Chapitre 59

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Gray

Je me tourne vers Arzak et le foudroie du regard. Je reste un moment à le fixer comme ça et ce con me retourne mon regard. Je détourne enfin les yeux et me concentre à nouveau sur la route. Ça ne m'a absolument pas effleuré l'esprit.

-On n'utilise plus de préservatifs depuis quelques temps mais elle prend la pillule. Ce truc n'est pas censé être fiable à cent pour cent? En plus, je la vois prendre religieusement son cachet tous les soirs. Je suis persuadé que ce n'est pas ça, non.

-Et si c'était le cas, tu réagirais comment?

-J'en sais rien, mais je te dis que c'est pas ça.

-Comment tu peux en être aussi sûr sans le lui avoir demandé?

-Pourquoi ce serait à moi de lui demander quoi que ce soit? M'énervé-je. C'est à elle de me parler si elle a quelque chose à me dire.

-Mets toi un instant à sa place, Gray, regarde comment tu réagis maintenant alors que je n'ai fait qu'une simple supposition.

-Qu'est-ce que tu essaies de me dire? Fais-je sèchement, en me garant enfin.

-Écoute, dit-il en se raclant la gorge. Je sais que tu n'es plus le même depuis que tu es avec Juvia, elle le sait aussi, mais peut être qu'elle a tout simplement peur.

-Mais peur de quoi?

-Ton ex fiancée à essayer de te manipuler en te faisant croire qu'elle était enceinte, me rappelle t'il.

-Quoi! La situation n'a absolument rien à voir. On est heureux ensemble et je l'aime, elle m'aime aussi alors, pourquoi elle aurait peur?

-Peut être qu'elle se dit que ce n'est pas ce que tu veux et peut être que ce n'est pas non plus ce qu'elle veut. Je n'en sais rien et comme je te l'ai dit ce n'est qu'une supposition.

-Ouais, une supposition qui fout la merde.

-Comment tu réagirais? Insiste t'il sans se laisser abattre par mon humeur de chien.

-Mais j'en sais rien moi, bon sang! Je n'ai as réfléchi à ça, je n'y ai jamais réfléchi.

-Tu veux des enfants? Me demande Arzak en sortant de la voiture.

-Bien sur, je n'ai rien contre les enfants, j'adore Wendy.

-Donc, si c'était ça, tu le prendrai bien.

-Ouais, enfin , j'en sais rien, reprends-je. Il faudrait déjà que ce soit ça, ce n'est qu'une supposition tu l'as dit.

-Oui, allez viens on va prendre un café, dit-il en m'entraînant vers le Starbucks au bout de la rue.

-J'en ai déjà bu deux, marmonné-je. Je vais être encore plus sur les nerfs.

-Deux? A 10h à peine? Tu n'as qu'à prendre un thé.

-Est ce que j'ai une gueule à boire du thé? Ricané-je alors qu'on s'installe.

Arzak rigole doucement et je sens la tension s'emparer de moi. On attend d'être servis avant de reprendre la conversation. Je prends mon gobelet et laisse la chaleur réchauffer mes doigts.

-Est-ce que tu as remarqué des changements chez elle?

-Comme quoi?

-Des nausées, de la fatigue, plus d'appétit que d'habitude.

-Non, enfin, elle a été malade pendant mon absence, me reprends-je.

-Donc c'est peut être ça.

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