Destins entremêlés

10- Je t'aime

Point de vu Gabriel:

Trois mois de plus sont passés sans la moindre nouvelle de l'unité de Nathan. Le général avait lui-même supervisé la mission avec le général allié. Mais depuis aucune nouvelle alors que cela fait 4 mois qu'ils sont partis. Les communications ont été rompues et la mission ne prévoyait pas autant de vivres. Je passe mes nuits entières à imaginer des scénarios catastrophiques. Et si son unité avait été attaquée par un mutant? Aurait il survécu à ça? Personne à part Steve n'a jamais été attaqué par un mutant de mes connaissances mais étant donné qu'ils sont partis dans le sud le risque d'en croiser est plus important. S'il vous plaît faites qu'il ne lui sois rien arrivé.
Je reste dans mes draps observant la pénombre des idées assez macabres en-tête. Aucune lueur d'espoir à l'horizon. Je finis tout de même par m'endormir tout en serrant sa veste contre moi. Je ne lui ai toujours pas rendue et son odeur s'estompe de jour en jour un peu plus. J'ai peur qu'il ne revienne jamais et que l'espoir laisse place au désespoir.

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Deux semaines supplémentaires se sont écoulées et aucune nouvelle. Je suis entrain de vérifier tous les inventaires pour un futur départ ayant pour but l'aide de l'unité 1 autrement dit celle de Nathan. Anaïs aussi est très inquiète et depuis que nous nous sommes reparlés nous mangeons ensemble une fois par semaine pour discuter un peu et ne pas de nouveau perdre le contact. Elle m'a ainsi confié ses inquiétudes que je partage également malgré le fait qu'elle soit censée être plus proche de lui. Steve est également inquiet car il parlait à certaines personnes dans l'unité partie dont l'un d'entre eux avec qui il s'entendait particulièrement bien. Tout le camp est sous tension par peur qu'il soit arrivé quelque chose au bataillon pourtant supervisé par le général.

Alors que le silence règne plus ou moins dans le camp des voix s'élèvent. Je sors de la salle de rangement pour apercevoir un petit groupe d'individus. Mon cœur ne fait qu'un bon dans ma poitrine alors que mon souffle s'accélère dangereusement. Est ce lui? Est ce eux!? Mon cœur s'affole alors que 4 personnes sont visibles au loin. Pourquoi personne ne bouge? Il faut aller les voir les aider! Aucun mouvement de la part des soldats du camp. Ils restent tous figés sur place. Soudain je percute la terreur de tous, l'unité de Nathan était constituée de 25 personnes si c'est bien eux alors ils sont quasiment tous morts. Au fur et à mesure que les silhouettes se dessinent nous reconnaissons les personnes. Le général est bien visible et semble en grande difficulté pour marcher alors que ce qui semble être Nathan soutient deux personnes à bout de force qui marche à peine par eux même.

Mon sang ne fait qu'un tour alors que je pousse les soldats tous entrain d'observer la scène totalement irréelle qui se déroule sous leurs yeux.
Mes chaussures glissent sur le sol mais je parviens rapidement à leur niveau, Nathan est couvert de boues et de cicatrices. Sont regard se plante dans le mien sans une dose d'humanité mais je le soutient tout de même. Je ne plierai pas alors qu'il a besoin de moi. Mon rôle est de venir en aide à mes camarades et je prend une des personnes blessées sur moi pour l'apporter à l'infirmerie. Les autres soldats me voyant bouger sont sortis de leur paralysie et se dépêchent de venir aider le reste du groupe. Je sais que à ce moment même, chacun d'entre eux s'en veux de ne pas avoir réagi plus tôt. Le choc a était réel, cette fois cela touche à notre meilleure escouade et le nombre de morts est colossal en comparaison aux autres expéditions.

Les heures défilent à toute allure alors que moi et les autres proches des rescapés attendent. L'infirmière ne semble pas revenir et chaque personne tremble. Les personnes essayent de se rassurer mutuellement. Dans l'attente je parle avec une gentille fille de l'âge à Steve qui attend pour voir son frère. Elle est très gentille et nous finissons par manger ensemble dans la salle d'attente. Elle me confie être rassurée et reconnaissante que Nathan ait été avec lui.
Au bout de plusieurs autres heures d'attente cette dernière tombe de fatigue et je la couvre avec les couvertures qui nous ont été distribuées.
Dans la pièce l'horloge clique sur chaque seconde et chaque minutes tel un compte à rebours.
Les heures défilent.