Le Combat de Nyala : Tome 1 - L'avenir des Êtres

Chapitre 4 : Origines (partie 2)

Le Guépard était arrivé dans le port de la capitale. Le capitaine Floor et ses hommes avaient découvert un trésor caché sur cette île. Il en avait donc pris la destination. Ewen avait grandit sur cette île, il se rappelait de chaque rue, de chaque maison, comme si cela lui était marqué au fer rouge. L'équipage se fit répertorier comme marchands, ayant pris soin de dissimuler toutes preuves contraires. Ils se promenèrent dans les allées. La ville avait changé depuis qu'il en était parti. Le roi avait dû investir énormément pour toutes ces infrastructures et ces décorations. Le peuple devait être encore plus pauvre qu'avant et les nobles plus riches.

Il la fit visiter à ses deux nouveaux matelots. Ils s'étonnèrent de chaque chose, voyant des routes pavées, des charrettes et des bassins d'eau artificiels. Ils se retournaient sur chaque étal du marché, ils discutaient avec les passants. Ils trouvaient tout cela merveilleux. Le nouveau monde dans lequel ils venaient de se plonger les extasiait.

David et Carl se plaisaient énormément dans la piraterie, leurs camarades leur ayant conté beaucoup d'aventures, telles que leurs batailles principalement. Ils avaient commencé à apprendre le tir au pistolet. Ils avaient pu tenir la barre et diriger le bateau. Ils avaient bu du rhum, ils s'étaient également fait deux nuits blanches d'affilées pour pousser leurs limites. Ils se complaisaient énormément dans leur métier. Ils aimaient beaucoup le capitaine Floor qui était un homme très mystérieux mais adorable. Cet homme faisait tout pour le bien de son équipage.

Les deux jeunes garçons sautillaient de joie dans les rues, contents de voir de nouvelles choses. Tout ceci était leur première aventure, c'était donc très excitant.

Puis à un moment ils débouchèrent dans une rue. Ewen eu un mouvement de recul en reconnaissant les lieux. C'était La Rue. La rue de ses parents, de leur maison. Mais comme les garçons ne s'étaient pas aperçus de son changement d'attitude, il fit comme si de rien n'était. Il remonta l'avenue, se rapprochant de plus en plus de ses parents. David et Carl, couraient en avant puis l'attendait car il était trop long. Dès qu'il arrivait à leur niveau, tous les deux repartaient en riant. Ces deux enfants avaient pourtant vingt-deux et vingt-quatre ans ! Mais ils avaient la joie de vivre et de la découverte.

Une fois devant la maison, le pire de ce qui pouvait lui arriver arriva. Sa mère sortait. Elle le vit et le dévisagea. Il ne pouvait plus bouger. Revoir sa mère lui rappelait toutes les fois où elle n'était pas là. Qu'elle sortait comme en ce moment pour retrouver ses "amies". Les fois où elle lui avait prouvé que ce n'était pas une bonne mère. Il se souvenait quand elle ne s'occupait pas de lui, quand elle était là elle se transformait en un mur et c'était comme si elle n'était pas là. Elle n'avait jamais été là pour lui. Jamais. La revoir fit remonter sa haine de ne pas avoir été élevé comme les autres enfants, ne pas avoir eu une mère à aimer. Il la détestait pour cette partie de lui qu'elle avait créée.

Pourtant aujourd'hui, elle s'approcha de lui. Elle s'arrêta juste en face de lui après avoir regardé autour d'elle.

- Bonjour Arthur.

Sa voix était comme de la glace en été. Inattendue et incroyable à réaliser. Elle était très aiguë et cela lui fit bizarre puisqu'il entendait à longueur de journée des voix d'hommes. Et puis ce regard, similaire à celui d'une vipère. Son air hautain qu'elle avait conservé. Sa posture droite et fière. Un immense chapeau sur sa tête la dissimulait des rayons du soleil. Elle semblait tellement se complaire dans son attitude de nobles. Il avait envie de lui cracher dessus. Elle le répugnait. Ce prénom qu'elle lui avait donné le faisait sortir de ses gonds. Il avait changé car sa sonorité ne lui plaisait pas, elle était râpeuse tandis que "Ewen" était plus doux et mélodieux. En plus c'était un prénom de noble, le prénom qu'elle seule avait choisi pour lui, la seule marque prouvant qu'elle s'est un jour occupée de lui. La seule.