Chapitre 13

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Gray

Je sais que je me suis comporté comme un gros crétin, peut être même puissance dix . Je n'aurais jamais dû craquer. Elle est la petite sœur de Gajeel, putain! Mais franchement c'était une torture. Depuis qu'elle est arrivée, je me sens attiré par elle. Chaque fois qu'elle rit, qu'elle me regarde, ma queue réagit au quart de tour. Il était inévitable que je cède à un moment. Elle m'obsédait trop pour que je résiste encore plus longtemps. Elle était là, avec sa beauté naturelle, son corps parfait et quand je l'ai vu seule ce soir là , éclairée par les lumières de la terrasse au bord de la piscine si paisible entrain d'observer le ciel, je n'ai tout simplement pas pu me retenir. J'ai essayé de l'avertir, de lui dire de me repousser. Je n'y ai sûrement pas mis assez de conviction mais j'ai essayé à plusieurs reprises.

Mais, putain, c'était trop bon! Tellement plus satisfaisant que toutes ces baises effectués ces derniers temps, tellement plus.. je ne trouve même pas les mots et à vrai dire, je recommencerais bien. Mais quand j'ai vu son regard à la fin, ses yeux brouillés de larmes qui menaçaient de couler, j'ai compris que je venais de faire une bêtise et je suis sûr qu'elle le regrette. Alors je préfère jouer la carte de l'indifférence même si ça me fait passer pour un imbécile. C'est peut être mieux ainsi, pour elle comme pour moi.

Une toute petite semaine à passé depuis qu'on a couché ensemble et le souvenir de sa peau contre la mienne est toujours présent. Sa bouche pulpeuse contre mes lèvres, ses doigts me touchant, me caressant. Je ne vois pas trop comment je pourrais même envisager d'en rejoindre une autre après ça. Ça me bouffe parce que je ne comprends pas pourquoi elle me fait cet effet là.

Je rentre à la maison au petit matin après quatres jours de boulot intense. J'ai une migraine qui pointe le bout de son nez, mon envie de clope se fait un peu plus ressentir et j'ai faim. Je laisse ma veste tomber sur le dossier d'une chaise et file à la cuisine. Je fais couler du café et sors de la brioche. J'en avale deux tranches parce que je suis vraiment affamé. Je finis de me servir une tasse quand j'entends des talons résonner derrière moi. Je me retourne, ma tasse à la main, et découvre, stupéfait, Juvia..

Elle est... Putain! Elle est magnifique. J'ai du mal à la reconnaître avec ses cheveux complètement relevés et tirés en un chignon, maquillée un peu, mais pas trop, un petit chemisier sans manches vert émeraude cintré, une jupe crayon grise et une putain de paire d'escarpins aux pieds qui attirent mon attention plus que nécessaire. Elle est plus que bandante et je sens que mon cas ne va pas s'améliorer. Bordel! J'ai l'impression de voir une nouvelle Juvia, plus mature.. plus femme.

-Je .. euh.. salut, bafouillé-je, pris au dépourvu.

-Salut , me répond elle sèchement en faisant le tour du comptoir.

Elle me passe devant pour prendre un café et son parfum m'enivre. Je reste un instant complètement con à ne pas savoir quoi faire . Après tout c'est de ma faute si on en est là. Puis comme si mes couilles se remettaient à leur place, je prends un peu de courage et me rapproche d'elle doucement. Je pose une main sur son bras nu. Comme à chaque fois, je suis saisi par la différence entre la chaleur de sa peau contre la fraîcheur de la mienne. Elle sursaute légèrement et le regard qu'elle me lance me fend le coeur.

-Juvia.. murmuré-je, comme si les murs avaient des oreilles. Je suis désolé..

-Tu regrettes, souffle t'elle d'une voix plus grave.

-Non! Absolument pas , m'empressé-je de dire. C'est juste que.. je ne veux pas d'une relation. Ma vie c'est mon boulot. Je ne peux pas m'investir dans quelque chose et toi tu mérites bien mieux que ça. Je n'aurais pas du te forcer..

-Tu ne m'as forcée à rien du tout! S'offusque t'elle devant mes mots maladroits.

-Non, bien sûr que non. Mais je savais ce qu'il en serait et j'aurais du être plus honnête avec toi dès le début.

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