Hvitserk m'avait montré où devait se trouver Ivar. De la maison, il avait indiqué un rebord dans les hauteurs de Kattegat d'où on pouvait observer toute la ville.
Avant que je parte, il me souhaita bonne chance, me donnant du courage.
Maintenant, c'était à moi d'aller vers Ivar.Je courrais dans les rues désertes de la ville. Parfois, un chien errant me suivait dans ma course.
La nuit s'était calmée.Bientôt, j'entamais l'ultime montée vers le point de vue sur un chemin de cailloux verglacés.
Déjà, de là où je me trouvais, Kattegat semblait différente, plus petite. Une légère brume enveloppait les maisons, et le mouvement lointain des vagues se détachait de l'immobilité des maisons endormies.
Dans mon ascension, des lucioles éclairaient mon chemin en un ballet de paillettes captivant.
Le ciel dégagé laissait enfin, après de longues semaines de mauvais temps, entrevoir le rideau magique des lumières vertes et violettes parcourant la voûte céleste parsemée d'étoiles. Quand j'étais petite, ma mère me racontait souvent que ces illuminations surréalistes étaient les reflets des armures étincelantes des héros et héroïnes combattants au Valhalla. Ces légendes m'avaient toujours émerveillée. Dans ce paysage de rêve, j'arrivai enfin en haut du point de vue.Reprenant mon souffle, j'aperçus finalement la silhouette d'Ivar, assis sur un rocher donnant sur la mer.
Tout de suite, je hurlai son nom, brisant l'équilibre silencieux de la nature somnolente.Il fit volte-face, se levant pour m'embrasser, mais n'en eut pas le temps. J'étais déjà blottie dans ses bras chaleureux. Des larmes coulaient le long de mes joues, jusqu'à s'échouer sur son haut.
Lui aussi était au bord des larmes, sa dignité le retenant de pleurer.« J'ai eu tellement peur que tu sois en colère. Quand je l'ai vu avec toi... j'ai sur-réagi. J'étais jaloux... Pardonne-moi. » dit-il, tremblant.
Le revoir m'emplissait de bonheur peu importait ce qu'il avait pu se passer. Le toucher de sa peau, son odeur boisée, sa chaleur. Je n'avais aucun ressentiment pour lui, ses actes étaient légitimes face à ce quiproquo. Il m'enveloppa encore plus dans ses bras, sa tête enfouie dans mes cheveux. C'était le moment de parler avec lui.
« Ivar, désormais, j'aimerais que tu me parles quand tu as un problème. Je sais que tu préfères chercher des solutions par toi-même, mais parfois, te libérer d'un fardeau en le partageant est la meilleure chose à faire. »
Il acquiesça, encore plein de remords.
« J'aimerais aussi que nous parlions de tes frères, et en particulier de Hvitserk. Si je suis ici, c'est parce qu'il est venu me voir. Je voulais te retrouver, mais je ne savais pas comment. C'est lui qui m'a indiqué le chemin. Il t'aime vraiment, et il a l'impression que tu ne l'apprécies pas en retour. »
Ivar se décolla de moi, comme surpris.
« Je le sais, Hvitserk m'a toujours aimé, mais je suis incapable de lui rendre son affection. Je n'y arrive tout simplement pas. Moi aussi, je l'aime, mais je ne parviens pas à l'exprimer... »
Une luciole passa près de nous, qu'il attrapa d'un geste fluide. Sa lumière éclairait faiblement mon visage.
« Même de nuit, tu es magnifique. »
Sa remarque me fit rougir d'un coup. J'appréciais ses compliments, ils me redonnaient confiance en moi.
« Arrêtons de discuter de mes frères et parlons de nous, dit-il en laissant la bête s'envoler au loin. Il nous reste deux jours avant le départ des descentes, et j'ai encore tant de choses à te faire découvrir... »
Il semblait déçu.
« Si il ne nous reste que deux jours, alors commence dès maintenant à me faire découvrir le coin. » dis-je, enjouée.
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A story of love and swords - Ivar x reader
Fanfic« Bat-toi Valkyrie... fais-moi déguster. » Tel furent ses mots, prononcés avec rage et désir. Mon futur mari, cet homme violent, que je n'aurais épousé pour rien au monde si on ne m'y avait pas obligé. Ivar le Désossé. ** C'est ma première fanfic...