Après une matinée de montée à cheval épuisante, nous arrivâmes enfin à Kattegat, une foule de gens nous acclamant. Ivar et ses frères avaient remonté la file pour arriver les premiers, de sorte que je les avais perdus de vue depuis un moment. Ils devaient sûrement avoir déjà fait le tour de la ville.
Parmi les derniers à cause de mon stupide cheval, j'avais profondément hâte de pouvoir poser pied à terre, mais ma fierté m'empêchait de descendre de monture devant cette foule émerveillée. Je profitai donc de ce brouhaha pour oublier mon cheval.En comparaison avec la population du camp, celle-ci était beaucoup plus variée. On retrouvait plus de femmes, d'enfants, des vieillards, ainsi que des marchands, des forgerons et plein d'autres travailleurs acharnés.
Parfois, des soldats descendaient de cheval pour embrasser leurs fils et leurs femmes. J'assistai même à une demande en mariage improvisée. C'était émouvant de voir des réactions si humaines. Lors de ma première venue, je n'avais pas eu l'occasion de voir cette face de Kattegat.
Les enfants jouaient, les parents leurs courraient après. Un marché permanent donnait vie au cœur du village, où des gens de tout âge venaient et achetaient selon leurs besoins. La reine Laguertha n'avait peut être pas fait de cet endroit un fort militaire, mais au contraire, elle avait su transformer le village en un lieu où il faisait bon vivre. Une véritable capitale.***
A mesure que j'avançais sur la rue principale, la foule de gens se désépaississait. Fermant la marche, toutes les familles avaient déjà rejoint leur homme. La rue désormais dégagée, je pouvais admirer la grandeur de la ville. Elle devait s'étendre sur plusieurs champs de bataille, au moins. Des maisons en bois avaient poussé un peu partout, comme des champignons, et semblaient être en symbiose les une avec les autres. En tout cas, la rue n'était en aucun cas déserte. Partout sur les murs, des râteaux ou autres d'autres outils étaient posés, indiquant la présence de fermiers dans le coin. Il m'arrivait de croiser des enclos à poules, ou bien des petites fermes à cochons, grouillants d'animaux en bonne santé. De jour, cette ville resplendissait de vie.
En avançant dans les rues, je sentis soudain qu'un regard me harcelait. Il n'y avait pas particulièrement d'animosité dans l'air, mais le fait que l'on m'observe me gênait. J'en cherchai la source du regard.
Tout à coup, en tournant la tête, je reconnus une silhouette familière.
J'arrêtai mon cheval et me rapprochai de lui.C'était le garçon que j'avais rencontré durant mon premier jour à Kattegat.
***
C'était le garçon que j'avais rencontré durant mon premier jour à Kattegat.
« Alors comme ça tu es de retour? » me demanda-t-il.
J'étais vraiment surprise de le revoir. A vrai dire, je m'étais fait une raison, je ne l'avais jamais vraiment aimé, j'avais juste couché avec lui par caprice. Et puis, j'avais fini par penser que je ne le reverrai plus de ma vie. Et pourtant, il se tenait bien en face de moi aujourd'hui. J'étais bouche-bée.
« Tu dois être fatiguée du voyage, alors je ne t'embêterai pas plus, je sais que les départs pour l'Angleterre auront lieux dans deux lunes, alors j'aimerai que cette après-midi, nous discutions ensemble. J'ai plein de choses à te dire. »
A ces mots, Ivar arriva à cheval, derrière moi, me faisant sursauter. Il jeta un coup d'œil vers le garçon avant de me regarder, un froncement de sourcils interrogatif sur le visage.
La situation était délicate, comment lui expliquer qui était ce garçon sans le blesser. En plus de cela, ce qu'il venait de me dire était plus... qu'ambiguë. Les deux garçons s'échangèrent un regard tendu avant qu'Ivar décide finalement de partir.« Nous sommes logés dans la même maison. Rejoins-moi-y dès que tu auras fini. »
Ces derniers mots me firent un choc. La personnalité violente d'Ivar avait pris le dessus. A la fois menaçante, mais aussi douce, cette phrase s'adressait à nous deux en même temps. Dans le ton de sa voix, je décelais une sorte déception cachée à mon égard, mêlée à une violente envie de se jeter sur le garçon, lui faisant comprendre à qui j'appartenais, avec de surcroît un désir puissant de m'embrasser devant cet homme qu'il ne connaissait pas mais qu'il voulait impressionner. Cette part de lui avait le don de me dégoûter parfois. Ce n'était pas entièrement de la jalousie, mais plutôt une sorte de fierté qu'il n'osait s'avouer.
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A story of love and swords - Ivar x reader
Фанфик« Bat-toi Valkyrie... fais-moi déguster. » Tel furent ses mots, prononcés avec rage et désir. Mon futur mari, cet homme violent, que je n'aurais épousé pour rien au monde si on ne m'y avait pas obligé. Ivar le Désossé. ** C'est ma première fanfic...