le chat se mettre en quête d'un lieu plus calme,
Arrêta le fauteuil,
Arrangea sa robe,
Et l'horloge repris son compte pour sonner cinq coups.

La jeune fille ramassa le livre avec précaution, et le rangea doucement au fond de l'étagère.
Elle décida qu'elle ne retoucherai jamais aux livres interdits.

~

Une liaison si forte, si profonde, une synergie complète, une fusion dans l'union simple et instinctive de deux mains, bras contre bras, doigts entrelacés. Ce lien, tout ce qui compte, la seule chose par laquelle on sent et on pense. Dans une compréhension, une complicité, une entente parfaite.

~

29/11/19 - page 34

"Nous"

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