... 3, 4. Charlie a une peur bleue des orages et le savoir quelques part dehors à cause de moi, me retourne l'estomac. Dans la cuisine papa tente de s'occuper pour cacher son anxiété. Maman, elle, n'est toujours pas rentrée. A travers la fenêtre la pluie continue de s'abattre et l'orage déclater. Si dans dix minutes il n'est toujours pas réapparu je pars le chercher. Qui sais ce qu'il est en train de faire ? Je commence à me demander si j'ai agis correctement. Charlie n'était peut-être pas prêt finalement. Mais qui peut l'être pour une chose pareille ? Je ne cesse de jeter des coups d'oeil sur ma montre. Tant pis j'y vais.
Je me lève et ouvre d'un geste assuré la porte d'entrée. Charlie se trouve posté devant moi. Il est trempé jusqu'aux os. Je n'ose plus bouger. Cette colère sur son visage, c'est ma faute. J'ai tellement honte que je me cache le visage avec les mains. Je suis prise de sanglots et soudain des bras me serrent. Charlie resse sa prise autour de moi pour me montrer son pardon. Un éclair déchire le ciel. Charlie frissonne. Je ne l'entends pas mais je suis prête à parier qu'il est en train de compter jusqu'à ce qu'en fond sonore on entende un coup de tonnerre. L'orage s'éloigne enfin.
"Ces orages me foutent vraiment la frousse." Me murmure-t-il à l'oreille.
Je lève la tête vers lui. Son visage s'illumine enfin d'un vrai sourire. Comme avant. Je souris à mon tour.
Depuis la mort de Barbara j'ai accepté que la terre n'a pas cessé de tourner, que les secondes s'écoulent comme avant, la vie continue d'avancer. Mais Charlie n'a pas encore accepté cette idée là. Pour lui le temps s'est arrêté lorsque la mauvaise nouvelle lui a été annoncé. Il reste dans une colère permanente. Ca me fait mal de dire ça mais il ne vit plus. Il survit.
Mais aujourd'hui j'en suis sûre, il n'était plus en colère. Quand il m'a serré dans ses bras c'était comme avant, comme un grand frère protecteur. Et son sourire, ce n'était plus un sourire de façade. Il me souriait pour de vrai. J'ai lu autre chose que de la rage dans ses yeux. Il faut du temps pour devenir pleinement serein, pour faire le deuil, être à nouveau heureux sans ressentir de honte, sans scrupule. Mais Charlie m'a montré inconsciemment qu'il était enfin sur la bonne voie. J'espère que l'électrochoc des vidéos et de revoir ses partitions l'aidera à avancer.
Je refais irruption dans la maison suivie par mon frère. Il ferme la porte derrière lui. Papa apparaît dans l'encadrement de la porte qui sépare l'entrée de la cuisine. Je sens l'engueulade pointer le bout de son nez. Papa n'ai vraiment pas d'humeur après avoir vu son fils quitté la maison précipitamment et surtout sans raison "valable". Je ne préfère pas assister à cette scène, une fois de plus. Je pars m'enfermer dans ma chambre.
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Court je sais. Mais il a été très compliqué à écrire puisque comme je l'ai déjà dit j'ai déjà écrit un premier jet de cette histoire sur papier. Mais attention la suite risque d'arrivé très vite ! Suivez-moi sur instagram : paigebysummer pour voir l'évolution prochaine de cette histoire ;)
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Le jour après la mort
عاطفيةLes jours après la mort d'un être proche sont les pires de notre existance. Mais ils le sont encore plus quand, avant de mourir, votre soeur s'est mise en tête de réléver au grand jour tous les secrets de chacun. Empris déjà d'un chagrin immense, so...