H&K

8~Kira

              

        Je m'étais réveillée depuis un moment et je venais de terminer de faire le petit déjeuner.

            L'odeur des crêpes parfume merveilleusement l'appartement. J'en connais un qui ne va pas tarder à se réveiller. Hari aime bien les crêpes. C'est pour cette raison que j'ai décidé d'en faire ce matin. C'est une façon pour moi de le remercier. Je ne me rappelle pas bien de tout ce qui c'est passé mais Dan m'a tout expliqué ce matin. Enfin, ce n'est pas pour rien que l'alcool me répugne. La prochaine fois je trouverai une autre astuce pour laisser Dan faire tranquillement son travail. Dans tout les cas je suis satisfaite.

           Je commence à manger lorsque Hari ce décide à me rejoindre torse nu. Si ça ne le gêne pas d'être ainsi qu'il sache que moi ça me dérange. Je décolle mes yeux de son torse, les rivant sur ma tasse de lait.

            - Tu devrais mettre un t-shirt, dis-je gêné.

            - Pourquoi ? Je te fais de l'effet comme ça ? Dit-il ironiquement.

             - Quel crétin ! Tu ne toucheras pas à mes crêpes si tu ne mets pas un t-shirt, soufflé-je agacé.

             - C'est pas juste, se plain t-il en retournant dans sa chambre.

            C'est fou, à force de le voir ici je finis par admettre qu'il a une chambre ici. Je soupire d'agacement.

        Mon téléphone vibre. C'est un message de mon conseiller financier. Je remarque aussi un message de ma psy. Elle peut toujours courir celle là ; je ne ferai aucune séance. Par contre je dois voir mon conseiller financier aujourd'hui. J'ai assez renvoyer ce rendez-vous.

         - Ça te va maintenant ? Je ne vois vraiment pas ce qui te dérangeait.

           Je sursaute de surprise. Je ne l'ai pas senti arriver.

           - Avec ce froid le mieux n'est certainement pas d'être à moitié nu, lancé-je sèchement.

            - T'exagère!

           Ce n'est pas vraiment la raison de ma réaction de tout à l'heure mais c'est tout de même valable. Qu'il expose son torse nu choco ailleurs. Chez sa Mara par exemple. Je soupire sentant une étrange crise de jalousie.

            - J'ai rendez-vous avec Mara tout à l'heure. Il faudrait que je me dépêche.

             Je lève les yeux au ciel. Il suffisait que je pense à elle pour qu'il en parle. Mais c'est quoi mon problème ? Mara est une fille bien. Mais trop mystérieuse. Je ne la sens pas ou peut-être je m'inquiète juste pour mon ami. Mais c'est un adulte maintenant. Je ne devrais pas m'en mêler.

            - Et pour hier, je te remercie de t'être occuper de moi, dis-je gêné.

            - Ça va. Juste ne refait plus jamais ça.

            Je hoche simplement de la tête. Lorsqu'il s'agit de mon bien être Hari a tendance à prendre les choses trop à cœur. Je ne veux pas l'inquiéter à chaque fois mais malheureusement c'est toujours ce qui se produit. Je fais n'importe quoi et lui me sort du pétrin. Quand arrêtera t-il de faire ça ?

              - C'est super bon, dit-il en mangeant les crêpes.

              - Évidemment, puisqu'elles ont été faites par moi.

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             Je regarde mon conseiller financier qui lis des documents. La patience ce n'est pas mon fort. Ça fait déjà dix minutes que je suis là. Il devrait me dire une bonne fois et pour toute ce qu'il me veut.

             Je prends la peine de détailler son bureau. C'est assez bien ranger ici. J'aime bien l'ordre comme ça je sais toujours où est rangé quoi.

             - Désolé pour cette attente.

             - Passons directement au sujet de ma présence monsieur.

          - Vos dépenses ont baissé. C'est une bonne nouvelle. Vous avez décidé d'arrêter de dilapider votre héritage ?

           - Non. J'ai arrêté de voir mon psy et de voyager. Ce qui explique cela. Et mes investissements...

            - Vous rapportent peu mais c'est déjà ça. Vous devez voir plus grand. Vous avez les moyens d'investir dans un projet qui vous rapportera beaucoup. Pensez y.

           S'il y a bien un truc que mes parents ont su faire c'est de me laisser un héritage énorme. Ils étaient pas des plus honnêtes mais bon personne ne l'est vraiment. Je ne les en veux pas car jusqu'à la fin ils ont pensé à mon bonheur. Toutefois, j'aurais préféré qu'ils ne me laissent pas seule.

           

         J'arrive dans mon appartement vide. C'est dans ce genre de moment que je me rappelle de ma solitude. Une solitude plaisante.

         Je passe le reste de la journée à regarder des films allongée sur le canapé. Je finis par me lever pour me faire à manger. On frappe à la porte et comme toujours je prends mon temps pour aller ouvrir. Je n'aime pas être sous pression. Donc je ne me met jamais la pression. 

     Lorsque j'ouvre la porte  je tombe sur une fille que je n'ai pas vu depuis un an déjà. On hurle de joie avant de se prendre dans les bras en sautillant comme des gamines.

       - Je suis trop  contente de te revoir, Kira.

        - Je suis contente que tu sois là aussi. Allez entre !

         Mon amie entre et je  l'aide à porter son petit sac de voyage. Jasmine est mon amie depuis le collège. Mais à cause de ses études puis de son travail elle a dû aménager dans une autre ville. On se voit très peu mais on se parle beaucoup.

         - T'aurais dû me prévenir, lui dis-je.

         - Pour gâcher la surprise ? Jamais ! Dit-elle joyeuse.

         - Je n'ai pas  fait à manger.

         Et cette phrase fait disparaître son sourire.

         - Mais j'ai faim moi, dit-elle d'une voix enfantine.

          Je rigole. Elle est drôle comme ça.

          On finit par faire à manger. Des pattes. Le reste de la soirée se passe dans la bonne humeur. On se raconte tous ce qu'on ne s'est pas encore dit. Et c'est finalement au petit matin qu'on s'endort.

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