4- plus que 5 minutes

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Mon bataillon et moi approchons de plus en plus de notre destination. Éblouis par la lumière du soleil levant de grandes ombres se dessinent sur le tapis blanc. Ce qui servait avant de rempart au village est maintenant étalé au sol et les quelques uns qui tiennent encore sont couronnés de cadavres. Aucun bruit ne se fait entendre alors que tout le monde tend l'oreille à l'affût d'un signe de vie. Nous passons les anciennes défenses et le spectacle ne se fait qu'encore plus affligeant, des maisons ravagées et de nombreux morts jonchent le sol. Les légers pavés déposés par endroit ruissellent de sang et la terre est retournée dans tous les sens. En marchant à tâtons dans la ville, seul, à la recherche de vie je manque de marcher sur un crâne détaché de son corps. Je ferme les yeux un instant. De toutes mes expéditions celle là reste ma première sur un village où un infecté s'est manifesté. Un stress permanant m'habite quand à chaque tournant la moindre ombre me rappelle le danger de ces bêtes. Je fouille chaque maison et tombe sur de nombreuses photos de famille. Sur celle-ci l'imagine , un père sa femme et une petite fille. La pièce n'a pas était touchée comme si les habitants étaient juste partis en promenade. Je me permets de déranger la paix du lieu et me pose un instant sur ce qui était avant leur maison. J'aurais aimé pouvoir en connaitre plus sur cette famille. Étaient-ils heureux avant de mourir? Ont-ils pû sauver ne serais-ce que l'un de leur deux enfants? Qui les a tué ou plutôt quoi? Des marques de griffures sont là pour décorer la maison marquant le destin macabre du village maintenant endormi.

-Eh l'ange tu es la dedans? T'as trouvé quelque chose? Cri Steve à la porte de la maisonnette

-Non rien ici.

-Ok, je vais à côté il reste la maison aux volets fermés juste à coté et on aura fini ce côté. Aller courage. Réplique-t-il.

Je me dirige vers l'endroit indiqué mais à ma grande surprise la porte est fermée. Non elle est barricadée. Je toque alors pour faire savoir ma présence puis me présente comme je l'ai appris.

-Ici l'armée veuillez ouvrir la porte nous sommes là en soutient. Nous avons avec nous le matériel nécessaire au soin et de la nourriture. N'ayez crainte le périmètre est bouclé et aucun mal ne vous sera fait.

Quelques bruits se font entendre de l'intérieur de la maison mais rien de plus. Un premier soulagement m'envahit en apprenant que des survivants à cette attaque sont ici. Une seule question, je suis ici pour les aider alors pourquoi n'ouvrent t-ils pas la porte. La seule explication qui me vint à l'esprit fut celle qu'un infecté soit dissimulé ici. Mon sang se glace à l'idée de tomber nez à nez avec une personne en cours de mutation. Lors de mes missions je n'ai jamais eu affaire avec eux mais leurs simples descriptions me fait trembler. Apres tout ce sont eux qui ont causes tant de dégâts à ce village, ils sont dangereux et nous devons les éliminer. La voix tremblante je m'efforce à effectuer mon devoir.

-Peu importe qui est là si vous n'ouvrez pas je serais dans le devoir d'enfoncer cette porte.

Pas de réponse? Rien juste le doux silence. Je martèle la porte de coups de pieds de plus en plus forts et le barrage sûrement fait à base de meuble cède. La porte s'ouvre sur cette maison noire. Mon sang n'a pas le temps de se glacer que j'entre, ma lampe torche à la main gauche et mon revolver à la main droite. Peu importe qui est ici ils doivent passer le contrôle de dépistage. Infecté ou non le devoir reste le devoir.

La maison possède une petite pièce au rez-de-chaussée qui sert de cuisine, de salon et de salle à manger. La deuxième porte que j'ouvre elle est une buanderie vide de tout contenu utile et facile à emporter. Les personnes présentes ici on dû en faire le pillage. N'ayant plus aucune pièce à visiter dans cette partie de la maison je monte alors les escaliers de bois brut en tentant de faire le moins de bruit possible. Face à l'escalier aucune porte. Ma seule issue est de tourner dans le couloir à droite. Je me dois de rester le plus prudent possible et tourne en me mettant en garde revolver pointé vers l'avant.

Destins entremêlésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant