RECUEIL OS ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

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Taehyung était enceint, et à la rue.

Son ancien compagnon, Shin, l'avait jeté dehors aussitôt qu'il avait appris pour sa grossesse.

Taehyung avait pleuré beaucoup. Taehyung s'était détesté, énormément. Mais par-dessus tout, Taehyung avait pensé à avorter, quotidiennement.

En effet, pas un jour ne s'était passé depuis qu'il s'était fait abandonné sans que le châtain ne pense à avorter de cet enfant. Il n'en voulait plus. Mais il n'avait pas pu.

Les médecins lui avaient tous dit que la grossesse était beaucoup trop avancée pour qu'ils puissent se permettre de l'avorter.

Alors il l'avait gardé. Et il l'avait chéri. Se baladant d'hôtels en hôtels, de refuges en refuges, avec comme seul soutien financier ses économies, Taehyung faisait de son mieux pour bien s'occuper du petit être qui évoluait sans cesse dans son ventre.

Certes, il était enceint du mauvais. Mais le châtain n'arrivait pas à haïr son enfant pour autant. Il avait même hâte d'enfin pouvoir le serrer dans ses bras. Taehyung aimait déjà son enfant.

ღ

Un mois, soit le temps qu'il restait avant que la grossesse arrive à terme. Et Taehyung avait peur. Personne ne serait là pour l'aider et l'accompagner lors de l'accouchement, comme personne n'avait été là pour lui pendant la grossesse.

Présentement, le châtain se trouvait dans la rue, valise à la main. Il venait encore de se faire jeter d'un hôtel parce qu'il ne pouvait plus se permettre de le payer. Encore une fois, il devait trouver un hôtel encore plus bas de gamme que le précédent.

Le futur père était épuisé. Il était à quatre semaines, voire moins, de donner la vie mais cette dernière ne semblait pas vouloir lui faire de cadeau.

Il se déplaçait péniblement, son ventre lourd lui faisant mal au dos, le tordant, son petit bras fin tiré en arrière pour tirer sa valise, le souffle coupé.

Soudain, alors qu'il s'approchait lentement du futur hôtel qu'il allait sûrement squatter de longs jours durant, une crampe douloureuse lui prit au ventre.

Il lâcha sa valise et se pencha en avant, se tenant le ventre, les larmes aux yeux. Il poussa un hurlement de douleur quand une autre crampe se fit ressentir. Comme par hasard, il n'y avait personne dehors. Personne ne pourrait lui venir en aide. Comme ces huit derniers mois, finalement, lui affirmait sa conscience.

Il pleurait de douleur, c'était insupportable. Allait-il vraiment accoucher ici, seul, dans la rue ?

"N-Non ... reste l-là toi ... c'est p-pas le m-moment de sortir ... bébé, je t'en supplie ..."

Des frissons parcouraient son échine, il avait chaud, froid, mal, il avait juste envie de s'évanouir de douleur pour ne plus rien ressentir.

Il se tenait fermement le ventre, serrant aussi fortement les jambes, pensant innocemment que cela empêcherait le bébé de sortir.

"Monsieur ? Tout va bien ?"

Une voix le sortit de sa panique. Était-il sauvé ? Il se mit à parler, essayant tant bien que mal de demander de l'aide à la personne qui s'amenait.

"Ai-Aidez-moi, par pitié ... !

_ Que se passe-t-il– oh mon Dieu mais vous êtes en train de– OK. Que faire dans ce genre de situation ..."