Un deuil

Chapitre 9

Au grand désespoir de Blaise, une immense araignée toute velue sortis d'une sorte de cratère. Ses mandibules étaient affreuses, et très longues. Elle ouvrit la bouche et sa voix caverneuse s'éleva dans la forêt.

« Bonjour, ami de Hagrid. Qu'est-ce qui t'amène cette fois-ci ? »

« Est-ce qu'il se passe des choses inhabituelles dans la forêt en ce moment ? »

« Je sais qu'il y a des humains dangereux, trois je crois, qui font peur aux centaures. Ils tuent tout ce qu'ils trouvent, et même mes fils et mes filles ne s'en approchent pas. »

« Super, merci Aragog. On va y aller maintenant. »

« Je ne crois pas non. Si j'ai promis que je ne toucherais plus à toi, ni à l'autre garçon, je peux bien me contenter de ton ami. Hagrid n'y verra aucun inconvénient, j'en suis certain. »

« Heu, on fait quoi maintenant Potter ? »

« On court ! »

Ils partirent en courant, et fuirent les araignées. Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois à l'abri. Blaise était mort de trouille, et Harry riait aux éclats.

« Tu verrais ta tête ! »

« Tu es complètement cinglé ! s'exclama Zabini, scandalisé. Demander à une araignée carnivore de nous aider, mais ça ne tourne pas rond chez toi ! »

« La dernière fois, quand j'avais 12 ans, c'est une voiture magique qui nous a sauvé la vie. C'était plutôt cool. »

« Bon, retrouvons ces putains de mangemorts, que je puisse t'étrangler à ma guise ! »

Ils se remirent en route, se guidant à la lumière de leurs baguettes. Ils avaient beau être en fin d'après-midi, il faisait aussi sombre qu'en pleine nuit. Ils s'arrêtèrent dans une clairière déserte. Harry avait un mauvais pressentiment. Il laissa sa magie les envelopper, lui et Zabini. Un sort informulé jaillit d'entre les arbres, et toucha son camarade à l'épaule. Il hurla de douleur, tous ses os étaient en miettes, et ses muscles tordus dans tous les sens. Il resta debout, mais son bras gauche était inutilisable. Il serra sa baguette dans sa main droite. Harry n'eut pas le temps de se protéger, qu'un éclair lui transperça le ventre. Il baissa les yeux, et remarqua avec horreur que ce n'était pas un sortilège, mais un poignard. S'il l'enlevait, il en mourrait. Il se tenait prêt, et réagit à temps. Il bloqua le doloris avant qu'il ne l'atteigne. Contre trois mangemorts impossible à voir, ils n'avaient aucune chance. Il redoutait de se retrouver dans cette situation, mais il n'avait pas le choix. Il était hors de question qu'il perde Blaise. Le brun laissa la moitié de sa magie sortir. La clairière fut illuminée de milliers de pétales dorés. Ils virent clairement Bellatrix, Dolohow et Barty Croupton Junior derrière les arbres. Les trois mangemorts lancèrent simultanément des sortilèges de tous les côtés. Blaise écarquilla les yeux. Ils allaient mourir, ils étaient blessés. Mais il assista à un miracle. Les pétales dorés se regroupèrent autour d'eux, formant un bouclier très efficace. Puis, ils explosèrent et percutèrent violemment les trois silhouettes. Elles tombèrent au sol, inconscientes. Harry récupéra toute sa magie, et tomba par terre. Il était vraiment mal en point, le poignard était ensorcelé. Blaise avait l'épaule complètement détruite. Il alla chercher les mangemorts, soufflant et se servant d'un sortilège pour les trainer. Il ne pouvait pas faire transplaner tout le monde, aussi, il décida de laisser Harry. Cela ne prendrait qu'une seconde. Il arriva au ministère, où ses collègues s'occupèrent des prisonniers. Il se dépêcha de retrouver Harry, et fut soulagé de le voir toujours conscient. Il crachait du sang, et ses yeux étaient vitreux, mais il était toujours vivant. Il transplana directement à l'infirmerie du ministère.

« Un médecin ! Urgent ! »

L'infirmerie était en fait une grande salle, avec une grande vitre qui donnait sur le hall. Tout le monde s'était réuni en bas pour voir ce qu'il se passait. Quand ils reconnurent Harry Potter, toutes les activités s'arrêtèrent. Le Survivant ne devait pas mourir.

« Le poignard a été trempé dans un poison que je ne connais pas, se lamanta le médecin. Je ne peux rien faire. »

« Putain, mais vous êtes médicomage ou non ? hurla Blaise. Je vais chercher Drago ! »

Il revint quelques secondes plus tard avec Malefoy. Celui-ci se précipita vers Potter et l'ausculta. Il enleva le poignard d'un geste sec.

« Mais que faites-vous ! Il va faire une hémorragie ! »

« Je lui sauve la vie, puisque vous êtes incapable de le faire. Occupez-vous donc de Zabini, répondit froidement Drago. »

Il jeta le poignard au sol, et se pencha. Il appuya ses mains sur la blessure, et réfléchit. Son esprit tournait à mille à l'heure. Il devait agir, et vite. Déjà, il fallait trouver un moyen de maintenir le brun en vie. Harry était toujours conscient, enfin presque.

« Bon, il va falloir que tu t'accroches Potter, expliqua Malefoy. Je vais lier ta vie à la mienne. C'est malheureusement la seule solution, et c'est irréversible. »

« V...as-...y. »

Malefoy hocha la tête, et commença à murmurer des paroles. L'entièreté du ministère de la magie les observait, et entendait tout ce qui se disait.

Des filaments argentés s'échappèrent de la poitrine du blond, et se logèrent dans le cœur du brun. Au bout de cinq minutes, le sort était terminé. Harry Potter et Drago Malefoy étaient à présent liés pour toute leur vie.