Chapitre 22

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Harry se leva de bonne humeur. Il avait tellement bien dormi. Il reconnut la chambre de Malefoy, mais aucune trace de celui-ci. Il était sûrement déjà levé. Le jeune sorcier décida d'aller prendre une douche. Se sentir propre lui fit un bien fou. Mais il n'avait pas d'affaires, et il se voyait mal transplaner à poil chez lui. Il se dirigea vers la penderie de Malefoy, et y trouva avec stupeur des tas de vêtements, et pas que des costumes. Il emprunta un pantalon noir qui lui allait super bien, et un long t-shirt blanc, qui lui arrivait à mi-cuisses. Sa tenue inhabituelle allait attirer les regards au ministère de la magie, mais cela lui importait peu. Il partit dans la cuisine, pour se préparer un bon petit-déjeuner. Malefoy faillit recracher son café en le voyant arriver, comme une fleur, dans ses vêtements. La première pensée qui lui traversa l'esprit fut : qu'il est canon ce con. Bien sûr, son visage n'exprima rien, seul son sourcil se leva, et un fin rictus moqueur apparut.

« Bien dormi ? demanda-t-il. »

« Comme un bébé. Et toi ? Tu semblais vraiment concentré hier, je n'ai pas voulu te déranger. »

« Tu bouges pas mal quand tu dors, répondit Drago en souriant devant le visage empourpré du brun. Mais sinon, je vois que tu fais comme chez toi ici. »

« Je me sens bien ici. C'est moins vide que chez moi, se confessa Harry. »

Il piqua une chocolatine, et but un jus d'orange.

« Bon, je vais y aller moi. »

« Attends ! »

Le cri soudain de Malefoy le fit sursauter. Il se retourna, le regardant.

« Par rapport à l'effraction... fais attention à toi. »

Le sourire d'Harry aurait pu illuminer toute la maison. Il transplana dans une rue peu animée et se rendit acheter son café. Personne ne fit vraiment attention à lui quand il arriva, et il put se diriger vers son bureau en toute tranquillité. Cette fois, rien n'était cassé. Blaise siffla à son entrée, il fallait dire qu'il était en retard. Ce qui n'était pratiquement jamais arrivé.

« Tu portes des habits différents. Et ce n'est pas le même shampoing que tu utilises d'habitude. »

« Blaise, lâche-moi les basques, râla Harry, en souriant. »

Le basané resta près de lui, et soudain, il se mit à sauter dans toute la pièce.

« Noooon. J'y crois pas. Tu as passé la nuit chez Drago ?! »

« Attends quoi ? demanda précipitamment Mélissa, accompagnée de tous leurs collègues. »

« Je reconnais l'odeur, c'est Drago à coup sûr ! »

« Tu as couché avec lui ? »

Harry battit retraite dans la salle de repos. Comment faire pour leur échapper ? Il ne pouvait pas, tout simplement. Surtout que Blaise l'attrapa par la peau du cou, et le traina à son bureau. Il commença à tirer sur les bords du t-shirt.

« Mais arrêtes ! s'indigna le Survivant. »

« Il n'y a pas de suçons... et il ne boitait pas quand il est arrivé... Je confirme, il n'a pas couché avec Drago ! s'écria son partenaire. »

« Dormir avec quelqu'un ne veut pas dire avoir des rapports sexuels ! dit Harry, en regrettant déjà ses paroles. »

« Ohhhh. Alors tu as bien dormi avec Drago cette nuit, continua le basané, un sourire carnassier aux lèvres. »

« Non, ce n'est pas... je n'ai pas fait... vous vous trompez, bafouilla le Héro. »

« Mais c'est qu'il rougit ! hurla Blaise. »

Le brun avait envie de disparaître sous terre. Rien ne pouvait être pire. La porte s'ouvrit, interrompant les rires et gloussements des autres aurors. C'était Robert, qui tenait dans sa main une lettre. Il haussa les sourcils devant l'ambiance présente.

« Potter, c'est pour vous. Je l'ai intercepté avant de venir. »

« Merci... »

Qui voulait bien lui écrire ? Il lança des regards noirs à ses collègues, qui n'en eurent rien à faire. Il reconnut immédiatement l'écriture, et son sang se figea dans ses veines.

Tu as oublié ton t-shirt et ton pantalon dans ma salle de bain. Autant que tu ramènes tes propres vêtements au lieu de prendre les miens. Puisque dormir chez moi devient une habitude... Malefoy.

« Ah, parce que ce n'est pas la première fois que tu dors chez lui en plus ! Et tu te douches aussi chez lui ! s'écria Blaise, surexcité. »

Apparemment si, il y avait pire.

Un deuilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant