L'homme se réveilla en grognant. Sa tête lui faisait mal, une douleur lancinante se répandait dans son crâne et plus particulièrement à l'arrière de ce dernier, l'endroit même où il avait été lâchement frappé par derrière... Il était tombé dans un traquenard, rien de bien nouveau, il en déjouait et était la victime de nombreux d'entre eux. Et cela ne manquait jamais de le mettre de mauvaise humeur, après tout il n'y pouvait rien s'il était sorceleur, il n'avait pas choisit de l'être et désormais il était forcé de vivre avec cette mutation. Il était en paix avec cette situation depuis de très nombreuses années mais les humains craignent toujours ce qui est trop différent d'eux et Geralt n'échappait pas à cette règle.
L'homme ouvrit les yeux et se releva avec difficulté. Le tintement des chaînes ainsi que sa difficulté a sa pouvoir lui indiquait qu'il avait les mains et pieds liés. Il observa les alentours et ne put se retenir de lâcher un juron, il était en prison...
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C'est alors que son regard tomba sur une forme recroquevillée sur le sol froid et dur de la cellule. Ses vêtements étaient déchirés, une longue chevelure emmêlée tombait en cascade dans son dos couvert de crasse et de sang séché. À en sujet par ce qu'il apercevait de sa forme, c'était une femme et elle semblait être dans cette geôle depuis un petit moment déjà.
Le sorceleur s'approcha de la jeune femme et se baissa à sa hauteur, il se racla doucement la gorge et il la vit se faire encore plus petite. Elle tremblait et il se doutait que c'était de peur et de froid. Les oreilles de la prisonnière attirèrent l'attention de l'homme, elles étaient longues et pointues, une elfe... Malgré lui, un soupir franchit la barrière de ses lèvres, les elfes et les humains entretenaient des rapports bien tendus et le sorceleur avait entendu dire que certaines elfes finissaient esclaves de dirigeants pervers ou autres...
-... Je ne vais te faire aucun mal. Peux-tu lever la tête vers moi ?
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Tremblotantes, elle obtempéra tout de même. Le regard sévère de l'homme la fit frémir, et à cela, il s'adoucit. Elle devait avoir traversé des choses horribles, il était normal qu'elle craigne absolument tout le monde.
- Quel est ton nom ? Lui demanda t-il.
-C-Charlie...
-Mon nom est Geralt. Tu n'as véritablement rien à craindre de moi, je ne suis pas ici pour te faire du mal. Je suis également un prisonnier.
La jeune femme se rapprocha inconsciemment de l'homme, cherchant à capturer sa chaleur corporelle. Il le remarqua mais ne dit rien, décidant de la laisser profiter. Ils étaient tous les deux dans la même galère et quelque chose lui disait qu'ils devraient s'entraider afin de se sortir de là, après tout le sort qui attendait l'un comme l'autre n'annonçait rien de bon...
