Dreamcatcher

Chapitre 19

Son poing tambourine sur la porte sans s'arrêter. Pourquoi diable Octavia est-elle aussi difficile à réveiller ? Au bout d'un moment qui parait durer une éternité, le bruit d'une clé qui tourne dans la serrure se fait entendre, et Lexa recule d'un pas, trépignant d'impatience.

- Heu...salut les filles. Du nouveau ? Demande Octavia encore à moitié endormie, ne cachant pas sa surprise de trouve ses amies sur le pas de sa porte à une heure aussi matinale. Ses yeux ne sont qu'à demi ouvert, et le soleil brillant agresse ses fragiles pupilles.

Lexa ne lui laisse pas le temps de dégager l'entrée, et pousse la porte un peu brusquement, pour qu'elles se retrouvent toute les trois dans la maison. Clarke adresse un sourire désolée à Octavia, qui se retrouve au centre d'une tornade, ayant pris sa source au cœur de la nuit dans la chambre de son amante. Aucune des deux n'a réussi à fermer l'œil, après que Lexa ait reconnu la femme sur son dessin, sans réussir à remettre un nom sur ce visage. La seule chose dont elle est certaine c'est que ça à un rapport avec Octavia, d'où leur présence ici de bon matin. Il a fallu toute la force de persuasion de Clarke, pour que Lexa daigne attendre le lever du soleil pour se mettre en route.

- Montre lui ton dessin. Ordonne Lexa abruptement, à peine la porte refermée.

Un regard noir est la seule réponse qu'elle obtient de sa compagne, alors que celle-ci s'éloigne, en entrainant une Octavia, encore endormie, dans la cuisine.

- Viens O', je vais te faire un café.

Lexa reste sur le pas de la porte, les poings serrés, bouillant d'impatience. Elle veut des réponses, et elle les veut maintenant. Prenant un instant pour se calmer, elle finit par rejoindre les deux autres dans la cuisine. Octavia semble légèrement moins chiffonnée avec un café à la main.

Clarke sourit tendrement à Lexa lorsqu'elle s'installe à ses côtés, et place une tasse brulante entre ses doigts. L'odeur familière et réconfortante à un effet apaisant qui la détend, elle laisse donc sa petite amie prendre la parole.

- Je me suis souvenue de quelqu'un hier soir. Je ne sais pas qui c'est, mais Lexa semble la connaitre. Ou du moins connaitre son visage, même si elle ne se souvient pas de son nom. Mais elle est persuadée qu'elle est connectée à toi.

Terminant sa phrase, Clarke farfouille dans son sac, et en sors le portrait qu'elle à dessiné à la lueur de la lune. Elle n'ose plus respirer tandis qu'elle tend la feuille à Octavia, qui plisse les yeux en observant l'œuvre de son amie.

- Tu as besoin de lunettes ? Lance Lexa d'un ton sarcastique.

Pour une raison inconnue, toute cette histoire l'agace. Sans même savoir de quoi il retourne, elle en veut instinctivement à son amie. Cette fille est la clé du problème de Clarke, et cette fille est liée à Octavia, d'une manière ou d'une autre. Ce qui l'amène à être responsable de l'état de Clarke, de toute évidence. Sa logique sait que ce raisonnement est stupide, puéril et non fondé. Mais elle n'arrive pas à lutter contre. Il faut dire que la nuit blanche qu'elle vient de passer n'aide pas à avoir les idées claires.

Baissant honteusement les yeux vers son café, devant le regard dédaigneux qu'Octavia lui adresse suite à son commentaire, elle inspire profondément avant d'avaler une longue gorgée du breuvage noir et amer.

- Et bien je dirais que ça pourrait être...commence Octavia en se grattant le menton. Franchement je ne suis pas certaine...peut être quelqu'un de l'université ? J'ai l'impression que je la connais, ou du moins que je l'ai déjà croisée, mais je n'arrive pas à me souvenir d'où.

- J'ai la même impression que toi. Intervient Lexa. Je l'ai déjà vue, et ça à un rapport avec toi, mais je n'arrive pas à avoir une idée claire.